recherche de la nature de l’univers et en particulier des particules subatomiques. Mais cette
équation avait l’inconvénient que, bien qu’elle prétendait décrire les particules, on ne savait
pas très bien si ce qu’elle décrivait vraiment était les particules mêmes ou certains de leurs
attributs.
Bien que tous les scientifiques ne purent pas ou ne voulurent pas comprendre ces
descriptions, la majorité d’entre eux s’accorda pour dire que cette équation décrivait des
probabilités. Imaginons par exemple que nous tenons dans la main un pépin d’orange.
Aujourd’hui ce n’est qu’une graine mais que peut-elle devenir dans quelques années ? Ce
pépin peut devenir un oranger, devenir une simple orange. Il peut aussi devenir une autre
graine, une quantité de jus, l’ombre de l’oranger, du bois pour faire une feu, un objet en bois,
une décoration, un ustensile, une partie d’un nid d’oiseau, etc. Il peut aussi se transformer en
vitamine qui, prise par un enfant, sera assimilée par son organisme pour augmenter ses
défenses face à la maladie. Il peut devenir tellement de choses qu’on ne peut compter le
nombre de possibilités, qui est pratiquement infini. Maintenant, ces probabilités sont-elles
toutes potentielles dans un futur ? Est-ce que cette graine est simultanément n’importe
laquelle de ces probabilités ou seulement l’une d’entre elles? Peut-elle être seulement un objet
ou seulement l’ombre ou seulement un fruit? Peut-elle être «une» et seulement «une», ou
«une» et potentiellement toutes les autres simultanément? La majorité des scientifiques
s’accordèrent pour dire que l’équation de Schrödinger décrit «une» particularité et
potentiellement toutes les autres.
Une caractéristique fondamentale qu’ont les particules subatomiques est qu’elles
agissent comme des probabilités: elles peuvent potentiellement être à tout endroit et en tout
temps, elles peuvent être dans le futur et dans le passé. Certaines particules peuvent être dans
n’importe quelle région de l’univers pour, à l’instant suivant, être ici même. La nature des
particules subatomique est très complexe. Il est impossible de connaître les complexités de
leur fonctionnement avec une certitude absolue, c'est-à-dire qu’il n’est pas possible de
connaitre leur nature ni la somme de leurs caractéristiques à un moment donné. La seule
chose que l’on puisse savoir d’une particule quelconque au moment où on la détecte, c’est
l’une des probabilités qu’elle possède en elle-même entre toutes celles qui existent
simultanément en elle.
Dans le monde des grandes choses, les choses sont des «choses»: nous leur donnons des
noms, nous connaissons leur poids, leur masse, leur vitesse, nous savons si elles bougent ou
sont immobiles, si elles s’accélèrent ou non ; si l’objet est un être vivant, nous pouvons savoir
s’il est triste ou non, s’il est fatigué, s’il est en bonne santé ou malade. Dans le monde des
grandes choses nous pouvons définir nettement les objets et, l’une après l’autre, leurs
caractéristiques sont spécifiques et définies. Mais avec les particules subatomiques ce n’est
pas la même chose. Lorsque nous cherchons une particule subatomique, nous pouvons
connaitre les probabilités de l’endroit où elle peut être grâce a l’équation de Schrödinger mais,
tant que nous ne l’observons pas nous ne savons pas effectivement où elle se trouve. Avant
d’être observée, la particule est une probabilité et elle ne cesse de l’être qu’au moment où elle
est détectée pour devenir un objet qui fait partie des innombrables probabilités que nous