urologie Nouvelles approches dans le traitement des tumeurs non invasives de la vessie Drs CAROLINE CARERA SAGERa, DANIEL A. BENAMRANa, GREGORY WIRTHa et Pr CHRISTOPHE E. ISELINa Rev Med Suisse 2015 ; 11 : 2281-4 Ne s’étendant que jusqu’à la sous-muqueuse, les tumeurs superficielles de la vessie (pTis, pTa et pT1) sont initialement traitées par résection endoscopique. Selon leurs risques de récidive et de progression, elles bénéficient de traitements complémentaires par instillations intravésicales d’agents cytotoxiques et immunomodulateurs. Plusieurs nouveaux traitements sont en évaluation, dont de nouvelles souches de BCG génétiquement modifiées ainsi que de nouvelles techniques d’administration de la chimiothérapie, qui semblent améliorer le pronostic oncologique. Vu l’importante prévalence du cancer de la vessie non invasif et de la morbidité qu’il induit, il est vraisemblable que ces nouvelles thérapeutiques se généraliseront dans le futur. New approaches for the treatment of superficial bladder cancer Extending up to the submucosa, superficial bladder tumours (pTis, pTa et pT1) are initially treated by transurethral resection. According to their risk of recurrence and progression, this frequent cancer subsequently benefits from intra-vesical instillations of cytotoxic agents and immunomodulators. Several new treatments are currently being evaluated, namely new genetically modified BCG strains, so as novel means to administrate intravesical chemotherapy, which seam to improve prognosis. Owing to the significant prevalence of superficial bladder cancer and its morbidity, these new therapeutic means will probably be increasingly used. Introduction Le cancer de la vessie est le onzième cancer le plus fréquent, diagnostiqué dans le monde (100 000 personnes / année : 8,9 hommes et 2,2 femmes) avec un coût très élevé. Environ 75 % des patients présentent une maladie confinée à la muqueuse (Ta, Tis) et à la sous-muqueuse (T1), soit un stade non invasif. Suite à la résection initiale permettant d’identifier le stade T, des traitements adjuvants1 sous forme d’instillations intravésicales sont fréquemment administrés au patient souffrant d’une tumeur non invasive, selon la quantification des risques de récidive et de progression. Dans les cas de cancers invasifs (≥ pT2), la cystectomie radicale associée à une chimiothérapie néoadjuvante est recommandée. Le but de cet article est de résumer brièvement le traitement par instillations endovésicales proposé actuellement, et de présenter certaines nouveautés prometteuses dans ce domaine. a Service d’urologie, Département de chirurgie, HUG, 1211 Genève 14 [email protected] | [email protected] | [email protected] [email protected] www.revmed.ch 2 décembre 2015 21_24_38869.indd 2281 Traitement actuel par instillations endovésicales Actuellement, deux options sont proposées au patient, en fonction de son risque : la chimiothérapie intravésicale ou l’immunothérapie par BCG (Bacille de Calmette-Guérin). Les deux ont pour but d’achever d’éradiquer la maladie existante ou de prévenir la récurrence et la progression vers une maladie invasive ou métastatique. Avec la chimiothérapie, le but est de créer une exposition élevée au produit tout en minimisant l’exposition systémique,2 afin d’obtenir le maximum d’effet cytotoxique direct sur les éventuelles cellules tumorales résiduelles, avec un minimum de toxicité. Le mécanisme d’action du BCG est moins bien compris mais dépendrait de différen­ tes réponses immunitaires locales, bien corrélées avec l’activité antitumorale, notamment l’activation des macrophages et des cellules T ainsi que l’augmentation des taux urinaires de cytokines impliquées dans l’activité antitumorale. Dans les deux cas, le traitement est ambulatoire et consiste en la mise en place d’une sonde urinaire par laquelle est instillée la substance active3 (chimiothérapie ou BCG). Après une heure d’instillation, le patient élimine simplement la substance en urinant. Ces instillations sont effectuées à un rythme variable, le