4e - programme 2007 - mathématiques – ch.12 - cours Page 1 sur 5
(D’après Hachette - Déclic 2011 – ch.12)
H. Rorthais (Lycée-Collège N.D. de l’Abbaye à Nantes) http://rorthais.math.free.fr
Ch.12 : Loi binomiale
1 RÉPÉTITION D'EXPÉRIENCES INDÉPENDANTES
Lancer plusieurs fois un dé et noter les résultats successifs.
Prélever des pièces sur une chaîne de fabrication et vérifier si elles sont conformes.
Demander à 2 000 personnes de choisir s'ils trouvent cette peinture de Delaunay (ci-contre) agréable ou
désagréable à regarder.
Toutes ces situations peuvent se modéliser par la répétition d'expériences identiques et indépendantes.
Cette modélisation peut s'appuyer sur une représentation sous forme d'arbres pondérés. Cette représentation
fonctionne suivant le principe multiplicatif : la probabilité d'une liste de résultats est le produit des probabilités de
chaque résultat.
2 ÉPREUVE DE BERNOULLI, SCHÉMA DE BERNOULLI
Une épreuve de Bernoulli est une expérience aléatoire à deux issues : pile ou face, oui ou non, gagner ou
perdre, etc.
On note S (succès) et E (échec) les deux issues d'une épreuve de Bernoulli, et on pose p(S) = p et p(E) = q = 1 – p.
La répétition de n épreuves de Bernoulli identiques et indépendantes s'appelle un schéma de Bernoulli.
Soit X la variable aléatoire comptant le nombre de succès obtenus dans un schéma de Bernoulli à n épreuves, p
désignant la probabilité d'obtenir le succès dans chaque épreuve.
La loi de probabilité de la variable aléatoire X est appelée loi binomiale de paramètres n et p.
Notation :
Cette loi est notée (n ; p).
Exemple :
On lance trois fois de suite une pièce truquée, telle que la probabilité d'obtenir
face soit 0,3. On s'intéresse au nombre de fois où on obtient face. On appelle S
(pour « succès ») l'événement « obtenir face à un lancer » et E (pour « échec »)
l'événement contraire.
On appelle X la variable aléatoire égale au nombre de succès.
X suit une loi binomiale de paramètres n et p, avec n = 3 et p = 0,3.
On réalise un arbre pondéré (ci-contre) et on en déduit la loi de probabilité de
X, en appliquant le principe multiplicatif.
On convient par exemple de noter SEE la succession d'un succès et de deux
échecs.
p(X = 0) = p(EEE) = 0,73 ;
p(X = 1) = p(SEE) + p(ESE) + p(EES) = 3 0,3 0,72 ;
p(X = 2) = p(SSE) + p(SES) + p(SSE) = 3 0,32 0,7 ;
p(X = 3) = p(SSS) = 0,33.
Exercice corrigé :
Utiliser un arbre pondéré pour déterminer la loi d'une variable aléatoire
Dans un salon automobile, un agent commercial propose deux modèles A et B de voitures.
Lorsqu'un visiteur prend rendez-vous avec l'agent, on admet que :
il achète un modèle A avec une probabilité p(A) = 0,1 ; il achète un modèle B avec une
probabilité p(B) = 0,2 ;
il n'achète rien avec une probabilité p(C) = 0,7.
Deux clients prennent rendez-vous dans la journée. On considère que leurs attitudes sont
indépendantes.
a) Construire un arbre pondéré décrivant la situation.
b) Déterminer la probabilité de vendre deux voitures A.
2) La vente d'une voiture A rapporte au vendeur 500 euros de commission et celle d'une voiture B
lui rapporte 300 euros. On appelle X la commission obtenue par le vendeur à la fin de la journée.
a) Déterminer la loi de probabilité de la variable aléatoire X.