Fiche – J. Laliberté. et S. Dorais, 1999 5033 Un profil de compétences du personnel enseignant du collégial LALIBERTÉ, Jacques et DORAIS, Sophie (1999). Un profil de compétences du personnel enseignant du collégial, Sherbrooke, Éditions du CRP, Faculté d’éducation, Université de Sherbrooke, 96 p. (coll. « PERFORMA ») ISBN : 2-89474-009-3 Courriel des éditions : [email protected] Adresse Internet des éditions : http://www.usherb.ca/edcrp Notes sur les auteurs de l’ouvrage Les auteurs dont les noms apparaissent sur la page de couverture ainsi que sur la page de titre ont rédigé le texte final de l’ouvrage. Toutefois, le document a été conçu par un groupe de travail de l’Assemblée générale de PERFORMA collégial, composé de onze personnes dont les noms apparaissent à la page 2 de l’ouvrage. Description du contenu Ce document présente un profil de compétences du personnel enseignant du collégial […] Ce profil de compétences a été conçu à l’intention des répondantes locales et des répondants locaux de PERFORMA, pour lesquels il devrait constituer un référentiel pour le perfectionnement et, plus largement, pour le soutien au développement professionnel des enseignantes et des enseignants auprès desquels ils œuvrent. [p. 7] Dans une substantielle présentation générale [p. 8-13], on situe clairement le pourquoi d’un tel profil, sa destination, sa fonction essentielle, ce qu’on entend pas l’expression « profil de compétences » et, finalement, l’articulation du contenu en quatre parties. Même si l’ouvrage est divisé en quatre parties, les auteurs nous avertissent que les troisième et quatrième parties constituent des suppléments au document et que seules les parties I et II « forment un tout indivisible, un cadre de référence qu’on ne saurait amputer de l’un de ses membres sans en travestir le sens ou même le vider de toute signification » [p. 59]. Première partie : Les assises théoriques et contextuelles du profil de compétences des enseignants [p. 15-45] Deuxième partie : Le profil de compétences et le répertoire de ressources [p. 47-57] Troisième partie : Utilité et utilisations du profil de compétences [p. 59-72] Quatrième partie : Notices bibliographiques [p. 73-96] Page 1 Mise à jour : novembre 2004 Fiche – J. Laliberté. et S. Dorais, 1999 5033 Remarque supplémentaire L’essentiel de cet ouvrage a été publié dans trois numéros successifs de la revue Pédagogie collégiale (Montréal, Association québécoise de pédagogie collégiale). Vous trouvez ici les références aux trois articles. « Enseigner au collégial aujourd’hui : le contexte », Pédagogie collégiale, vol. 12, no 1, octobre 1998, p. 23-27. « Enseigner au collégial aujourd’hui. Pour une profession fondée sur une conception explicite de l’apprentissage et de l’enseignement », Pédagogie collégiale, vol. 12, no 2, décembre 1998, p. 612. « Enseigner au collégial aujourd’hui. Un profil de compétences du personnel enseignant du collégial », Pédagogie collégiale, vol. 12, no 3, mars 1999, p. 8-13. Descripteurs apprentissage / compétence / constructivisme / contexte d’enseignement / enseignement / formation des enseignants / perfectionnement des enseignants / profil de compétences Apprentissage Qu’est-ce qu’apprendre? Il n’est pas de réponse à cette question qui soit « neutre », c’est-à-dire qui ne soit pas reliée à une prise de position épistémologique. Les auteurs de l’ouvrage prennent clairement position pour une approche constructiviste de l’apprentissage. Dans les pages 27 à 31, ils explicitent ce que veut dire « apprendre » dans une perspective constructiviste et ils présentent trois corollaires d’une telle option dans la façon même d’exercer le métier d’enseignant. Constructivisme Qu’est-ce qu’une approche constructiviste de l’apprentissage? Outre ce que les auteurs en disent aux pages 27 à 31, plusieurs écrits ont été publiés sur ce mouvement qui, essentiellement, tire son nom du fait que