plus souvent hebdomadaires par séries de 6, espacées d’au moins trois mois. Rapprochées au début (cycle d’induction), elles sont espacées durant le suivi (cycle de maintenance), au gré des contrôles onco-urologiques. Les instillations de chi­ miothérapie sont proposées durant une année postopératoire au maximum dans la majorité des cas, celles de BCG jusqu’à trois ans, selon un schéma empirique introduit par Morales en 1976,4 progressivement amélioré au cours des décennies suivantes (tableau 1).5 Les indications actuelles au traitement adjuvant sont résumées dans le tableau 2. Il s’agit d’une approche basée sur le risque, qui réserve le BCG aux risques les plus élevés. Tableau 1 Schéma de BCG-thérapie couramment utilisé On débute le traitement par BCG à 6 semaines de la résection, selon un schéma empirique datant des années 1970. Induction Maintenance Contrôles • 1 installation par semaine durant 6 semaines • Fenêtre thérapeutique de 6 semaines • 1 instillation par semaine durant 3 semaines 1 instillation par semaine durant 3 semaines à 6, 12, 18, 25, 30 et 36 mois • Cystoscopie et cytologie avant chaque cycle de maintenance • Uro-CT ou uro-IRM au minimum tous les 2 ans 2281 26.11.15 10:10 REVUE MÉDICALE SUISSE Tableau 2 Traitement adjuvant adapté au risque Classe de risque Définition Thérapie adjuvante post-résection endoscopique recommandée Bas risque pTa de bas grade, unifocal, non récidivant et de petite taille Suivi endoscopique simple Risque intermédiaire Tout cas ne rentrant pas dans les autres catégories • Jusqu’à 1 an d’instillations de chimiothérapie Instillations de BCG en remplacement à discuter au cas par cas, ou après échec d’instillation de chimiothérapie • Haut risque pTis ou pTa / T1 de haut grade ou •Tumeurs récidivantes, de grande taille et multifocales Instillations de BCG durant 3 ans, soit cycles d’induction et de maintenance Récidive après instillations de BCG Progression sous BCG •Tumeurs pT1 de haut grade très étendues ou infiltrant l’urètre prostatique Une cystectomie radicale est en général recommandée • • Sous-groupe à très haut risque • • En effet, la chimiothérapie semble surtout diminuer le risque de récidive (risque de récidive à un an diminué de 44 % comparé à la résection seule).6 Le BCG, quant à lui, est d’une part plus efficace que la chimiothérapie dans la prévention de la récidive (diminution de 32 % chez les patients avec instillations de BCG vs patients recevant des instillations de mitomycine).7 Il permet également de prévenir le risque de progression vers une maladie invasive ≥ pT2 (27 % de diminution du risque de progression)8 et est le seul traitement efficace contre le carcinome in situ, forme particulièrement agressive et insidieuse. Néanmoins, le BCG n’est pas administré à tous les patients car sa toxicité locale et systémique n’est pas anodine (allant des « simples » troubles urinaires aux très rares sepsis à BCG parfois sévères, en passant par des syndromes grippaux invalidants). Ceci empêche son utilisation notamment chez les patients âgés ou fragiles, ou la poursuite des instillations durant trois ans. Par ailleurs, sa disponibilité est aléatoire du fait du faible nombre de fabricants, avec un risque de pénurie que la communauté urologique connaît depuis 2012. Aussi, de nombreuses stratégies sont développées pour améliorer l’efficacité et la tolérance des traitements adjuvants endovésicaux. Les trois stratégies les plus prometteuses à l’heure actuelle sont présentées par la figure 1. Chimiothérapie endovésicale hyperthermique Le concept de la chimiothérapie hyperthermique est déjà largement utilisé dans le traitement des cancers de l’ovaire, du côlon ou de l’estomac métastatiques. Les avantages de combiner une chimiothérapie à une hyperthermie locale sont bien connus9 et résultent de plusieurs effets bien étudiés. Premièrement, l’hyperthermie augmentant la perméabilité vasculaire et cellulaire, la concentration de la chimiothérapie atteinte au sein des cellules tumorales en est améliorée. Deuxièmement, à des températures