. Les différents types d'échauffements
Nous avons retenu trois types d'échauffements particuliers suivant les dominantes
fonctionnelles mises en jeu.
1 Le premier , qualifié de généraliste met l'accent sur les capacités physiologiques. Il ne
fait pas obligatoirement référence à l'activité physique support de l'enseignement.
Il peut être organisé en quatre phases standardisées :
- Une mise en jeu cardio-pulmonaire (pulsations autour de 120/160 sur une distance courue
de 1000 à 1500 mètres par exemple)
- Des étirements généraux et complets réalisés de façon statique, accompagnés de
mobilisations articulaires, pendant 10 à 15 minutes
- Des exercices de renforcement musculaire (abdominaux, dorsaux...)
- Quelques mouvements d'étirements préparatoires à l'activité
Le travail est plutôt collectif.
Au plan de la motricité, les mobilisations articulaires se font suivant un ordre précis, du
général au particulier, du proximal au distal. Les groupes musculaires soutenant l'axe
vertébral sont souvent sollicités avec progressivité avant ceux des membres.
L'accent est porté sur la latéralisation et l'équilibre, le placement du dos.
2 L'échauffement de type généraliste-spécifique est moins directif. Il est composé d'une
phase d'échauffement généralisé suivie d'une autre, respectant les caractéristiques motrices
de l'activité concernée.
S'il respecte une intensité croissante dans la mise en action, il va s'attacher davantage aux
facteurs psychosociologiques.
Par exemple, la sollicitation de la grosse musculature se fera avec l'utilisation de matériel
spécifique à l'activité prévue et en mettant les individus en interrelation.
Il en sera de même pour les exercices d'étirements qui se réaliseront de manière plus
conviviale (en binôme par exemple).
Les exercices de musculation seront à la fois plus généraux (plusieurs groupes
musculaires mis en jeu), plus dynamiques et plus spécifiques à l'activité.
Au plan de la motricité on mettra l'accent sur l'enchaînement d'actions, sur la maîtrise et
l'efficacité gestuelle.
3 L'échauffement que nous avons qualifié d'original ludique se distingue du précédent
par le souci de favoriser au mieux la motivation de l'élève.
L'idée est de mettre l'élève en action sans que cela lui paraisse une contrainte, garantissant
ainsi une pratique physique liée à la notion de plaisir (conformément aux Instructions
Officielles).
Les situations proposées devront cependant respecter une cohérence dans l'intensité de la
sollicitation des différentes fonctions physiologiques, la progressivité de la mise en jeu
des différents groupes musculaires, la spécificité des coordinations motrices propres à
l'activité prévue au cours de la séance.
L'originalité doit susciter l'intérêt de l'élève et s'afficher le plus possible d'une séance à
l'autre. Son caractère ludique se caractérise par la proposition d'un éventail satisfaisant de
situations jouées, induisant l'adhésion de l'apprenant tout en sollicitant de façon
progressive et complète les différentes fonctions physiologiques et psychiques.
Nous explorerons pour la journée du 16/11/2000 cette 3e forme .