S180 J.- J. Patard, et al.
IRM
Le recours à l’IRM sera discuté au cas par cas en fonction
du niveau de fonction rénale ou de doute en scanner. Elle
sera particulièrement utile en cas de doute sur des lésions
rénales controlatérales.
Quels sont les éléments spéciÀ ques
d’un CRO après néphrectomie élargie
ou partielle ? (Avis d’experts)
Outre les éléments communs médico- légaux indispensables
à tout CRO, il est souhaitable que les éléments suivants
À gurent :
• indication opératoire : mode de découverte, taille tumo-
rale, côté atteint, localisation tumorale au sein du rein,
biopsie pré- opératoire, état du rein controlatéral, fonc-
tion rénale/créatininémie préopératoire, clairance MDRD ;
• bilan d’extension locorégionale (extension veineuse, enva-
hissement d’organes adjacents, adénopathies, etc.) et à
distance, traitement néoadjuvant ;
• intervention pratiquée, voie d’abord ;
• complications intra- opératoires ;
• technique chirurgicale avec description des éléments
suivants :
Ⱦen cas de NT : surrénalectomie, curage ganglionnaire et
son étendue, métastasectomie associée,
Ⱦen cas de NP : clampage, type de clampage (clam-
page parenchymateux, pédiculaire en masse, artériel,
Bilan préthérapeutique d’une tumeur rénale
Échographie
En échographie, le bilan se limite souvent à la mesure de la
taille tumorale et à l’étude des veines rénales et de la veine
cave inférieure à la recherche d’un envahissement.
TDM
La TDM avec injection assure l’essentiel du bilan :
• la caractérisation de chaque lésion en termes de taille (par
ses 3 diamètres), de topographie en hauteur par rapport
au hile, de profondeur d’enchâssement par rapport à la
graisse du sinus (% exo-/endophytique) et l’analyse pré-
cise du rein controlatéral sont essentielles à la prise en
charge chirurgicale :
Ⱦl’utilisation des classiÀ cations anatomiques (R.E.N.A.L.
score ou classiÀ cation PADUA) peut être utile pour
prédire complexité et morbidité d’une néphrectomie
partielle [10] ;
• des reconstructions coronales obliques en MPR le long du
grand axe du rein sont souvent utiles pour la planiÀ cation
thérapeutique, en particulier en cas de chirurgie partielle ;
• les acquisitions tardives à la phase excrétoire peu-
vent être intéressantes en cas de doute diagnostique
avec une tumeur des voies excrétrices ou, pour cer-
tains, dans l’évaluation des rapports tumoraux avec les
cavités excrétrices pour la planiÀ cation d’une chirur-
gie conservatrice ;
• l’extension locorégionale, veineuse, ganglionnaire et
métastatique de la tumeur est basée sur la TDM :
Ⱦl’extension transcapsulaire est très difÀ cile à afÀ r-
mer sauf en cas d’inÀ ltration péri-rénale, nodulaire
qui doit atteindre un centimètre au moins pour être
signiÀ cative,
Ⱦl’extension à la veine rénale et/ou à la veine cave infé-
rieure recherchée à la phase cortico- médullaire doit être
analysée également à la phase tubulaire offrant une opa-
ciÀ cation plus complète et homogène du système vei-
neux cave inférieur ; en cas de doute, un complément
par échographie ou IRM peut être nécessaire,
Ⱦle niveau d’extension du bourgeon endoveineux doit tou-
jours être précisé, et la distance entre l’extrémité du
bourgeon et l’oriÀ ce auriculaire (ou l’abouchement des
veines sus- hépatiques) doit être mesurée ; en vue de la
planiÀ cation chirurgicale, il est recommandé de véri-
À er en préopératoire si ce niveau supérieur s’est modi-
À é depuis la réalisation du scanner par une échographie
de la veine cave,
Ⱦl’extension ganglionnaire est suspectée quand
le petit axe des ganglions rétropéritonéaux est
supra- centimétrique,
Ⱦune localisation tumorale au rein controlatéral doit
toujours être recherchée, de même que des localisa-
tions secondaires aux glandes surrénales, au foie et au
pancréas,
Ⱦla recherche de métastases pulmonaires doit être sys-
tématique en cas d’extension tumorale locorégionale. Il
n’existe pas de consensus dans le cas d’une patho logie
intra- rénale stricte.
Résumé des recommandations
pour la radiologie des tumeurs du rein Grade
L’échographie des tumeurs du rein doit
comprendre un examen précis en mode B et en
mode doppler couleur.
L’injection de produit de contraste (Sonovue®)
est en cours d’évaluation.
B
D
La TDM est l’examen de référence en
l’absence de contre- indications aux
produits de contraste iodés. L’examen doit
obligatoirement comprendre au minimum
3 phases.
B
L’extension locorégionale, veineuse,
ganglionnaire et métastatique de la tumeur
est basée sur la TDM rénale, abdominale et
thoracique.
B
Les masses à composante kystique doivent
être analysées selon la classiÀ cation de
Bosniak.
B
L’IRM est particulièrement intéressante en
cas d’insufÀ sance rénale, dans l’exploration
des tumeurs kystiques et des tumeurs
mal caractérisées par les autres examens
d’imagerie.
B