TOPOLOGIE ET ANALYSE FONCTIONNELLE
FEUILLE D’EXERCICES N3
MASTER DE MATH´
EMATIQUES, PREMIER SEMESTRE, ANN´
EE 2006/2007
Exercice 1. Donner un exemple d’application continue bijective dont l’inverse est non
continu.
Exercice 2. Soient E, F deux espaces topologiques, f:EFune application et xE.
On suppose que xadmet une base d´enombrable de voisinages. Alors fest continue en xsi
et seulement si, pour toute suite (xn)nNconvergeant vers x, la suite (f(xn))nNconverge
vers f(x).
Exercice 3. (1) Soit Eun espace topologique. Montrer que Eest s´epar´e si et seule-
ment si la diagonale ∆E={(x, x)E×E, x E}est une partie ferm´ee de
E×E.
(2) Soient E, F des espaces topologiques, avec Fs´epar´e et f:EFune application
continue. Montrer que son graphe Γf={(x, f(x)) E×F, x E}est une partie
ferm´ee de E×F.
Connexit´e. Soit Xun espace topologique. On dit que Xest connexe si d`es que
X=UVavec UXet VXouverts disjoints, on a U=Xou V=X. En passant
aux compl´ementaires, on a une d´efinition ´equivalente en prenant des ferm´es. Cela revient
aussi `a dire que les seules parties de X`a la fois ouvertes et ferm´ees sont et X.
On montre que les parties connexes de R(muni de la topologie usuelle) sont les inter-
valles.
Si x0, x1X, un chemin de x0vers x1dans Xest une application continue γ: [0,1] X
telle que γ(0) = x0et γ(1) = x1. On dit que Xest connexe par arcs si pour tout couple
(x0, x1) de points de X, il existe in chemin de x0vers x1.
Exercice 4. (1) Montrer que Xest connexe si et seulement si toute application con-
tinue f:X→ {0,1}(o`u {0,1}est muni de la topologie discr`ete) est constante.
(2) Soient X,Ydeux espaces topologiques avec Xconnexe et f:XYune applica-
tion continue. Montrer que f(X) est connexe.
(3) Montrer que la connexie par arcs implique la connexit´e.
(4) Soit nN>0. Montrer qu’un ouvert connexe de Rnest connexe par arcs.
(5) Soit fC[X1, . . . , Xn]\ {0}et Uf={xCn, f(x)6= 0}. Montrer que Ufest
connexe par arcs.
(6) Montrer que GLn(C) est connexe par arcs, mais que GLn(R) n’est pas connnexe.
Exercice 5. Montrer que les espaces topologiques X=]0,1[ et Y= [0,1[ ne sont pas
hom´eomorphes. Les espaces Ret R2ne sont pas hom´eomorphes.
Exercice 6. (Le th´eor`eme de Banach-Steinhaus). Soient E,Fdeux espaces de Banach
et Eun sous-ensemble des applications lin´eaires continues de Edans F. On suppose que
pour tout vE, on a sup
TE
{kT vk} <+. On veut montrer que sup
TE
{kTk} <(”toute
famille d’applications lin´eaires ponctuellement born´ee est uniform´ement born´ee”).
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2 MASTER DE MATH´
EMATIQUES, PREMIER SEMESTRE, ANN´
EE 2006/2007
On proc`ede par l’absurde : supposons que sup
T∈E
{kTk} =. Construire par r´ecurrence
des suites (Tn)nNd’´el´ements de Eet (xn)nNde Etels que pour tout nNon a kxnk= 1,
kTnxnk ≥ kTnk/2, et si x=
P
n=0
xn
4n, on a kTnxk> n.
Exercice 7. (1) Soient Eun espace de Banach et BEtels que pour tout ϕE,
l’ensemble ϕ(B) = {ϕ(x), x B}est born´e dans R(on dit que Best faiblement
born´e). Montrer que Best born´e.
(2) Soient Eun espace de Banach et BEtel que pour tout xE, l’ensemble
{ϕ(x), ϕ B}est born´e. Montrer que Best born´e dans E.
Topologie la moins fine rendant continue une famille de fonctions. Soient Xun
ensemble et ϕiiIune famille non vide de fonctions sur X`a valeurs r´eelles. On appelle
topologie la moins fine rendant continue la famille ϕiiIla topologie Tsur Xqui a le
moins d’ouverts pour laquelle toutes les applications ϕisont continues.
Exercice 8. Montrer que les ouverts de Tsont les unions (quelconques) d’intersections
finies d’ensembles de la forme ϕ1
i(Ω) avec iIet Ω ouvert de R. On montrera que cela
d´efinit bien une topologie pour laquelle les ϕisont continues, et que c’est la moins fine
pour cette propri´et´e.
Exercice 9. (Topologie faible). Soient (E, k.k) un espace de Banach et Ele dual
topologique de E. On munit Ede la topologie la moins fine rendant continus les ´el´ements
de Eet on note σ(E, E) cette topologie.
(1) Montrer que la topologie σ(E, E) est s´epar´ee.
(2) Soit (xn)nNune suite de E. Montrer que :
(i) xn⇀ x pour σ(E, E) si et seulement si (fE)f(xn)f(x) ;
(ii) si xnxpour k.kalors xn⇀ x pour σ(E, E) ;
(iii) si xn⇀ x pour σ(E, E) alors kxnkest born´ee et kxk ≤ lim inf kxnk;
(iv) si xn⇀ x et fnconverge vers fdans (E,k.kE) alors fn(xn)f(x).
(3) On suppose que Eest de dimension finie. Montrer que la topologie faible et la
topologie usuelle co¨ıncident.
(4) Soient Eet Fdeux espaces de Banach et Tune application lin´eaire de Edans F.
Montrer que Test continue de Edans Fpour les topologies fortes si et seulement
si Test continue de (E, σ(E, E)) dans (F, σ(F, F )).
Exercice 10. Soient p]0,1[.
(1) Montrer que pour s, t R0, on a (s+t)psp+tp.
On pose
Lp([0,1]) = nf: [0,1] R∪{∞}, f est mesurable et Z1
0
|f(x)|pdx < oE
o`u Eest l’ensemble des fonctions presque nulles sur [0,1]. Pour fLp([0,1]), on pose
Np(f) = R1
0|f(x)|pdx.
(2) Montrer que pour f, g Lp([0,1]), on a Np(f) = 0 f= 0 et Np(f+g)
Np(f) + Np(g).
(3) Montrer que Lp([0,1]) est un R-espace vectoriel.
(4) L’application Npest-elle une norme ?
TOPOLOGIE ET ANALYSE FONCTIONNELLE FEUILLE D’EXERCICES N3 3
On munit Lp([0,1]) de la structure d’espace vectoriel topologique pour laquelle une base de
voisinages de 0 est donn´ee par la famille de ”boules”
B(0, r) := {fLp([0,1]), Np(f)r}rR>0.
(5) Soit fLp([0,1]) born´ee. Pour nN>0et k∈ {1,...,n}, on pose fk,n =
nf1k1
n,k
n. Montrer que f=1
n
n
P
k=1
fk,n et que fk,n B(0,kfkp
np1).
(6) En d´eduire que pour toute forme lin´eaire continue ϕsur Lp([0,1]), on a ϕ(f) = 0.
(7) En d´eduire que ϕ= 0.
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