est un Mn(A)-module `a gauche pour les op´erations matricielles. En particulier, R(2) est un
M2(R)-module `a gauche.
(4) Pour tout entier n > 0, An={(a1,··· , an)|ai∈A}est un A-module `a gauche si l’on
d´efinit (a1,··· , an) + (b,··· , bn) = (a1+b1,··· , an+bn) et a(a1,··· , an) = (aa1,··· , aan).
Soit Eun espace vectoriel sur un corps Kdont fest un endomorphisme (c’est-`a-dire,
une application K-lin´eaire f:E→E). Si p(x) = a0+a1x+··· +anxn∈K[x], alors
p(f) = a01IE+a1f+··· +anfnest aussi un endomorphisme de KE. On voit ais´ement que
si p(x), q(x)∈K[x], alors
(p+q)(f) = p(f) + q(f), p(f)q(f) = (pq)(f).
1.1.5. Proposition. Soit Eun espace vectoriel sur un corps K. Si fest un endomor-
phisme de KE, alors Edevient un K[x]-module `a gauche pour la multiplication suivante:
p(x)·v=p(f)(v),
pour tous p(x)∈K[x] et v∈E. En outre, toute structure de K[x]-module `a gauche sur
(E, +,0E) est de cette forme.
D´emonstration. D’abord, (E, +,0E) est un groupe ab´elien. Soient u, v ∈Eet p, q ∈
K[x]. Premi`erement. on a 1 ·u= (1 ·1I)(u) = 1I(u) = u. Ensuite,
(pq)·u= (pq)(f)(u) = (p(f)q(f))(u) = p(f)(q(f)(u)) = p(x)·(q(x)·u).
En outre, comme p(f) est K-lin´eaire, on a p·(u+v) = p(f)(u+v) = p(f)(u) + p(f)(v) =
p·u+p·v. Enfin, d’apr`es la d´efinition de la somme des K-endomrophismes de E, on a
(p+q)·u= (p+q)(f)(u) = (p(f) + q(f))(u) = p(f)(u) + q(f)(v) = p·u+q·v.
Enfin, supposons maintenant que Eest un K[x]-module `a gauche. Alors Eest un K-
espace vectoriel si l’on d´efinit a·u=au pour tous a∈Ket u∈E. De plus, l’application
f:E→E:u7→ xu est un K-endomorphisme de E. On voit ais´ement que p(f)(u) = p(x)u,
pour tous p(x)∈K[x] et u∈E. Ceci ach`eve la d´emonstreation.
Remarque. Pour tout u∈Eet α∈K, on a x·u=f(u) et α·u=αu.
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