
 
 
RÉFLEXION   L’habileté à résoudre des problèmes
 « … est une composante essentielle 
de  la  formation  fondamentale  ……  Dans  la  perspective  constructiviste  de  l’apprentissage, 
apprendre à résoudre des problèmes, c’est entreprendre, de manière active et cumulative, un 
processus de construction et de modification de sa structure cognitive … » 
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Cette réflexion m’a procuré l’occasion de confronter la méthode de l’apprentissage par 
problèmes telle qu’elle doit être appliquée avec l’utilisation imparfaite que je faisais de 
cette  dernière  dans  mes  cours.  Légitime  moyen  de  comparer,  dans  une  perspective 
constructiviste,  mes  acquis  antérieurs  avec  la  théorie  et  de  compléter  ainsi, 
l’apprentissage de cette méthode. Selon Jonnaert, cette réflexion me permettra de mettre 
en  lien  le  savoir  codifier  de  l’apprentissage  par  problèmes  et  mes  connaissances 
antérieures dans le but d’analyser l’objet d’apprentissage et de mieux l’assimiler.  
 
J’utiliserai  les  propositions  essentielles  _ 
ou  conditions  essentielles  et  importantes
  _  pour 
assurer le succès de cette méthode tel que définies par Woods (1987) dans le texte de 
Lise  Poirier, Enseigner et apprendre la résolution  de problèmes, Pédagogie collégiale, 
Octobre 1997, Vol.11, N.1, Page 19 et suivantes. Ma réflexion se divisera donc en deux 
portions : 
(1)
 ce que je connaissais de la méthode _ 
les propositions essentielles et importantes 
que j’appliquais
 _ et    
(2) 
ce que je ne connaissais pas de la méthode _ 
donc les propositions 
essentielles et importantes que je n’appliquais pas.
 
 
1. CE QUE JE CONNAISSAIS DE CETTE MÉTHODE (CONNAISSANCES ANTÉRIEURES)  
« … dans 
l’urgence et l’incertitude, une partie des enseignants ont  des compétences qui leur permettent 
d’agir sans savoir, sans tout raisonner et calculer et pourtant avec une certaine efficacité …» 
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Condition essentielle : 
« Pour être efficace et  transférable, l’entraînement doit se faire à 
l’intérieur d’une discipline et inclure des problèmes de la vie réelle. » 
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Pour les quelques 
occasions  où  j’ai  utilisé  l’apprentissage  par  problèmes  en  classe,  cette  condition  était 
satisfaite  à la  perfection. Dans  la majorité  des cas,  j’ai utilisé  des problèmes réels  en 
consultant des dirigeants d’entreprises de ma connaissance. L’usage d’un cas réel, où le 
dirigeant  d’entreprise  espère  des  solutions  concrètes  qu’il  évaluera  pour  leurs 
applicabilités, est très stimulant pour l’étudiant. Cela fait intervenir les notions de défis et 
d’accomplissement essentielles à la motivation de ce dernier. 
 
Condition essentielle : 
« Il est nécessaire de présenter des problèmes suffisamment riches 
et complexes pour permettre de développer les habiletés reliées au processus. » 
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Vous 
avez  sûrement  constaté  que  la  satisfaction  de  cette  condition  essentielle  se  rattache 
naturellement  à  la  première.  Les  quelques  problèmes,  que  j’ai  élaborés  avec  ces 
dirigeants pour mes cours, étaient effectivement riches et complexes. Riche et complexe 
parce  que  traduisant  un  problème  de  gestion  concret  d’une  entreprise  réelle  et 
opérationnelle.  
 
Condition importante : 
« L’utilisation de  travail d’équipe. » 
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Même si je ne connaissais 
pas encore explicitement l’importance de la dimension sociale dans l’apprentissage, j’ai 
toujours cru intuitivement que « deux ou trois têtes valent mieux qu’une ». C’est donc dans 
cette perspective innocente et simpliste que je respectais, sans le savoir, une condition 
importante à la réussite de l’apprentissage par problèmes.  
     
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8.  PROULX, Lise, Enseigner et apprendre la résolution de problèmes, Pédagogie collégiale, Octobre 1997, Vol.11, N.1, Page 18
 
9. PERRENOUD, Philippe, 1996, du texte de LALIBERTÉ, J., DORAIS, S., Enseigner au collégial aujourd’hui ; Un profil de 
compétences du personnel enseignant du collégial, Pédagogie collégiale, Mars 1999, Vol.12, N.3, Page 8 
10.  POIRIER, Lise, Enseigner et apprendre la résolution de problèmes, Pédagogie collégiale, Octobre 1997, Vol.11, N.1, Page 19. 
11.  POIRIER, Lise, Enseigner et apprendre la résolution de problèmes, Pédagogie collégiale, Octobre 1997, Vol.11, N.1, Page 20. 
12.  POIRIER, Lise, Enseigner et apprendre la résolution de problèmes, Pédagogie collégiale, Octobre 1997, Vol.11, N.1, Page 21.