On intègre un niveau intermédiaire entre le niveau clinique et le niveau neurobiologique pour introduire un
niveau d’analyse de nature cognitive.
La nature des dysfonctionnements de traitement de l’information :
- Les déficits cognitifs : incapacité ou baisse de la capacité à réaliser des opérations cognitives.
- Les biais cognitifs : traitement préférentiel de certains types d’informations. Les dépressifs rappellent
mieux des items à connotation négative. Ce n’est pas pour autant un déficit.
Développer de nouvelles méthodes thérapeutiques afin de rectifier les biais cognitifs, limiter les déficits par
la mise en place de stratégies de compensation. C’est ce qu’on appelle la revalidation.
Exemple de la schizophrénie : 80% des patients présentent un dysfonctionnement cognitif, de nombreux
aspects de la cognition sont touchés (mémoire, attention, vitesse motrice). Ces troubles sont fortement
corrélés aux difficultés rencontrées dans la vie quotidienne et aux capacités d’insertion sociale et
professionnelle (30% des troubles fonctionnels sont expliqués par des troubles cognitifs). Postulat : une
amélioration du fonctionnement cognitif peut être profitable aux patients dans leur vie quotidienne.
Que faire ?
- Utilisation des facteurs d’optimisation afin d’améliorer ou de facilité des capacités fonctionnelles.
- Apprentissage de connaissances spécifiques qui exploitent leurs capacités cognitives préservées.
- Aménagement de l’environnement des patients pour un report d’une partie des fonctions déficitaires
sur un support physique.
Cas de la patiente J.G 26 ans, schizophrène qui se plaint de problèmes de mémoire. Méthode du où, quand
quoi ? Questions qui lui permettent de retenir les éléments principaux de l’information sans charger la
mémoire de détails. Bilan cognitif effectué au début de la prise en charge puis un second bilan post-
revalidation. Dans le cas de cette patiente on a pu observer une amélioration des performances mais aussi un
transfert à des épreuves plus écologiques et la vie quotidienne. Avant mémorisation de 27% des informations
puis après 69% lors de la lecture d’un livre.
L’évaluation des fonctions cognitives
Anamnèse, puis choix et la passation des tests (sensibles et en fonction de l’âge, les capacités et le niveau
d’étude du patient).
L’objectif est d’extraire les informations pertinentes sur la plan psychométrique et
cognitif/neuropsychologique afin d’établir un profil de fonctionnement cognitif.
Les échelles d’évaluation
Outil qui cherche à évaluer le comportement d’un individu dans une situation semi standardisée (entretien
ou observation). Il s’agit donc de questionnaires.
Quelles mesures ? Evaluation en termes de présence et/ou d’intensité et/ou de fréquence. De quoi ? Des
comportements ou des symptômes. Les qualités métrologiques d’une échelle d’évaluation :
- Validité : capacité de l’outil à évaluer ce qu’il est censé évaluer (validité de contenu) :
o Validité convergente : corrélations entre l’échelle et un autre outil mesurant le même
construct (concept).
o Validité divergente (ou discrimination) : l’absence de corrélation entre deux outils mesurant
des constructs théoriques différents.
o Validité factorielle : mesure la stabilité factorielle de l’échelle, uni ou multifactorielle (facteur
= regroupement d’items qui représentent des dimensions fondamentales sous-jacentes à la
symptomatologie). Analyse factorielle à établir à travers différents groupes de sujets.