Exercice 8. Soit E=Rn[X] l’espace vectoriel des polynˆomes de degr´e inf´erieur ou ´egal `a n. Soient
a0, a1, . . . , andes nombres r´eels deux `a deux distincts. Pour j∈ {0, . . . , n}, on note ϕj∈E∗d´efinie
par ϕj(P) = P(aj).
1. Montrer que (ϕ0, . . . , ϕn) est une base de E∗.
2. Trouver la base (P0, P2,...Pn) de Edont la base duale est (ϕ0, . . . , ϕn).
Exercice 9. Soit Vun espace vectoriel de dimension dsur Cet fun endomorphisme de V. On note
Cfson polynˆome caract´eristique.
I. Soit vun vecteur non nul de V. Soit nle plus grand entier tel que la famille (v, f (v), . . . , fn−1(v))
soit libre. On note Wle sous-espace vectoriel engendr´e par cette famille et on pose
fn(v) = a0v+a1f(v) + . . . an−1fn−1(v).
1. Montrer que West stable par f(c’est-`a-dire f(W)⊂W). On note alors fWla restriction de f
`a W.
2. Quel est le polynˆome caract´eristique CfWde fW?
3. Montrer que CfW(fW) = 0.
4. Montrer que CfWdivise Cf.
II. D´eduire de la premi`ere partie que Cf(f) = 0 (Th´eor`eme de Cayley-Hamilton).
Exercice 10. Soit Vun espace vectoriel de dimension n. Soient fet gdeux endomorphismes diago-
nalisables de Vqui commutent (c’est-`a-dire f◦g=g◦f).
1. Soit Eun sous-espace propre de f. Montrer que Eest stable par g(c’est-`a-dire g(E)⊂E).
2. Montrer que la restriction de g`a Eest un endomorphisme diagonalisable de E.
3. Montrer que fet gsont diagonalisables dans une mˆeme base.
4. (difficile) Soit (fi)i∈Iune famille d’endomorphismes diagonalisables de V. On suppose que les
ficommutent deux `a deux.
Montrer par r´ecurrence sur dim(V) que les fi, pour i∈I, sont diagonalisables dans une mˆeme
base.
Exercice 11. Soit Gun sous-groupe fini de GL(n, R). On suppose que tout ´el´ement Ade Gsatisfait
A2=Ino`u Inest la matrice identit´e.
Montrer que Ga au plus 2n´el´ements.
Exercice 12. Soit Vun espace vectoriel de dimension net fun endomorphisme de V.
1. Montrer que fest nilpotent (c’est-`a-dire qu’il existe r∈N∗tel que fr= 0) si et seulement si
son polynˆome caract´eristique est P(T)=(−T)n.
2. On suppose que fest nilpotent et fn−16= 0.
(a) Montrer qu’il existe v∈Vtel que v, f(v), f2(v), . . . , fn−1(v) soit une base de E.
(b) Ecrire la matrice de fdans la base (v, f(v), f2(v), . . . , fn−1(v)). En d´eduire le rang de f.
(c) Montrer que gcommute `a fsi et seulement si, il existe un polynˆome P∈R[X] tel que
g=P(f).