les bornes des zeros d`un polynome en utilisant la methode de

Ismaïla DIOUF et al /J. Sci. Vol. 13, 1 (Octobre 2013) 46-49 Page 46
Résumé :
Dans ce papier, nous allons utiliser la méthode de Dandelin Graeffe et le théorème de Gerschgorin pour améliorer la valeur du
module de la plus grande racine d'un polynôme à coefficients complexes. Même pour certains polynômes jugés « difficiles », la
convergence obtenue en approximant ses racines est relativement rapide.
MSC (2000): 12D10, 34L15, 34L16, 26C05, 26C10.
Mots-clés : Zéros des polynomes, méthode de Dandelin-Graeffe, Théorème de Gerschgorin, Matrice compagnon (de Frobenius),
valeurs propres.
THEOREME DE GERSCHGORIN ET LA METHODE DE DANDELIN-GRAEFFE
Il est bien connu que les zéros du polynôme complexe de degré

sont les valeurs propres de sa matrice compagnon

  
   
 
 
 
   

soit donc
  
  
 
 
 
   

Il est commode et facile de déterminer des bornes concernant les modules des zéros d'un polynôme en se
référant au résultat bien connu suivant (Voir dans Mignotte ([7]) ou dans Parodi ([9])):
Journal des Sciences
LES BORNES DES ZEROS D'UN POLYNOME EN UTILISANT
LA METHODE DE GRAEFFE SUR LES MATRICES.
1Ismaïla DIOUF, 2Ousmane MOUSSA TESSA, 1Babacar DIAKHATE
1Département Math-info FST-Université Cheikh Anta Diop-DAKAR-SENEGAL
2Département de Mathématiques-Université Abdou Moumouni-NIAMEY NIGER
* CORRESPONDANCE, E-MAIL:isma.diouf@gmail.com
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Lemme 1 (Théorème de Gerschgorin).

qui sont sur la je colonne exceptés sur la diagonale. Les valeurs propres de A
sont sur la réunion des disques définie par :


Pour notre propos, nous allons utiliser
 
En analyse numérique, la méthode de Dandelin-Graeffe est utilisée pour le calcul du module de la plus
Rappelons cette méthode : soit P un polynôme
défini par :


où les sont les racines de P.
Définissons la suite de polynômes (Pm) associée à P telle que

 




Définition 1. Soit CGm(P) la me puissance de C(P) avec m sous la forme . Nous


Proposition 1. Les valeurs propres de CGm(P) sont les puissances me des racines de P. Plus précisément,

Gm(P).
Démonstration. Soit P un polynôme à coefficients complexes.
Il est clair que les racines de P sont les valeurs propres de C(P). Ainsi, les valeurs propres de  sont
celles de C(P) élevées à la puissance m.

.
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Remarque 1. Dans le théorème ci-dessus, m est sous la forme
Cela est dû au fait que dans la méthode de Graeffe classique, à chaque étape, les racines obtenues sont les
carrés des précédentes. Néanmoins, ce résultat peut être généralisé au cas m quelconque. En effet, grâce
 à la suivante requiert la multiplication de par C(P) et
dans ce cas .
Remarque 2. Comme dans la méthode de Graeffe, le module de la plus grande racine z1 de P est
approximativement la racine me de , (voir thèse de I.DIOUF ([2])). Dans le cas des matrices,
. 
suivante : 
Exemple 1. Soit . On a
 
  
.
On a donc
  
  
 
sa trace est : 1853024483819138. Ainsi :
 

Ce qui correspond au résultat escompté (la plus grande racine de P est 3).
Ismaïla DIOUF et al /J. Sci. Vol. 13, 1 (Octobre 2013) 46-49 Page 49
Références:
[1] E. Deutsch,
Bounds for the zeros of polynomials, Amer. Math. Mon. 88 :205-206 (1981).
[2] I. Diouf,
Méthode de Dandelin-Graeffe et Méthode de Baker. Thèses de doctorat,(2007), Université Louis Pasteur.
[3] Méthode de Dandelin-Graeffe revisitée
[4] H. Linden,
Bounds for the Zeros of Polynomials from Eigenvalues and Singular Values of Some Companion
Matrices, Linear Algebra and its applications 271 :41-82 (1998).
[5] M. Marcus, H. Minc,
A survey of matrix theory and matrix inequalities, Dover Publications, Inc., New-York, 2nd ed., 1992.
[6] M. Marden,
The geometry of the zeros of a polynomial in a complex variable, American Mathematical Society, New
York, 1949.
[7] M. Mignotte,
Mathematics for Computer Algebra, Springer Verlag, New York, 1992.
[8] M. Mignotte, D. Stefanescu,
Polynomials - An Algorithmic Approach, Springer Verlag, New York, 1999.
[9] M. Parodi,
La Localisation des valeurs caractéristiques des Matrices et ses Applications, Gauthier-Villars, Paris,
1959.
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