Corrigés des exercices de la première feuille 1 6 Si n = 0 ou n = 1, c’est une évidence. Si n = 2, le triplet (3, 4, 5) convient. On parle de triplet pythagoricien et l’on sait tous les trouver. Si n > 3, l’équation n’admet que les solutions triviales où x y = 0. C’est le théorème de FermatWiles, énoncé par Pierre de Fermat en 1642 et démontré par Andrew Wiles en 1995, comme conséquence d’un énoncé plus général. Bien-sûr, b = 0 convient. L’intérêt est de trouver un b non nul, s’il existe. Cherchons donc le plus petit entier b > 0 tel que √ a = 1141 b2 + 1 soit entier. Autrement dit, cherchons deux entiers a et b, les plus petits possibles, tels que a2 − 1141 b2 = 1. Cette équation fait partie des équations dites de Pell-Fermat. La théorie, assez complexe, permet de trouver que b = 30 693 385 322 765 657 197 397 208. 2 Oui, par exemple 27286 ≈ 2016 · 102190 . 7 Oui, par exemple 20 161 ou 120 163. Non, mais il vaut environ 163 + 2 · 10−29 . Cette expression remarquable est due à Ramanujan. Voici un moyen de le vérifier avec Python. Pour cela, il est nécessaire d’effectuer des calculs en multi-précision, c’est-à-dire avec davantage que les 16 décimales usuelles de Python. Voici un exemple avec le module mpmath. 3 4 Non. Pour le montrer, prouvons le contraire : tout entier premier, distinct de 2 et 5, divise un entier ne s’écrivant qu’avec des 1. Soit un entier premier p ∈ / {2, 5}. Soit n un entier. Notons un l’entier qui s’écrit avec n fois le chiffre 1 : u1 = 1, u2 = 11, etc. On a Pn−1 un = 1| .{z . . 1} = k=0 10k = 19 (10n − 1). n chiffres Dire que p divise un signifie qu’il existe un entier q tel que un = p q, c’est-à-dire 10n − 1 = 9 p q. D’après le petit théorème de Fermat, comme 10 et p sont premiers entre eux, il existe q 0 tel que 10p−1 − 1 = p q 0 . Si p = 3, u3 = 111 est clairement divisible par 3. Sinon, 9 divise 10p−1 − 1 et est premier avec p donc, d’après le théorème de Gauss, 9 divise q 0 , qui s’écrit donc 9 q. Ainsi, n = p − 1 convient. 5 Nommons a et b ces deux nombres. On a p √ √ 16 − 2 29 + 2 55 − 10 29 √ √ p √ = 5 + 11 − 2 29 + 2 5 11 − 2 29 √ p √ 2 = 5 + 11 − 2 29 p p √ √ √ donc a = √11 + 2 29 +√ 5 + 11 − 2 29. Or (11 + 2 29 ) (11 − 2 29 ) = 5 p p √ √ 2 √ et 11 + 2 29 + 11 − 2 29 = 22 + 2 5, donc a = b. >>> import mpmath as mp >>> mp.mp.dps = 35 >>> a = (mp.log(640320**3+744)/mp.pi)**2 >>> print(a) 163.00000000000000000000000000002322 >>> print(a - 163) 2.3216700293599250761419202902272782e-29 8 La conjecture des nombres premiers jumeaux affirme qu’il en existe une infinité, mais elle n’est toujours pas démontrée à l’heure actuelle. Une avancée majeure dans cette voie est due à Yitang Zhang (14 mai 2013) : il existe une infinité de nombres premiers p tels que parmi les entiers entre p + 1 et p + 7 · 107 , il y a au moins un nombre premier. Le meilleur résultat actuel, à ma connaissance, remplace 7 · 107 par 12 (22 décembre 2014, travail collectif dans Polymath8). 9 L’aire vaut 9 3π 1 1 − − Arctan a. 10 16 4 2 Pour les détails, demandez à K. . . ;-) Mais il y a plusieurs autres possibilités, je vous laisse les imaginer. PSI·1617·MATHS