1.1. L’ENSEMBLE NDES ENTIERS NATURELS 7
c’est `a dire que Gest le graphe d’une fonction. L’unique ´el´ement xde Etel que (n, x)∈ G est `a
comprendre comme ϕ(n). On voudra aussi que Gv´erifie
(0, α)∈ G (1.3)
et
∀n∈N,(n, x)∈ G ⇒ (s(n), f(x)) ∈ G,(1.4)
ce qui signifie que la fonction dont Gest le graphe v´erifie bien les conditions de l’´enonc´e. On
consid`ere l’ensemble
E={A⊂N×E, (0, α)∈Aet ((n, x)∈A)⇒(s(n), f(x)) ∈A},
c’est-`a-dire l’ensembles des sous-ensembles de N×Ev´erifiant (1.3) et (1.4). On va montrer que
l’ensemble
G=\
A∈E
A
v´erifie aussi les conditions (1.3) et (1.4), mais ´egalement la condition (1.2), ce qui concluera la
preuve.
1. Tout d’abord, chacun des ´el´ements Ade Econtient (0, α). Donc, (0, α)∈TA∈E A=Get G
v´erifie (1.3).
2. Ensuite, si (n, x) est dans G, alors pour tout Ade E, (n, x) est dans A. Par d´efinition de
l’ensemble E, on a donc (s(n), f(x)) ∈A. En cons´equence, (s(n), f(x)) ∈TA∈E A=G.
Donc Gv´erifie bien (1.4).
3. Pour montrer que Gv´erifie (1.2), on prouve par r´ecurrence la propri´et´e P(n) suivante :
P(n) : “∃!x∈E, (n, x)∈ G”.
L’ensemble Gcontient n´ecessairement l’´el´ement (0, α). Ensuite, pour un xde Eavec x6=α,
et pour un ensemble A∈ E, l’ensemble A\ {(0, x)}est ´egalement ´el´ement de E, de sorte
que (0, x)/∈TA∈E A=G. La propri´et´e P(0) est donc v´erifi´ee.
Supposons maintenant la propri´et´e P(n) vraie pour un certain n∈N. Il existe donc un
unique xtel que (n, x)∈ G. Par (1.4), on a (s(n), f(x)) ∈ G. De plus, pour y∈Eavec y6=
f(x), si A∈ E, alors A\ {(s(n), y)}est ´egalement dans E, puisque (s(n), y) n’est pas de la
forme (s(n), f(z)), o`u (n, z) est un ´el´ement de G. Par cons´equent, (s(n), y)/∈TA∈E A=G,
ce qui montre P(s(n)) et ach`eve donc la d´emonstration de l’existence de ϕ.
1.1.2 Addition et multiplication
On peut d´efinir par r´ecurrence une addition sur N:
D´efinition 1.1.4. Soit mun ´el´ement de N. On d´efinit l’addition par les relations :
m+ 0 = met ∀n∈N, m +s(n) = s(m+n).
On peut ´egalement d´efinir la multiplication de la mani`ere suivante.