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HO R M O N O T H E R A P I E E T T R A I T E M E N T S C I B L E S A N T I C A N C E R E U X
Les traitements des cancers font appel à plusieurs principes :
- chimiothérapie
- hormonothérapie
- thérapies ciblées
- immunothérapie (créneau parculier employé dans les tumeurs des organes lymphoïdes)
- ces modalités peuvent être combinées :
o entre elles
o et/ou avec la chirurgie
o et/ou avec la radiothérapie
o selon la tumeur, selon la localisaon…
I. Hormonothérapie
L’hormonothérapie est un traitement anhormonal.
Les cancers du sein et de la prostate sont des cancers hormono-dépendants c’est-à-dire que dans la croissance des cancers, les
hormones (œstrogène et androgène hormone stéroïdienne) vont intervenir. Ces hormones ne constuent pas le seul moyen de
proliféraon mais est l’un des plus important.
La cellule cancéreuse a à sa surface des récepteurs spéciques à l’hormone.
On va donc bloquer le récepteur pour empêcher l’hormone la cellule ne va donc pas recevoir de signal de proliféraon, elle va
s’arrêter apoptose.
Les récepteurs hormonaux sont retrouvés dans les cancers
spéciques diérenciés.
I.A. Cancer du sein
Sites d’acon des traitements pour le cancer du sein (→)
Œstrogène est fabriqué à parr :
- ovaire (sauf chez la ménopausée)
- ssu mammaire
Les femmes âgées ont plus souvent des cancers du sein
hormono-sensibles.
On s’assure de la présence des récepteurs hormonaux (œstrogène-progestérone) en faisant une biopsie.
Plus on a de récepteurs exprimés dans la tumeur et plus on aura de chance d’être acf avec l’hormonothérapie meilleure
survie mais traitement quodien.
On va empêcher les hormones d’agir par diérents moyens :
Castraon chirurgicale = ovariectomie
bilatérale
Castraon par irradiaon des ovaires
Castraon réversible chimique par
analogues de la LH-RH
Premier traitement n XIXe siècle
À parr des années 70
ENANTONE, ZOLADEX, DECAPEPTYL
Médicament en injecon sous-cutanée
Ulisé chez la femme non ménopausée
ES : ménopause précoce
Médicament de référence = Tamoxifène (NOLVADEX)
Inhibion des œstrogènes d’origine surrénalienne
par une an-aromatase
Ulisable en traitement adjuvant : on l’ajoute après la chirurgie
Ulisable en traitement métastaque : si une paente a un cancer avec des
localisaons secondaires biopsie si récepteur traitement
Es chez la femme non ménopausée : troubles des règles, chaleur, risque
faible mais reconnu du cancer de l’utérus (adénocarcinome de l’endomètre)
Nécessite une surveillance gynécologique pendant la durée du traitement
(5ans) + échographie pelvienne (si adénocarcinome de l’endomètre
hystérectomie car cancer à développement lent donc intervenon précoce)
FEMARA, ARIMIDEX, AROMASINE
À n’employer qu’après la ménopause
En traitement adjuvant avec des EI : douleur
arculaire et chaleur
Si ostéopénie quand on met le traitement en
route aggravaon et passage à ostéoporose
surveillance par densitométrie osseuse et en
foncon des résultats supplémentaon en
VitD
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Un cancer hormono-sensible a toujours un meilleur pronosc quun cancer non hormono-sensible.
I.A.1. Cas cliniques
MME S, 44 ans, dépistage mammographie, retrouve un cancer de 0,4mm. Bilan d’extension négaf.
Traitement : chirurgie + 5 ans d’hormonothérapie.
MME D, 71 ans consulte pour dyspnée d’apparion progressive depuis 1 an.
RP : épanchement pleural D
Examen clinique : tumeur de 6 cm négligée du sein G, biopsie montre récepteurs hormonaux posifs
Traitement : an-aromatase jusqu’à progression. Quand l’eet s’estompe → chimio.
Recommandaon pour le traitement adjuvant :
- Chez la femme non ménopausée : tumeur RH+ Tamoxifène pendant 5 ans. Si elle devient ménopausée pendant le
traitement, on remplace par an-aromatase le temps restant.
- Chez la femme ménopausée : tumeur RH+ an-aromatase pendant 5 ans avec surveillance par densitométrie
I.B. Cancer de la prostate
Même principe.
Dans 100% des cas, on retrouve des récepteurs à l’androgène ulisaon de l’hormono-sensibilité de la tumeur (l’androgène est
toujours acve autant sur la prostate saine que cancéreuse).
Techniques ulisées :
Castraon chirurgicale
Castraon chimique
An-androgène
(= pulpectomie bilat.)
On rere le ssu acf
producteur
d’androgène
Injecon d’analogue de la LH-RH d’acon retardée
ELIGARD, ZOLADEX, DECAPEPTYL, ENANTONE
EI : bouée de chaleur, impuissance, asthénie, eet
are-up (signes du paent exacerbés au début du
traitement → recrudescence des douleurs osseuses)
Bloque les récepteurs
ANDROCUR, CASODEX, EULEXINE, ANANDRON
EI : œdèmes des MI, impuissance,
hypogonadisme, syndrome métabolique surtout
si associaon avec analogue LH-RH,
ostéoporose, thrombose
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L’hormonothérapie peut être ulisée à diérents moment : le cancer de la prostate a une évoluon extrêmement longue.
