On a donc l’inclusion
{φ(n)|n≥n0} ⊂ {n∈N|xn∈B(ℓ, ǫ)}
Comme l’application φest strictement croissante, on en déduit que l’en-
semble {φ(n)|n≥n0}est infini.
Inversement, supposons que pour tout ǫ > 0, l’ensemble {n∈N|xn∈
B(ℓ, ǫ)}est infini. Pour ǫ= 1, il existe p0∈Ntel que xp0∈B(ℓ, 1). Pour
ǫ= 1/2, il existe p1> p0tel que xp1∈B(ℓ, 1/2). Par récurrence, pour
ǫ= 1/(k+ 1), il existe pk> pk−1tel que xpk∈B(ℓ, 1/(k+ 1)). L’applica-
tion φ:k∈N7→ φ(k) = pkest strictement croissante et pour tout k∈N,
xφ(k)∈B(ℓ, 1/(k+ 1). La suite (xφ(k))ainsi construite est une sous-suite de
(xn)qui converge vers ℓ.
2 Ensemble fermé
Définition 2.1. Soit (E, d) un espace métrique et Fune partie de E. On
dit que Fest un fermé de Esi toute suite d’éléments de Fqui converge dans
E, a sa limite dans F.
Exemple 2.2.
1. L’intervalle [a, b]est un fermé de R. En effet, soit (xn)une suite dans
[a, b]qui converge dans Rvers un élément ℓ∈R. On a a≤xn≤b
pour tout n. Par passage à la limite, on obtient a≤ℓ≤b.
2. L’ensemble [a, +∞[est un fermé de R.
3. L’ensemble F={(x, y)∈R2|x+y≤1}est un fermé de R2. En effet,
soit (un)une suite d’éléments de Fqui converge vers ℓ= (a, b)∈R2.
Cela veut dire, en posant un= (xn, yn), que (xn)converge vers aet
(yn)converge vers b. Comme xn+yn≤1pour tout n, par passage à
la limite, on aura aussi a+b≤1. Ce qui prouve que ℓappartient à F.
Proposition 2.3. Soit (E, d) un espace métrique.
(1) L’ensemble Eet l’ensemble vide sont deux fermés de E.
(2) Une intersection finie ou infinie de fermés de Eest un fermé de E.
(3) Une réunion finie de fermé de Eest un fermé de E.
Démonstration. Seule la troisième assertion nécessite une démonstration.
Pour cela, il suffit de montrer que la réunion de deux fermés de Eest un
fermé de E. Soient F1et F2deux fermés de Eet soit (xn)une suite de
F1∪F2qui converge vers ℓ∈E. Il s’agit de montrer que ℓappartient à
F1∪F2. Posons, pour i= 1,2,
Pi={n∈N|xn∈Fi}
3