plus élevées, la réparation cellulaire est moins efficace, et les cellules tumorales sont donc plus « sensibles ». Par ailleurs, la vascularisation tumorale étant moins capable de vasodilatation et donc de perte de chaleur, les températures atteintes en périphérie de la tumeur sont plus importantes que dans les zones saines. Enfin, des mécanismes 2282 21_24_38869.indd 2282 fig 1 Pathologie Schéma des traitements innovants aux HUG Etude / traitement innovant aux HUG Carcinome urothélialMitomycine en gel thermosensible de bas grade Carcinome in situ récidivantSouche BCG génétiquement modifiée après BCG Tumeurs de haut gradeMitomycine hyperthermique multirécidivantes immuns impliquant les cellules NK induisent l’apoptose des cellules tumorales.10 Ces effets sont résumés dans la figure 2. Pour toutes ces raisons, la chimiothérapie hyperthermique a également été investiguée dans le cancer de la vessie non invasif. La mitomycine C (MMC) reste le médicament de choix : elle est largement utilisée et connue des urologues, est stable à 50° et son absorption est 40 % meilleure à 43°. Plusieurs systèmes d’hyperthermie intravésicale existent : les plus anciens utilisent de la radiofréquence pour chauffer la vessie, d’autres, plus récents, un système de recirculation vésicale d’une solution de MMC hyperthermique. Le principe reste néanmoins le même : augmenter la température intravésicale aux alentours de 43°, où la MMC devient dix fois plus cytotoxique localement sans pour autant augmenter sa toxicité systémique. Cette stratégie permet des résultats encourageants. Dans une étude déjà ancienne concernant des patients à bas risque,11 le taux de récidives à deux ans était ainsi de 17 % chez les patients traités par chimiothérapie intravésicale hyperthermique comparé à 56 % dans le groupe traité par chimiothérapie seule. Même chez des patients à haut risque, soit des patients présentant une tumeur de haut grade récidivant après échec de BCG, une étude a pu mettre en évidence jusqu’à 92 % de répon­ ses complètes12 et une autre un taux de progression de seulement 3 % après deux ans de suivi.13 En situation adjuvante, deux études randomisées prospectives totalisant plusieurs centaines de patients ont été présentées au dernier congrès WWW.REVMED.CH 2 décembre 2015 26.11.15 10:10 urologie fig 2 Cellules cancéreuses avec mitomycine C (MMC) La MMC est délivrée à température ambiante et à 43 degrés. Vaisseau sanguin normodilaté Cellule tumorale et MMC à température ambiante Concentration intracellulaire de MMC Protéine saine Cellule tumorale et MMC hyperthermique (43°) Concentration intracellulaire de MMC augmentée ADN altéré Protéine dénaturée ADN sain Activation des cellules NK par les Heat Shock Proteins Cellule immune NK MMC Perméabilité de la membrane cellulaire augmentée MMC «activée» par la chaleur européen d’urologie : toutes deux confirment un excellent taux de réponse et un taux de survie sans récidive de quasiment 80 % chez les patients à risque intermédiaire ou haut, soit pres­que 15 % de mieux qu’avec le traitement de BCG seul, utilisé comme référence.14,15 Plusieurs protocoles d’études sont actuellement en cours pour l’utilisation de la chimiothérapie hyperthermique en situation néoadjuvante. S’agissant d’une technique peu invasive (simple sondage urinaire) effectuée sans anesthésie en consultation ambulatoire avec une tolérance supérieure au BCG, il se peut qu’elle se généralise, notamment dans le contexte de pénurie de BCG et / ou pour des patients en échec d’instillations endovésicales classiques ne pouvant pas supporter une cystectomie en raison de leurs comorbidités. En l’état actuel des connaissances, il s’agit cependant toujours d’une approche investigationnelle ou compassionnelle. Instillations endovésicales d’une souche de BCG génétiquement modifiée La souche de BCG génétiquement modifié VPM1002 a initialement été développée par l’Institut Max-Planck en Allemagne puis produite sous licence au Serum Institute of India, un des plus grands fabricants de vaccins au