Exercice 7. (Espaces topologiques séparés)
Un espace topologique est séparé si deux points distincts de l’espace admettent toujours des voisinages
ouverts disjoints.
a. Montrer qu’un espace topologique Xest séparé si et seulement si la diagonale ∆ = {(x,x)|x∈X}est
un fermé de X×X.
b. Montrer que le produit de deux espaces topologiques séparés est séparé.
c. Soit f:X→Yune application continue avec Yséparé. Montrer que le graphe de f, défini comme
l’ensemble ∆f={(x,f(x))|x∈X}, est un fermé de X×Y.
Exercice 8. (Topologie induite)
a. Soient Xun espace topologique, ayant Tpour topologie, et Aest une partie de X. Verifier que
TA={U∩A|U∈ T }
est une topologie sur A, appelée topologie induite sur Apar X. Un sous-espace topologique de Xest
une partie de Xmunie de la topologie induite par X.
b. Soient X,Ydes espaces topologiques, Aun sous-espace topologique de Xet Bun sous-espace
topologique de Y. Montrer que la topologie produit sur A×Bcoïncide avec la topologie induite
sur A×Bpar X×Y.
c. La boucle d’oreille hawaïenne est l’union C=∪n≥1Cndes cercles Cnde centre (1/n,0) et de rayon
1/n. On munit Cde la topologie induite par R2. Montrer que l’application f:C→C, définie par
f(x,y)=(nx,ny) pour (x,y)∈Cn, n’est pas continue.
Exercice 9. (Topologie de Zariski)
Soit P=C[x1,...,xn] l’anneau des polynômes à nvariables. A tout idéal Ide P, on associe l’ensemble
Z(I)={(a1,...,an)∈Cn|P(a1,...,an)=0 pour tout P∈I}.
a. Montrer que les ensembles Z(I) définissent l’ensemble des fermés d’une topologie sur Cn, appelée
topologie de Zariski.
b. Vérifier que pour n=1, la topologie de Zariski coïncide avec la topologie cofinie (voir l’exercice 1).
c. Montrer que B={BP|P∈ P}, où
BP=Cn\Z((P)) ={(a1,...,an)∈Cn|P(a1,...,an),0},
est une base de la topologie de Zariski.
d. Observer que la topologie de Zariski n’est pas séparée : deux ouverts non-vides se rencontrent obli-
gatoirement.
Exercice 10.
Montrer que les homéomorphismes f:R→Rsont les bijections monotones de Rdans R.
[Indication : utiliser le théorème des valeurs intermédiaires pour montrer qu’une application continue
injective R→Rest monotone.]
Exercice 11.
Montrer qu’une application bijective continue n’est pas forcément un homéomorphisme.
Exercice 12. (Connexité)
a. Soit Xun espace topologique. Montrer que les assertions suivantes sont équivalentes :
(i) pour tous ouverts U,Vde X, si U∩V=∅et U∪V=X, alors U=∅ou V=∅;
(ii) pour tous fermés F,Gde X, si F∩G=∅et F∪G=X, alors F=∅ou G=∅;
(iii) les parties de Xouvertes et fermées sont ∅et X;
(iv) toute application continue f:X→ {0,1}est constante, où {0,1}est munie de la topologie
discrète.
Un tel espace topologique Xest dit connexe.
b. Une partie Cd’un espace topologique est connexe si Cmunie de la topologie induite est un espace
topologiqueconnexe. Montrer qu’une partie Cd’un espace topologique Xest connexesi et seulement
si pour tous ouverts U,Vde Xtels que U∩V∩C=∅et C⊂U∪V, on a : C⊂Uou C⊂V.