l’apprentissage est considéré comme une construction des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être, au cours de laquelle le sujet apprenant est amené à réorganiser constamment ses structures cognitives. Dans une telle perspective, l’enseignant ou l’enseignante n’est donc pas vu comme un « livreur » ou un « dispensateur » de connaissances, mais bien comme un médiateur, un entraîneur, un organisateur de situations d’apprentissage. Suggestions de lectures complémentaires DEVELAY, Michel (1992). De l’apprentissage à l’enseignement. Pour une épistémologie scolaire, Paris, ESF éditeur, 163 p. (coll. « Pédagogies ») Page 2 Mise à jour : novembre 2004 Fiche – J. Laliberté. et S. Dorais, 1999 5033 La lectrice ou le lecteur plus pressé pourra lire le compte rendu de cet ouvrage paru dans Pédagogie collégiale (vol. 6, no 3, mars 1993, p. 21-26), sous le titre « Enseigner… oui, mais comment » et signé par Paul Forcier et Jacques Laliberté. ASTOLFI, Jean-Pierre (1992). L’école pour apprendre, Paris, ESF éditeur, 205 p. (coll. « Pédagogies ») On peut aussi lire le compte rendu de cet ouvrage paru dans Pédagogie collégiale (vol. 7, no 2, décembre 1993, p. 21-26), sous le titre « Du maître arbitre au maître entraîneur » et signé par Paul Forcier et Jacques Laliberté. TARDIF, Jacques et MEIRIEU, Philippe (1996). « Stratégies pour favoriser le transfert des connaissances », Vie pédagogique, no 98, mars-avril 1996, p. 4-7. [DOSSIER] (1999). « Faire acquérir des compétences à l’école », Vie pédagogique, no 112, septembreoctobre 1999, p. 11-50. Enseignement / Contexte d’enseignement Qu’est-ce qu’enseigner? Pour tracer un profil de compétences de l’enseignant et de l’enseignante, il faut bien sûr d’abord et avant tout définir ce qu’on entend par « enseigner ». Cela n’est pas plus facile que lorsqu’on veut définir ce que veut dire « apprendre ». Une profession en évolution Dans le premier chapitre, Les assises théoriques et contextuelles du profil de compétences des enseignants [p. 15-26], on présente la situation évolutive de l’enseignement collégial autour de deux axes : les nouveaux défis que posent à ceux et à celles qui exercent l’enseignement l’avènement d’une société de l’information et du savoir ainsi que la démocratisation de l’enseignement (en tant que source d’accroissement de l’hétérogénéité de la clientèle scolaire) doublée d’une pression pour « passer de l’accès du plus grand nombre au succès du plus grand nombre » [p. 17-21]; le contexte dans lequel s’exerce la fonction enseignante au collégial : un enseignement qui se situe au niveau supérieur d’enseignement, qui a des visées de formation fondamentale, qui se présente de plus en plus comme une responsabilité collective s’exerçant dans le cadre de programmes d’enseignement [p. 21-26]. Être compétent en enseignement… Largement tributaires de la vision de l’acte d’enseigner que proposait le Conseil supérieur de l’éducation dans son rapport annuel de 1990-1991 sur la profession enseignante, les auteurs organisent leur réflexion sur l’acte d’enseigner autour de quatre pôles. Enseigner est un acte INTERACTIF Enseigner est un acte RÉFLEXIF Enseigner est un acte COMPLEXE Enseigner est un acte PROFESSIONNEL Page 3 Mise à jour : novembre 2004 Fiche – J. Laliberté. et S. Dorais, 1999 5033 Ils concluent cette partie par une réflexion fort pertinente sur la difficile question de la professionnalisation de l’enseignement, notamment en faisant ressortir ce qu’ils considèrent comme étant « les attributs caractéristiques d’un véritable professionnel de l’enseignement collégial » [p. 40] Formation des enseignants / Perfectionnement des enseignants La clientèle cible de ce profil étant principalement les conseillères et les conseillers pédagogiques répondants locaux de PERFORMA dans les collèges, on n’est pas surpris de lire que le profil de compétences « a été conçu pour appuyer le travail des répondantes