L’angoisse qui accompagne les pensées et les représentations obsédantes
est parfois très vive, survient par crise aiguë. Le sujet a toujours conscience de
la morbidité de ses troubles.
S’y associe un fond de personnalité avec tendance aux scrupules, à
l’aboulie, au doute, une méticulosité ou encore un souci exagéré de la propreté.
Personnalité obsessionnelle qui présente une tendance l’inhibition, au caractère
introverti, au repli.
2. Les manifestations chez l’enfant.
En fonction de l’âge, on repère les symptômes suivants :
- 1ère année : rituel de jeter les jouets qui correspond à une tentative de maîtrise
de la séparation.
- 2ème année : rites accompagnant l’apprentissage sphinctérien.
- 3ème année : rituel du coucher.
- Pendant la période de latence : on discute la valeur obsessionnelle de
symptômes en apparence bénins : persistance de rites de la première enfance,
marotte telle que les collections de timbres, gommes…ou encore des tics.
- Au cours de l’adolescence : on rencontre des préoccupations métaphysiques,
des scrupules excessifs, une masturbation compulsive culpabilisée. Un tableau
proche de celui adulte peut éclore. Certains comportements d’allure compulsifs
sont a gardé en mémoire (kleptomanie, fugue, exhibitionnisme). On retrouve plus
rarement des traits de caractère obsessionnel.
IV. Névrose hystérique.
1. Définition.
Elle se caractérise par l’association (ou l’alternance) de deux types de
manifestations : les symptômes névrotiques proprement dits et les traits de
personnalité hystérique.
- Les symptômes de conversion hystérique : elle correspond à l’expression
à travers le corps, des conflits psychiques. Le symptôme de conversion
exprime à a fois la pulsion et l’interdit qui s’y oppose. Il est source de
« bénéfices secondaires » c’est à dire d’une position par rapport à autrui
(dépendance, intérêt, pitié) que l’hystérique recherche et qui soulage son
angoisse.