- paent à risque : PSA élevé, extension locale importante
radiothérapie + hormonothérapie
- envahissement ganglionnaire dès le départ hormonothérapie
- PSA élevée hormonothérapie
- Métastase osseuse et viscérale hormonothérapie
- Paent avec métastase et extension rapide chimiothérapie
Hormonothérapie + radiothérapie pronosc rallongé et conrmé.
II. Thérapies ciblées
Les thérapies ciblées sont d’ulisaon beaucoup plus récente. On comprend mieux comment la cellule peut se cancériser et
résister aux traitements.
On a une approche moléculaire de la cellule cancéreuse et des diérentes voies de signalisaon. On va idener des cibles et à
ces cibles on va leur donner une thérapie spécique.
On a deux classes :
- Ac monoclonaux (terminaison en -mab)
- Inhibiteurs de tyrosine kinase (-nib)
II.A. Anticorps monoclonaux
- Trastuzumab (HERCEPTIN®) : cancer du sein
- Rituximab (MABTHERA®) : lymphomes
- Cetuximab (ERBITUX®) : cancer colon et ORL
- Bevacizumab (AVASTIN®) : cancer sein, poumon,
rein, ovaire, colon
- Panitumumab (VECTIBIX®) : cancer colon
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II.A.1. Trastuzumab (HERCEPTIN®)
- Ulisé dans le cancer du sein avec excellent résultat.
- Recherche d’une surexpression de HER2 (de la famille
des récepteurs HER) sur une biopsie du sein
- Surexpression n’existe que chez 20-25% des cancers du
sein
Rôle et fonconnement du HER (→) :
- domaine intra et extra
- TK envoie un signal de proliféraon au noyau
- HER confère à la cellule cancéreuse des caractères
importants pour sa survie
(←) Eet de HER : smulaon de la proliféraon, résistance à la
chimio et radio, pro-angiogénique, pouvoir invasion et méta +++
Cancer de mauvais pronosc.
Pronosc altéré chez les paents avec HER2+.
Traitement spécique (→) : HERCEPTIN®. Fixaon
spéciquement sur le récepteur HER, recrutement des cellules
tueuses. Eet cytotoxique. Il est presque totalement humain,
très peu de réacons d’hypersensibilités ou d’intolérance.
Ulisaon :
- S’emploie uniquement chez HER2+
- Peut être ulisé en phase métastaque (associaon à la
chimiothérapie)
- En traitement adjuvant : 1 an (perfusion toutes les 3
semaines pendant 1 an)
- Surveillance cardiaque (écho tous les 3 mois) baisse
de la fracon d’éjecon ventriculaire
T-DM1 (→)
- Molécule pas encore commercialisée.
- Couplage Hercepn/entencine (chimiothérapie)
- permet d’entrer dans la cellule et la libéraon du cytotoxique
- peu d’ES
- ne s’adresse qu’aux cancers HER2+
II.A.2. Cetuximab (ERBITUX®)
- agit sur le récepteur de l’EGF
- n’agit que sur les tumeurs n’ayant pas de mutaon du gène k-ras (protéine majeure dans la transmission du signal)
- s’emploie en associaon à la chimiothérapie (colon) ou à la radiothérapie (ORL)
- ES : réacon allergique, toxicité cutanée qui peut s’étendre au thorax et MS
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II.A.3. Bevacizumab (AVASTIN®)
- an-angiogénique de référence
- ne nécessite pas de recherche de cible préalable
- en associaon à la chimiothérapie ou en monothérapie.
- perfusion IV toutes les 2 à 3 semaines
- ES : HTA, épistaxis, toxicité rénale, perforaons digesves (péritonite,
carcinome péritonéal), risque thrombo-embolique veineux et artériel
- Un paent sous AVASTIN® ne doit pas avoir, sauf en cas d’urgence,
d’intervenon chirurgicale avant 1 mois après l’arrêt
Le VEGF est la voie sur laquelle agit AVASTIN®.
L’AVASTIN Permet de normaliser la vascularisaon tumorale.
2 étapes aux cours du développement tumoral :
Phase dormante avasculaire
Phase vasculaire
Équilibre entre apoptose et
proliféraon
Tumeur de moins de 0,2 mm
Pas de formaon de vaisseaux
Tumeur aeint une certaine taille
Switch angiogénique plus d’équilibre entre acvité pro et an-angiogénique
Déclenchement de l’angiogenèse
Vascularisaon tumorale nouvelle (producon de VEGF) croissance tumorale plus
forte
II.B. Inhibiteurs de tyrosine kinase
Petes molécules administrées par voie orale, délivrées en ocine de ville.
- problème du coût dans les traitements au long cours (de l’ordre de 3000 euros)
- eets secondaires : HTA, toxicité cutanée, diarrhée, asthénie
Molécules :
- Suninib (SUTENT®) : cancer rein, GIST, tumeur NE
- Sorafénib (NEXAVAR®) : cancer rein, foie
- Génib (IRESSA®) : cancer poumon
- Erlonib (TARCEVA®) : cancer poumon, pancréas
- Imanib (GLIVEC®) : LMC, GIST
- Axinib (INLYTA®) : cancer rein
Eets secondaires possibles :
- modicaon des cheveux (peu de perte, boucle, cheveux de diérentes couleurs)
- hémorragie sous-linguale et unguéale
- syndrome main-pied sècheresse cutanée et fabricaon de la corne
- aphtes (muqueuse abimée mais pas de surinfecon)
Toxicité angiogénique : hypertension, infarctus, thrombose, embolie, microangiopathie, toxicité SNC + hémato + cutanée, œdème,
nécrose, saignement
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