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Les Marches du Palais
sixième épisode du Roman d’un Acteur
un film écrit, joué et mis en scène par
Philippe Caubère
après avoir été improvisé sous l’œil de
VÉRONIQUE COQUET, CLÉMENCE MASSART et PASCAL CAUBÈRE
réalisé par
Bernard Dartigues
Produit par
Véronique Coquet
Pour La Comédie Nouvelle et Melocartoon
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LE ROMAN d'UN ACTEUR
épopée burlesque en onze épisodes
composé de deux parties :
1ère Partie L’ÂGE d'OR
1er épisode : Les Enfants du Soleil
2ème épisode : Ariane ou l'Âge d'Or (Ariane I)
3ème épisode : Jours de Colère (Ariane II)
4ème épisode : La Fête de l'Amour
5ème épisode : Le Triomphe de la Jalousie
6ème épisode : Les Marches du Palais
Les Enfants du Soleil, La Fête de l'Amour et Le Triomphe de la Jalousie composent La Trilogie
Amoureuse, qui raconte l'histoire d'amour de Clémence et Ferdinand au Théâtre du Soleil.
Ariane I et II évoquent la création de L'Âge d'Or à la Cartoucherie, et Les Marches du Palais la
rupture d'Ariane et Ferdinand après la présentation de Molière au Festival de Cannes.
2ème Partie LA BELGIQUE
7ème épisode : Le Chemin de la Mort (Le Vent du Gouffre I)
8ème épisode : Le Vent du Gouffre (II)
9ème épisode : Le Champ de Betteraves
10ème épisode : Le Voyage en Italie
11ème épisode : Le Bout de la Nuit
Les aventures de Bruno et Ferdinand à l'Atelier Théâtral de la Nouvelle Belgique dirigé par
Armand Delbarre. Le Champ de Betteraves, Le Voyage en Italie et Le Bout de la Nuit
composent La Trilogie Belge qui raconte l'errance de Ferdinand au pays des betteraves après
l'échec de Lorenzaccio au Palais des Papes.
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GÉNÉRIQUE
Image Pascal Caubère
Éclairages Roger Goffinet
Christian Baggen
Charlie Van Damme
Cadre Bernard Dartigues
Pascal Caubère
Erwann Elies
Régie son et direction technique Philippe Olivier dit “ Luigi
Chef opérateur du son Jean-Louis Richet
Régie lumières Roger Goffinet
Décor Sophie Comtet
Srcipte Anna Certovka
Montage Bernard Dartigues
en collaboration avec Philippe Caubère
Montage son et mixage Philippe Olivier dit “ Luigi
Assistants opérateurs Thomas Benet
Olvier Broutin
Marion Dartigues
Nicolas Rideau
Photos Jean-Claude Bourbault
Attachée de presse Eva Simonet
Communication Bonne Question !
Administration Marion Dartigues
Producteurs associés Jacqueline Dartigues
Frédéric Comtet
Produit par Véronique Coquet
Pour La Comédie Nouvelle et Melocartoon
Laboratoire Telcipro
Auditorium Auditel
Format 35 mm
son Dolby stéréo
Musiques :
- Te Deum Marc-Antoine Charpentier ( Orchestre de la fondation Gulbenkian de
Lisbonne, Michel Corboz )
- The White Cheick Nino Rotta
- The King Arthur, Henry Purcell (Orchestre Philomusica de Londres, St Antony
Singers)
- La Foire de Toulouse, René Clémencic
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Résumé -
Les Marches du Palais
Après la mort de sa mère pendant le tournage de Molière, Ferdinand perd la mémoire. Impossible de se
souvenir du texte alors qu’autour de lui des milliers de figurants, déguisés comme des sapins de Noël, se
pressent sous la pluie. Ariane, calmement, essaye de garder son sang-froid. Plus tard, Ferdinand, Clémence et
Jean-Claude vont rejoindre Molière, Ariane, Papi et Claude, les deux producteurs du film, et bien sûr toute la
troupe au Festival de Cannes. La presse est aussi de la fête. C’est l’hallali.
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C’est quoi, Les Marches du Palais de Bernard Dartigues ?
Par Philippe Caubère, comédien et auteur du film.
