2 Arithmétique dans Z
1.2 Divisibilité
Si aet bsont des éléments de Z, on dit que adivise b, ou que best un multiple de as’il existe
kdans Ztel que b=ak. Cela s’écrit a|b.
Définition 6. L’ensemble des a∈Ztels que a|best l’ensemble des diviseurs de b. On le notera
D(b).
D(15) = {−15,−5,−3,−1,1,3,5,15}
L’ensemble des btels que a|best l’ensemble des multiples de a. On le note aZ.
6Z={. . . , −72, . . . , −12,−6,0,6,12,18, . . .}
Remarque : 0Z={0}et D(0) = Z. À part ce cas particulier affligeant, l’ensemble des diviseurs
de bÓ= 0 est fini (pourquoi ?) et l’ensemble des multiples de aÓ= 0 est infini.
Par ailleurs, et pour aet bquelconques :
Proposition 11.
a|b⇐⇒ bZ⊂aZ
a|bet b|a⇐⇒ a=±b⇐⇒ D(a) = D(b)⇐⇒ aZ=bZ
a|bet a|c⇒a|bu +cv
où uet vsont des éléments quelconques de Z
La relation « divise » est donc synonyme de la relation d’inclusion dans les sous-groupes aZ. Il
est intéressant d’observer le dessin qui suit.
1.3 Les idéaux de Z
On sait que Zest un groupe commutatif pour l’addition (loi associative et commutative,
il existe un élément neutre 0et tout élément a un symétrique pour l’addition, appelé son
opposé). Il existe des sous-ensembles de Zqui sont aussi des groupes pour +: ce sont les sous-
groupes de Z.
Théorème 12. Les ensembles de la forme aZsont les seuls sous-groupes de Z.
La démonstration est un « modèle » de démonstration. Il est important de bien la connaître.
Démonstration. Dans une première étape, on vérifie que aZest bien un sous-groupe de Z. Il
suffit de vérifier que c’est un ensemble non vide stable pour l’addition et pour l’opposition (cf.
les critères de sous-espace vectoriel).
Soit maintenant Gun sous-groupe quelconque de Z. S’il ne contient que 0, il coïncide avec
0Z. Sinon, il contient bnon nul, et donc −bpuisque c’est un sous-groupe. L’un des deux est
strictement positif, donc G∩Z∗
+est non vide, soit ason plus petit élément (cela fait partie des
propriétés de N, toute partie non vide de Na un plus petit élément). Gest stable par addition,
il contient tout les multiples de a. Soit maintenant nun élément quelconque de Get n=aq +r
sa division euclidienne par a. Comme r=n−aq est la différence de deux éléments de Gil est
dans G. Ce reste rest positif, strictemment plus petit que a, il est donc nul par définition de a.
Ainsi tout élément nde Gest un multiple de aet G=aZ.
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