Cancéro D1 GB Louise GENESTIER Emilie SAHUGUET
Thomas BACHELOT 12/02/08
Traitement hormonal du cancer du sein
Il y a 3 types de cancers qui sont traités par hormonothérapie : sein, thyroïde et prostate.
Le principe est le même que celui décrit dans ce cours.
Ce cours consiste en une description de l’hormonothérapie au cours du temps.
1. L’age Héroïque : 1895-1965
1.1 Des débuts empiriques
Au départ, les hypothèses ne reposent sur aucun rationnel biologique : on ne sait pas ce qu’est
une hormone, ni à quoi sert un testicule, ni à quoi ça marche.
Au 19° siècle, des améliorations spontanées de cancer du sein avaient été décrites après la
survenue de la ménopause
A la fin du 19°, Beatson pense qu’il existe une relation entre cancer du sein et lactation : la
lactation améliore le cancer du sein. Il sait aussi qu’il existe une relation entre lactation et
ovaires chez les vaches : elle n’est pas sous contrôle neurologique et il a connaissance des
pratiques vétérinaires australiennes qui consistent chez la vache juste après la mise bas à
pratiquer une ablation des ovaires pour obtenir une lactation indéfinie.
→ Beatson en 1895 réalise la première ovariectomie : il pratique l'ablation des ovaires chez
une jeune malade présentant un cancer du sein métastatique et observe une disparition des
métastases pendant plusieurs années. Cette théorie était véritablement visionnaire à une
époque où les notions de glandes endocrines, de récepteurs hormonaux ou d’inhibiteurs
enzymatiques étaient inconnues. Cela confirme la théorie empirique de départ. Il s’agit du
premier traitement anti-cancéreux médical efficace, c’est le début de l’hormonothérapie.
En 1905 De Courmelles réalise en France la première irradiation ovarienne. Le taux de
réponse est de 33%.
Il existe un parallèle entre la progression de la science fondamentale et la progression de la
cancérologie.
En 1910, on étudie le premier modèle murin : la castration est utilisée en prévention du cancer
du sein.
1930, on découvre les hormones sexuelles, elles sont produites par les ovaires et stimulent la
croissance mammaire (et les cancers). On montre aussi que les cancers murins sont induits par
des oestrogènes.
En 1939, des études sont menées sur la testostérone : on en donne a
- des femmes, l’effet est positif (cela améliore leur cancer du sein) (pré-ménopause, RR =
21%)
- des hommes, l’effet est positif (cela améliore leur cancer de la prostate)
En 1944, une autre étude est menée : elle montre que quand on donne des de fortes doses
d’oestrogène à des femmes la réponse est également positive (Ménopause, RR = 37%). Ce
résultat est paradoxal : la réponse est due à la saturation des récepteurs.