la provence - Philippe Caubère

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LA PROVENCE
Le 15 octobre 2001
THEATRE —> AU GYMNASE
Les quatre (premiers ?)
épisodes d’une vie
Philippe Caubère s’installe “chez lui” avec son “autobiographie théâtrale
comique et fantastique”. Qui n’est sans doute pas achevée...
Il ne fait rien comme tout le
monde et il le revendique.
“Ré-écrire une pièce de théâtre
est quelque chose qui ne se fait
pas. Rajouter plutôt que couper,
encore moins. Parler de la même
chose depuis vingt ans – bientôt
plus – ne se fait pas du tout. Bref
je ne fais rien comme il faut...”
Mais Philippe Caubère était
intimement persuadé, malgré le
succès du L’homme qui danse et
de La danse du diable, déjà
œuvres autobiographiques, que
son travail n’était pas achevé.
Il a donc envisagé de se lancer à
nouveau dans l’aventure, en
reprenant
bien
sûr
son
personnage,
son
double,
Ferdinand, à qui il fait (re)vivre
tous les épisodes d'une existence
dont on ne sait plus au fond –
mais est-ce vraiment important ?
– si elle fut vécue ou si elle est
fantasmée.
Alors nous repartons dans ces
quatre – premiers ? – épisodes à
la rencontre de Claudine, la mère
"fondatrice" dans tous les sens
du terme, la femme qui apprend
la vie mais aussi la guerre parce
qu'il faut la combattre, cette
relation s'inscrivant dans le cadre
politique de l'époque, celui de la
guerre d'Algérie et des syndicats.
homme, de Johnny Hallyday aux
femmes qui marquent son
quotidien.
Les deux autres parties de
l'autobiographie
théâtrale
comique et fantastique ont été
créées il y a quelques jours à
Avignon puis présentées à Aix.
Pour la première fois, le public a
donc l'opportunité, à Marseille,
la
ville
natale
de
l'acteur-auteur-metteur en scène
d'assister aux quatre époques
présentées chronologiquement.
Ordre chronologique
Octobre ou le Cours Mirabeau et
Avignon sont indissociables : à
Aix, Ferdinand découvre le
"nouveau théâtre", né des
"événements" de 68, et la
création
collective,
les
affrontements entre les tendances
Par la suite dans Le théâtre selon
Ferdinand, il y a la découverte
de cette expression artistique,
mais aussi les "grandes figures"
qui accompagnent le jeune
Liberté
et bien d'autres choses encore.
Caubère poursuit son chemin
sans se soucier des modes. Il est
seul en scène et il aime ça, sans
véritable narcissisme mais en
artisan qui veut mener à bien ce
qu'il a commencé, qui veut aller
au terme de l'exploration
entamée.
Sans décor, avec juste quelques
accessoires, il se met en scène,
joue sa vie et celle de son
double, interprète tous les
personnages. Il aime cette liberté
et fait partager son plaisir aux
spectateurs.
Et ce n'est sans doute pas fini :
Ferdinand n'est pas encore au
bout de sa route…
Michèle Taddei
Page 1 sur 1 - Philippe Caubère 68 selon Ferdinand – Pièce -
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