Comment parler des Marches du Palais et de sa projection à Cannes ? On me dit “ c’est bien pour vous,
vous allez pouvoir faire du business et tout ça... Et moi, très honnêtement, je me demande bien de quel
“business” il s’agit. Que Canal + nous achète Ariane ou l’Âge d’Or, sa suite Jours de Colère et puis Les
Marches du Palais et déà ça irait bien comme ça... En fait moi, je ne viens pas pour ça. Je viens pour raconter
sous forme de film et de théâtre ce que fut l’aventure malheureuse du film Molière à Cannes en 1977, il y a
vingt ans de cela du point de vue du plus humble, du plus modeste, du plus minable : le comédien. Pas la star,
pas la vedette, le comédien.
On parle toujours de Cannes de ce point de vue qui me paraît si naïf, si ingénu, si crédule : les paillettes,
les “stars”, je ne sais quelle mythologie dépassée, archaïque, pathétique. Je ne connais rien en fait à tout cela
mais je suis tellement sûr que ça n’existe plus. Et depuis si longtemps déjà. Commne si l’on espérait encore
retrouver Gérard Philipe au Festival d’Avignon ou quelque chose comme ça... Alors bien sûr qu’on espère
toujours, j’en sais quelque chose moi puisque je suis un acteur ; on espère toujours être celui-là mais quand
même, il faut être sérieux, on y croit pas. Et là non, on y croit.
On croit toujours qu’on va retrouver Brigitre Bardot sur la plage en maillot de bain ou Claude Lelouch
sur les marches, juvénile et triomphant ; ou Truffaut, Léaud avec Cocteau, Fellini, Simenon... Tout ça.
N’importe quoi. C’est fini, ça. C’était déjà fini il y a vingt ans. C’est ça que j’ai compris alors, malgré mon
énorme naïveté ; que c’était fini. Le temps a passé et la jeunesse aussi, et nos tendres années ; et la télé a tout
raflé. Elle a gagné. Horrible et triste victoire à la Pyrrhus pourtant, puisqu’elle ne cesse de rappeller, de
solliciter, d’essayer de ranimer ce cadavre ambulant, statufié : le cinéma d’autrefois. Aujourd’hui, le cinéma,
c’est d’un côté les Américains, en gros toujours pires, et de l’autre la guerre mais aussi l’avenir : le cinéma
iranien, chinois, algérien, yougoslave, africain et même, et même le cinéma français. Je ne suis rien moi
là-dedans, rien du tout. Je ne fais même pas de cinéma. Je fais du théâtre. C’est mon métier, ma passion, mon
amour. Mais comme j’aime le cinéma d’une autre passion, plus secrète mais furieuse, obsédée, contradictoire,
de ce théatre-là, de mon théâtre intime, avec l’aide et la complicité de Bernard Dartigues j’ai fait du cinéma.
Comme un vice. Un cinéma limite, impossible, très mal vu. Pire que le cinéma porno, le reportage de guerre ou
le document nazi, pire que la publicité : le théâtre filmé. Mais enfin, peu importe ce que je viens raconter ici,
c’est pas du théâtre mais du cinéma filmé : le Festival de Cannes.
Je ne comprenais pas Huit et demi avant d’être venu à Cannes ; depuis, j’ai compris. Cette foire, ce
bazar. A ses débuts, le cinéma se passait dans les fêtes foraines, c’était présenté comme un numéro de magie,
une performance étrange. Cannes au fond a gardé quelque chose de cela. C’est bien ce cirque atroce et ridicule,
cette absurde agitation, cet incroyable esprit de sérieux qui afflige tout le monde, du critique au producteur, du
portier de l’hôtel le plus pourri au pizzaïollo du coin, du moindre photographe au dernier des attachés de presse,
cette chose qui fait que tout le monde est très grave, très affolé, comme s’il s’agissait de refaire le monde, là, en
quelques jours, sur la plage ou dans les salles obscures. Tout cela me fait rire, moi qui le voit du dehors et qui,
encore une fois, n’ait jamais pu adhérer à cette croyance aveugle. Et pourtant l’échec épouvantable du Molière,
l’effondrement de cette entreprise, de cette aventure innocente sous les lazzis des journalistes et des
professionnels” m’avait alors je m’en souviens bouleversé, horrifié, atterré. D’autant plus que je n’y
comprenais rien. Comment comprendre ce qui avait bien pu motiver une chose comme celle-la ? Tant de haine,
de sifflets, de quolibets ! Pourquoi ? Je ne le sais au fond toujours pas. Et c’est peut-être cela que je viens
chercher ici, vingt ans après ; la réponse ; pourquoi ? Chers amis du cinéma, répondez-moi...
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