dont la linéarité est facile à vérifier. Pour f,g ∈L(E, F), on définit l’application f+gpar (f+g)(u)=
f(u)+g(u). On a alors
(f+g)(u+λv)=f(u+λv)+g(u+λv)
=f(u)+g(u)+λ(f(v)+g(v))
=(f+g)(u)+λ(f+g)(v),
ce qui assure que f+gest linéaire. Pour µ∈K,ondéfinitµf par (µf )(u)=µf(u). On obtient
alors
(µf)(u+λv)=µf(u+λv)=µ(f(u)+λf(v)) = (µf)(u)+λ(µf)(v),
ce qui prouve que µf est linéaire et achève donc la preuve. !
Définition 2.4 (composition de morphismes) Soient E,F et Gtrois K-e.v., soit v∈L(E, F)
et u∈L(F, G),alorsondéfinitlacomposée u◦vde uet vpar
∀x∈E, (u◦v)(x)=u(v(x)).
Il faut faire attention que toutes les quantités écrites aient un sens. Ici, xappartient à E,donc
v(x)appartientàFcar v∈L(E, F). On peut donc appliquer uàv(x), et on obtient alors un
élément de Gpuisque u∈L(F, G). On en déduit que u◦venvoye un élément x∈Esur un élément
u◦v(x)∈G.Lapropositionci-dessousditquelacomposéededeuxapplications linéaires est aussi
linéaire.
Proposition 2.5 Soit v∈L(E, F)et u∈L(F, G),alorsu◦v∈L(E, G).
2.2 Noyau, image d’un morphisme, Théorème du rang
Définition 2.6 (Noyau d’un application linéaire) Soit E,F deux K-e.v., et soit f∈L(E, F).
On définit le sous-ensemble de Enoté Kerfet appelé noyau de fpar
Kerf={x∈E|f(x)=0
F}.
Proposition 2.7 Soit f∈L(E,F),alorsKerfest un sous espace vectoriel de E.
Définition 2.8 (Image d’un application linéaire) Soit E,F deux K-e.v., et soit f∈L(E,F).
On définit le sous-ensemble de Fnoté Imfet appelé image de fpar
Imf={y∈F|∃x∈Et. q. f(x)=y}.
Proposition 2.9 Soit f∈L(E,F),alorsImfest un sous espace vectoriel de F.
Définition 2.10 (rang d’un application) On appelle rang d’une application linéaire f∈L(E,F)
la quantité
rgf=dimImf.
Théorème 2.11 (Théorème du rang) Soit E,F des e.v. de dimension finie et soit f∈L(E,F),
alors
dimKerf+rgf=dimE.
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