LES TROUBLES NEVROTIQUES I/ Définition Troubles mentaux, ne comportant pas d'étiologie ou de facteur organique clairement démontrables, ressenti par le sujet comme des phénomènes indésirables mais ne perturbant pas l'expérience de la réalité, le sentiment de l'identité. Troubles mentaux = expression psychique, somatique, comportemental. Phénomènes indésirables : le sujet à l'impression que les symptômes lui sont étrangers mais qu'il est obligé de le faire. II/ Epidémiologie Ces troubles sont plus fréquents chez les femmes que chez les hommes. Age de survenue : plutôt entre 25 et 44 ans. Sur­représentation : classes socio­économiques défavorisées et de bas niveau socio­éducatif. III/ Sémiologie 1. Les symptômes névrotiques : Le conscient et l'inconscient = la compréhension des symptômes névrotiques est liée au concept de névrose né avec Freud et à la distinction de 2 instances ; – l'inconscient : siège des pulsions innées, des désirs et des souvenirs refoulés, régi par le principe de plaisir. – le préconscient / le conscient : siège des opérations mentales permettant les acquisitions, soumis au principe de réalité. Le ça, le Moi et le Surmoi = 2nde théorie de l'appareil psychique, Freud 1/5 distingue 3 instances de la personnalité ; – le ça : se compose des pulsions innées et des désirs refoulés ; son fonctionnement est prédominé par le principe de plaisir / déplaisir (= inconscient). – le Moi : se développe par la différenciation du ça au contact des réalités externes ; son activité est consciente, préconsciente et inconsciente ; il assure la fonction synthétique de la personnalité. – le Surmoi : dérive du Moi par intériorisation des images idéalisées des parents et des forces répressives rencontrées au cours du développement. La fonction de compromis du Moi est assurée par les mécanismes de défense inconscients. La névrose témoigne de l'échec des défenses habituelle du Moi et le symptôme névrotique est une ultime tentative pour échapper à l'irruption de l'angoisse ; il est l'expression indirecte du conflit intrapsychique. 2. Les mécanismes de défense : Ils sont nombreux et fonction de la personnalité : le refoulement, le déplacement, la rationalisation, la compensation, la sublimation, la régression, la projection, l'identification, ... IV/ La pathologie 1. La névrose d'angoisse. Trouble Panique (+/­ agoraphobie)= survenue d'attaque de panique associée à l'anxiété anticipatoire de refaire d'autre attaque de panique Trouble Anxiété Généralisée = anxiété se manifestant de manière chronique Freud : angoisse flottante, fixée sur rien. 2/5 2.La névrose phobique (troubles phobiques). Agoraphobie Phobies sociales Phobies spécifiques Crainte de situation sociale particulière Animaux, ascenseurs, ... Troubles phobiques : l'angoisse est fixée sur un objet, une situation, une personne, qui ne sont pas eux­même potentiellement dangereux. 3. La névrose obsessionnelle. T.O.C (succession de pensées obsédante et de rituels pour satisfaire ses pensées) 4. La névrose hystérique. Trouble de Trouble de Trouble dissociatif conversion dépersonnalisation 5. Les autres entités cliniques. L'état de stress post­ traumatique L'état de stress aigu Les troubles Les L'hypocondrie anxieux dus à 1 somatisations affect° médicale ou induits par 1 substance 3/5 La peur d'une dysmorphie corporelle L'hypocondrie : c'est la conviction, non fondée, d'être atteint d'une maladie. L'hypocondriaque multiplie, en vain, les démarches vers les médecins pour tenter, sans y parvenir, de se rassurer. La dysmorphopobie peut­être le symptôme d'une autre maladie (par ex : la schizophrénie) ou constituer en soit un syndrome névrotique. V/ Les traitements Le principe thérapeutique des névroses est d'associer un traitement médicamenteux et une psychothérapie. 1. Le traitement médicamenteux. Les anxiolytiques : ils peuvent induire une dépendance ; recours, de plus en plus, à des antidépresseurs à la place des benzodiazépines (classe très majoritaire d'anxiolytiques) notamment pour les troubles panique, phobique ou pour l'anxiété généralisée. Les antidépresseurs : IRS (= Inhibiteur de la Recapture de la Sérotonine) comme le Prozac ; inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (Effexor) ; antidépresseurs imipraminiques (Tofranil) = moins bien tolérés. Les antidépresseurs s'avèrent très utiles, au moins pour contrôler les symptômes (attaque de panique, obsessions, phobies). 2. Les psychothérapies. Les psychothérapies psychanalytiques (névrose hystérique, troubles de la personnalité). Les approches cognitivo-comportementales (troubles phobiques, T.O.C, état de stress post­traumatique). Les thérapies familiales : lorsque les problèmes sont très liés à des interactions pathologiques avec l'entourage, et si les proches acceptent de se mobiliser. 4/5 3. Le soutien et l'assistance médico­sociale. Comme tous les troubles mentaux, les troubles névrotiques sont souvent intriqués à des difficultés psycho­sociales. Le soutien psychologique doit permettre au patient d'y faire face, en le conseillant au besoin pour résoudre certains problèmes. L'assistance sociale peut, en outre, contribuer à aplanir les difficultés matérielles en facilitant les démarches administratives, en opérant des aménagements socio­familiaux ou socio­professionnels, ... 5/5