Que faut-il faire à l’échauffement ?
Plusieurs joueurs m’ont demandé mon avis sur « comment il faut faire pour bien s’échauffer ? ». Je vais essayer
de vous répondre par ce rapide exposé tout en tordant le cou à certains principes mais surtout en insistant sur ce
qu’il ne faut pas faire…
En fait, l’échauffement qui doit préparer l’organisme aux stimulations de l’effort, doit se présenter sur deux
plans :
- un plan général : l’échauffement cardio-vasculaire avec une mise en route progressive puis un emballement de
la pompe cardiaque avec hyperventilation. Ceci est en adéquation avec l’augmentation de la température
centrale.
- un plan localisé : l’échauffement musculotendineux, articulaire et proprioceptif .Monter en température notre
système mécanique (augmentation de la température musculaire locale.) Les études ont prouvées que les muscles
et tendons ont un rendement maximum à 38° alors que le système nerveux demande une température de 38 et
39°.Pour cela il faut faire pomper le muscle.
Vous avez donc compris qu’il fallait que ça chauffe !!!
Des études ont montrées qu’un footing lent n’augmenté que de 0.2 à 0.6° la température du muscle. Alors
qu’un échauffement type russe (par exemple flexion extension 10 fois) augmenté la température du muscle
de 1 à 2° par son effet « pompe » de vascularisation.
L’échauffement actif : Par l’échauffement, Bishop (spormed 2003) a démontré que la température musculaire
augmentait en peu de temps et que c’était elle qui faisait le plus rapidement monter la température centrale. Par
conséquent,
Les exercices à éviter à l’échauffement sont :
1°) le footing lent :
Il ne permet ni une vascularisation suffisante, ni une augmentation significative de la Fréquence cardiaque. Pour
des efforts à dominante aérobie, il est d’autant plus important de retrouver dans le « warm up » des allures
proches de sa VMA qui ne sont, bien sur, pas celles du footing lent. En effet, dès la mise en action dans la
compétition, le sportif doit déjà être capable d’augmenter son niveau de consommation d’02. Pour un adulte, le
temps de mise en route des processus aérobies est de 6 à 10 mn. D’ailleurs, plus l’athlète est entraîné, plus les
délais de mise en action sont précoces. Par conséquent, si le sportif n’est pas suffisamment échauffé au niveau
cardio-respiratoire, il devra puiser dans d’autres filières énergétiques comme la glycolyse anaérobie pour pouvoir
produire rapidement des allures proches de sa VMA dès le début de la compétition. Sa lactatémie sera alors
anormalement augmentée.
Bien échauffé, vous diminuez la dette d’O2 initiale et vous conservez des capacités aérobies pour la suite de la
compétition.
2°) Les mouvements balistiques. Beaucoup de sportif ont l’habitude de faire des mouvements rapides circulaires
des bras ou des jambes pour améliorer leur échauffement. Nous savons maintenant que ces mouvements ne
permettent pas un afflux sanguin à la périphérie et ne contribuent donc pas à une bonne vascularisation.
3°) Les étirements. Il est bien évident que pour un gymnaste à qui nous allons demander des amplitudes
articulaires extrêmes, l’étirement à l’échauffement sera vivement conseillé. A l’opposé un joueur qui se prépare
pour un match, évitera les étirements.