CHAPITRE 19. VARIABLES ALÉATOIRES RÉELLES 5
II Espérance, variance moment
II.1 Espérance mathématique
L’espérance est une mesure de la « valeur moyenne » d’une variable aléatoire, les valeurs sont
pondérés par leur poids, i.e. leur probabilité.
Définition 4. Soit Xune variable aléatoire sur un espace probabilisé fini Ω, on appelle espérance
mathématiques de la v.a.r X, le nombre noté E(X), défini par :
E(X) =
n
X
i=1
xip(X=xi) = X
x∈X(Ω)
xp(X=x).
où X(Ω) = (xi)i=1...n. On dit que la var Xest centrée si E(X) = 0.
Note: Dans le cas (en deuxième année), où Ω n’est pas fini, il faudra remplacer la somme par une intégrale,
il faut vérifier que l’intégrale converge, donc toutes les var n’ont pas d’espérance. Dans le cas de la première
année, cette définition ne pose pas de difficultés : toutes les VAR considérées en première année admettent une
espérance.
On appelle cela espérance, car si Xreprésente le gain, alors l’espérance représente le gain moyen.
On dit ainsi qu’un jeu est équilibré si la variable aléatoire du gain est centrée.
Exemple: Pour le lancer de deux dés, et la var Xqui représente la somme des deux dés vérifie :
E(X) = 2×1
36 +3×2
364×3
36 +5×4
36 +6×5
36 +7×6
36 +8×5
36 +9×4
36 +10×3
36 +11×2
36 +12×1
36 = 7.
On peut aussi déterminer si un jeu est équitable.
Exemple: Un joueur lance 2 dés, si il sort 7, il touche 5 euros, sinon il perd un euro. La variable
aléatoire associe alors à un couple (i, j) la valeur 5 si i+j= 5, et la valeur -1 sinon. on espérance
est :
E(X) = 5 ×6
36 −130
36 = 0.
Ainsi, le jeu est équilibré.
Exemple: À la roulette, on gagne deux fois la mise si on choisit la bonne couleur, sachant qu’il
y a 18 rouges, 18 noirs et le vert (qu’on ne peut pas choisir). L’espérance est alors :
E(X) = 2 ×18
37 −1 = −1
37.
Puisque la mise est perdu de toute manière. Ainsi, le jeu est perdant.
Proposition 5. Soient Xet Ydes var, on a alors :
– Si X>0, c’est-à-dire : ∀ω∈Ω, X(ω)>0, alors E(X)>0.
– Si X>a(même sens), alors E(X)>a.
– Si X>Y(même sens), alors E(X)>E(Y).
– On peut généraliser aussi au cas où X>Y, sauf pour {ω1,...,ωn} ∈ Ω, avec ∀i∈[[1, n]] , p(ωi) =
0.
Application 1 Démontrer ces relations