est nilpotente et que d◦n=n◦d. Montrer que fs’´ecrit de mani`ere unique sous la forme f=d+navec
ddiagonalisable, nnilpotente et d◦n=n◦d.
Exercice 12.
Soit fun endomorphisme sur un K-espace vectoriel Ede dimension finie.
1. Soit Fun sous-espace vectoriel de Estable par f. Montrer que si fest diagonalisable alors f|Fest
diagonalisable. Montrer que si fest trigonalisable alors f|Fest trigonalisable.
2. Si K=C, montrer que fest diagonalisable si et seulement si tout sous-espace vectoriel de Estable
par fadmet un suppl´ementaire stable par f.
Exercice 13.
Soient uet vdeux endomorphismes sur un K-espace vectoriel Etels que u◦v=v◦u.
1. Montrer que Imuet Kerusont stables par v. Montrer que, pour tout polynˆome P∈K[X], ImP(u)
et KerP(u) sont stables par v. En d´eduire que les sous-espaces propres de uet les sous-espaces
caract´eristiques de usont stables par vet par u.
2. Montrer que si uet vsont diagonalisables alors il existe une base de diagonalisation commune de u
et vet u◦vest diagonalisable.
3. Montrer que si uet vsont trigonalisables alors il existe une base de trigonalisation commune de u
et vet u◦vest trigonalisable.
Exercice 14. Th´eor`eme de Cayley-Hamilton
Soit fun endomorphisme sur un K-espace vectoriel Ede dimension finie. On va montrer que Pf, le
polynˆome caract´eristique de f, v´erifie Pf(f) = 0 par deux m´ethodes diff´erentes.
1. Par trigonalisation : En consid´erant fcomme un endormorphisme de Cn, montrer qu’il existe une
base (u1,· · · , un) de Cndans laquelle la matrice de fest triangulaire sup´erieure. Notons (λ1,· · · , λn)
ses ´el´ements diagonaux et Pk(X)=(X−λ1)· · · (X−λk), pour k= 1,· · · , n. Montrer par r´ecurrence
sur kque Pk(f)(uj) = 0 pour tout jtel que 1 ≤j≤k. En d´eduire que Pf(f) = 0.
2. Par matrice compagnon : Soit x∈E. On veut montrer que Pf(f)(x) = 0.
(a) Montrer qu’il existe un entier pet des scalaires a0,· · · , ap1tels que fp(x) = −(a0x+a1f(x) +
· · · +ap−1fp−1(x)) et tels que la famille (x, f(x),· · · , f p−1(x)) soit libre.
(b) Montrer que le sous-espace F= Vect((x, f (x),· · · , fp−1(x)) est stable par fet ´ecrire la matrice
de f|Fdans la base (x, f(x),· · · , f p−1(x)). D´eterminer le polynˆome caract´eristique Pde f|F.
Montrer que P(f)(x) = 0. En d´eduire que Pf(f)(x) = 0.
Exercice 15.
Soit fun endomorphisme sur un K-espace vectoriel Ede dimension n. On suppose que fest nilpotent,
c’est `a dire qu’il existe q∈Ntel que fq= 0, on appelle indice de nilpotence, le plus petit entier naturel
qtel que fq= 0. Montrer que fn’est pas inversible, en d´eduire que fadmet une valeur propre. Montrer
par r´ecurrence sur nque Pf(X)=(−1)nXn, o`u Pfd´esigne le polynˆome caract´eristique de f. En d´eduire
que q≤n. Donner un exemple d’endomorphisme nilpotent d’indice n. Montrer que r´eciproquement si
Pf(X) = (−1)nXnalors fest nilpotent.
Exercice 16. Noyaux des it´er´es. Indice d’un endomorphisme
Soit fun endomorphisme sur un K-espace vectoriel Ede dimension n. Montrer que pour tout entier
k∈N, on a Kerfk⊂Kerfk+1. En consid´erant la suite dk= dim Kerfk, montrer qu’il existe un plus petit
entier ktel que Kerfk= Kerfk+1 et que k≤n. Cet entier s’appelle l’indice de f. Montrer que
{0}(Kerf(Kerf2(· · · (Kerfk−1(Kerfk= Kerfk+1 = Kerfj,
pour tout entier j≥k. Montrer que E= Kerfk⊕Imfk. Montrer que E= Kerfj⊕Imfj, pour tout j≥k.
En d´eduire que Imfj= Imfk, pour tout j≥k. Montrer que l’indice de fest aussi le plus petit entier k
tel que Imfk= Imfk+1.
Exercice 17. Densit´e des matrices diagonalisables dans Mn(C)
Montrer que l’ensemble des matrices diagonalisables de Mn(C) est dense dans Mn(C). Montrer que dans
Mn(R), ce n’est pas vrai, mˆeme les matrices trigonalisables ne sont pas denses.
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