locales et des répondants locaux de PERFORMA en matière de perfectionnement et de soutien au développement professionnel des professeurs. » [p. 61] C’est pratiquement à chaque page qu’on retrouve des éléments pouvant être utilisés en ce sens. Nous faisons ressortir ici les passages qui nous paraissent les plus pertinents. Dans les pages 62 à 65, on trouve plusieurs types d’intervention où le profil peut être utilisé avec profit. Mentionnons, entre autres, l’analyse des besoins de perfectionnement, l’identification de ressources pour le perfectionnement, l’accueil et l’intégration des nouveaux professeurs, l’aide individuelle à un enseignant, etc. Dans les pages 66 à 71, on présente un certain nombre d’illustrations de quelques utilisations possibles du profil. Mentionnons, entre autres, l’élaboration d’une programmation d’activités ou d’un plan de perfectionnement ainsi que l’accueil et l’intégration des nouveaux professeurs. Est-il besoin de dire que le Profil de compétences lui-même ainsi que le répertoire de ressources qui en fait partie constituent des sources d’inspiration presque intarissables en matière de formation et de perfectionnement des maîtres? À ce chapitre, il ne faut pas non plus manquer de mentionner les notices bibliographiques qui composent la quatrième partie de l’ouvrage, où l’on retrouve la mention et la présentation de textes fondateurs, portant notamment sur la professionnalisation de l’enseignement, le contexte de l’enseignement supérieur, la formation des enseignants, etc. Profil de compétence / Compétences La définition du terme « compétence » adoptée par les auteurs est présentée par eux comme « inspirée des travaux du Pôle de l’Est […] sur les attributs caractéristiques du concept, eux-mêmes inspirés des travaux de Pierre Gillet […] et du CPEC de Lyon [cf. la fiche que nous avons consacrée à l’ouvrage Processus de planification d’un cours centré sur le développement d’une compétence]. On retrouve cette définition à la page 41 : Une capacité stable d’action immédiate et efficace dans un domaine d’activité, fondée sur un ensemble intégré et pertinent de connaissances, d’habiletés, d’attitudes et de valeurs. Cette définition acquiert sa pleine signification quand, au chapitre 3 [p. 43-45], les auteurs explicitent ce que signifie « construire sa compétence ». 1º Construire sa compétence, c’est se doter d’un répertoire de ressources riche, diversifié et complexe. 2º Construire sa compétence, c’est apprendre à mobiliser ses ressources de façon systématique au service d’une finalité. Page 4 Mise à jour : novembre 2004 Fiche – J. Laliberté. et S. Dorais, 1999 5033 3º Construire sa compétence, c’est apprendre à mobiliser ses ressources, de façon créatrice. À la page 49, on trouve explicitée la distinction entre les compétences et la compétence. Quant au profil de compétences, les auteurs, citant Philippe Perrenoud, précisent bien que « les compétences inventoriées ne sont pas nécessairement requises par l’état actuel du métier, ni désirées par tous ceux qui l’exercent. » Le profil de compétences ne cherche donc pas à décrire la réalité « mais plutôt à indiquer des voies de développement, à dégager en quelque sorte une utopie directrice. » [p. 49] De cette perspective, les auteurs dégagent trois corollaires qui méritent d’être mentionnés ici : 1) une liste de compétences d’une profession en évolution ne saurait être fermée; 2) le profil peut introduire de nouvelles façons de voir qui sont en avance sur les pratiques professionnelles observées; 3) utiliser le profil dans des interactions avec certains membres du personnel enseignant place, de facto, l’utilisateur dans une posture d’agent de changement. Remarque On retrouve le profil de compétences ainsi que le répertoire des ressources aux pages 51 à 57. On peut aussi se référer à Pédagogie collégiale, vol. 12, no 3, mars 1999, p. 9-12. Page 5 Mise à jour : novembre 2004