
satisfaits, tout comme ceux qui estiment que leur état ne s’est pas amélioré au décours de
l’hospitalisation (7, 23). Une étude française a mis en évidence l’incidence sur le niveau de
satisfaction à l’issue de l’hospitalisation de plusieurs indicateurs de gravité cliniques comme
l’existence de comorbidités, un mauvais pronostic ou une maladie chronique (7). Plusieurs
travaux suggèrent enfin la meilleure observance des patients satisfaits et les résultats plus
bénéfiques des traitements (21,23).
De plus, certaines caractéristiques démographiques et médicales influent sur le niveau
de satisfaction du patient, montrant la nécessité d’un ajustement des résultats ; il en va ainsi de
l’âge, du mode d’admission, du nombre d’hospitalisations antérieures, et de la durée du
séjour, mais également du sexe, du niveau social et d’éducation, du lieu d’habitation, et de
l’origine ethnique (24,25).
La mesure de la satisfaction des patients est un indicateur d’évaluation indirecte du
processus et de l’efficacité clinique de la prise en charge. Cette composante de la mesure des
performances hospitalières revêt donc une importance primordiale pour le clinicien, ainsi que
pour les décideurs. La nécessité d’utiliser des outils standardisés ayant fait la preuve de leur
validité et de leur fiabilité est indispensable dans un objectif de comparaison entre services ou
établissements, car lorsque ces conditions ne sont pas remplies, le risque d’attribuer aux
patients des opinions erronées est grand.
Dans le cadre d’un programme de recherche visant à développer une nouvelle
approche de mesure de la satisfaction, simple et standardisée, afin qu’elle puisse être utilisée
en routine comme un baromètre de la satisfaction du patient hospitalisé, nous avons utilisé le
questionnaire de satisfaction EQS (Echelle de Qualité des Soins), comme gold-standard. Cette
échelle comporte l’exploration d’une dimension d’information médicale (13 items), et d’une
dimension de relations avec les soignants (13 items). Elle a été testée dans des services de
médecine et de chirurgie. Notre objectif étant la construction d’un outil générique proposant
un champ de validation le plus large possible, nous avons élargi l’échantillon au service
d’obstétrique. L’analyse des premiers résultats a mis en évidence la faible taille de
l’échantillon de validation, qui n’est pas précisé dans la publication (7).
Ce travail remet en cause l’intérêt de l’échelle EQS comme standard de référence.
Pour pallier à ce problème méthodologique, nous proposons une échelle EQS modifiée,
susceptible de mieux répondre à notre objectif de construction d’un outil générique.