23
Chapitre 3
Processus aléatoires
1. Introduction
Le mot « signal » désigne l’évolution temporelle d’une grandeur physique
mesurable (courant, tension, force, température, pression, etc.). Ces signaux
physiques sont modélisés par des fonctions mathématiques
dépendant d’une
variable représentant le temps
. En pratique un signal est issu d’une mesure par
un capteur. Un signal est dit déterministe si son évolution peut être prédite en
utilisant un modèle mathématique. C’est le cas de la tension électrique aux
bornes d’une alimentation qui peut s’écrire
. Si
et f0 sont
connus, on peut déterminer la valeur de l’amplitude à n’importe quel instant. Il
n’en est plus de même pour un signal tel que celui observé à la sortie d’un
microphone. Il semble que tout effort pour écrire l’équation d’un tel signal, même
avec un très grand nombre de paramètres, soit voué à l’échec. Par contre on
imagine assez bien que, faute de pouvoir donner la valeur du signal à un instant t,
il soit possible de préciser une distribution de valeurs possibles. D’où l’idée
d’utiliser des variables aléatoires pour décrire le phénomène à tout instant [4,5].
2. Définition
Un processus aléatoire (ou stochastique) est une famille de fonction
,
réelles ou complexes, définies dans un espace de probabilité, c’est-à-dire
dépendant de deux variables, l’une est le temps
, l’autre est la variable
définissant le hasard. Selon que les variables sont continues ou discrètes, on
parle de processus aléatoires continus ou discrets.
2.1. Signaux aléatoires
Pour une réalisation
donnée, le processus aléatoire
se réduit à une
fonction
que l’on notera simplement
, c’est un signal aléatoire. Par
convention, un signal aléatoire
est considéré comme un signal à puissance
moyenne finie, dont la puissance est calculée par l’équation :
2/
2/
2
)(
1
lim T
T
T
xdttx
T
P
(1.1)
A partir de
, on peut définir la moyenne temporelle du signal :
2/
2/
)(
1
lim T
T
Tdttx
T
x
(1.2)