2 GEOFFREY POWELL
o`
uCfest le mapping cˆone d’un morphisme f:X→Yentre spectres. (Cf. le
cas de la cat´egorie d´eriv´ee d’une cat´
egorie ab´
elienne.)
On dispose d’une adjonction :
Σ∞:H•SH : Ω∞,
o`
uΩ∞est le foncteur espace des lacets infinis.
Propri´et´es 2.3.
(1) Le foncteur Σ∞est compatible avec les foncteurs suspension et il envoie les
suites cofibres sur des triangles distingu´
es ;
(2) le foncteur Ω∞prend ses valeurs dans la cat´
egorie des espaces des lacets
infinis (ceci est presque la d´efinition !) ; en particulier, pour Eun spectre,
Ω∞Eposs`
ede la structure d’un H-espace commutatif : il existe un produit
µ: Ω∞×Ω∞E→Ω∞Equi est associatif et commutatif `
a homotopie pr`
es ;
(3) le foncteur Ω∞envoie les triangles distingu´
es sur des fibrations multiplica-
tives : si F→E1→E2→est une suite cofibre de spectres, alors
Ω∞F→Ω∞E1→Ω∞E2
est une fibration d’espaces des lacets infinis.
Lemme 2.4. Pour Xun espace point´e et Eun spectre, [X, Ω∞E]H•est un groupe
ab´elien.
D´emonstration. Cons´
equence imm´
ediate de l’adjonction (Σ∞,Ω∞).
D´efinition 2.5. Soit Q:= Ω∞Σ∞:H•→H•.
Remarque 2.6.Il est un r´
esultat classique et fondamental que, lorsque l’espace
point´
eZest connexe par arcs, on peut donner une d´ecomposition stable de QZ.
Autrement dit, il existe une d´
ecomposition de Σ∞QZ en termes de foncteurs bien
compris. (Cf. le calcul de Goodwillie.)
En particulier, ceci permet de calculer explicitement H∗(QZ;Fp)comme fonc-
teur de H∗(Z;Fp). Ceci est un ingr´
edient essentiel des r´
esultats de [Kuh13].
3. LA CONJECTURE DE WHITEHEAD
Le point de d´
epart de la conjecture de Whitehead est le th´
eor`
eme de Dold-
Thom. Pour Xun espace topologique et n∈N, le n-i`
eme produit sym´
etrique
est le quotient :
SPn(X) := (Xn)/Sn.
Un point de base ∗ ∈ Xinduit SPn(X)→SPn+1(X)et on d´
efinit le produit
sym´etrique infini :
SP∞(X) := lim
→SPn(X).
Le th´
eor`
eme de Dold-Thom affirme que, si Xest un CW-complexe connexe, alors :
SP∞(X)'Y
i≥1
K(˜
Hi(X;Z), i),
est un espace d’Eilenberg-MacLane g´
en´
eralis´
e. En particulier, pour t≥1, on ob-
tient SP∞(St)'K(Z, t).
Pour Yun espace topologique, la diagonale Y→Yninduit
Y×SPn(X)→SPn(Y×X).
Ainsi, on peut construire un spectre `
a partir de la suite des espaces SPn(St)(ou
SP∞(St)), 0< t ∈N, et donc un mod`
ele pour le spectre d’Eilenberg-Maclane HZ:
HZ'SP∞(S),