monde. Cette souche de BCG est actuellement étudiée dans une large étude de phase II en tant que vaccin antituberculeux chez des nouveau-nés. Dans le domaine urologique, le BCG-VPM1002 promet un effet antitumoral supérieur à celui de la souche originale de BCG. Manipulés génétiquement, ces bacilles sont traités différemment dans les phagosomes des cellules infectées, augmentant la présentation de leurs antigènes dans les complexes MCH I. www.revmed.ch 2 décembre 2015 21_24_38869.indd 2283 Vasodilatation S’ensuit une activation supérieure des cellules CD8 et de la réaction immunitaire. Cette nouvelle souche de BCG sera accessible à des patients souffrant de formes particulièrement agressives du cancer de la vessie – les carcinomes in situ et les tumeurs de haut grade – dont les traitements actuellement disponibles sont limités. Pour le carcinome in situ, en particulier, les instillations de BCG ont un taux de succès initial de 80 % environ mais, à long terme, la récidive a lieu chez un patient sur deux. La cystectomie radicale, deuxième option, représente une intervention chirurgicale majeure chez une population de patients souvent âgés et polymorbides. Des instillations de BCG-VPM100216 permettent donc potentiellement de guérir des patients présentant des tumeurs réfractaires au BCG, évitant une cystectomie ultérieure. Il s’agit d’une étude de phase I, que le Service d’urologie effectue en collaboration avec le Groupe suisse de recherche clinique sur le cancer (SAKK) et l’Unité de recherche clinique de la Fondation Dr Henri ­Dubois-Ferrière Dinu Lipatti, aux HUG. TheraCoatHydrogel TC-3 Tout traitement d’instillation intravésicale est limité par plusieurs facteurs : • la durée de rétention du principe actif, la majorité des patients n’étant pas en mesure de retenir l’urine au-delà d’une heure et demie à deux heures. • La dilution progressive du principe actif, de même que son inactivation dans un milieu non alcalin (pH idéalement à 7.0 pour la MMC). • La limitation de la concentration initiale du principe actif en raison de sa toxicité locale et systémique. L’utilisation d’un gel thermosensible (TheraCoatHydrogel TC-3) libérant progressivement le principe actif – ici, la mitomycine C – 2283 26.11.15 10:10 REVUE MÉDICALE SUISSE permet de surmonter ces trois limitations. Froid, ce gel est ­liquide et peut être instillé dans la vessie via une sonde vésicale. Après quelques minutes, une fois la sonde retirée, le gel se solidifie, permettant au patient d’uriner s’il en ressent le besoin, sans que le gel contenant la mitomycine ne soit évacué. La mitomycine est progressivement libérée depuis le gel pendant les heures qui suivent son instillation, d’une part par diffusion, d’autre part lors de sa dissolution progressive par l’urine. Ceci entraîne une exposition prolongée de la muqueu­se avec la mitomycine, avec des concentrations nettement plus stables qu’après son instillation en solution aqueuse, ainsi qu’une augmentation significative de la dose totale.17-19 Ce traitement est proposé à nos patients dans le cadre d’une étude randomisée, contrôlée. Contrairement à la chimiothérapie hyperthermique et au BCG génétiquement modifié, les instillations de MMC se font avant la résection endoscopique de la vessie, dans une optique de chimio-ablation de la tumeur. Les résultats préliminaires sont fortement encourageants, tant au niveau de sa tolérabilité que de son efficacité clinique, la MMC en gel ayant permis la chimio-ablation complète de tumeurs vésicales de bas grade. Il n’a par contre pas montré d’efficacité sur des tumeurs de haut grade. Une première mondiale était l’administration de MMC en gel pour des tumeurs du haut appareil urinaire,20 ayant permis ici aussi la chimio-ablation complète d’une tumeur urétérale de bas grade. 1 * Weijers Y, Arentsen HC, et al. Management of low-risk and intermediate-risk non-muscle-invasive bladder carcinoma. Hematol Oncol Clin North Am 2015;29: 219-25. 2Serretta V. Optimizing intravesical chemotherapy in patient with non muscle invasive bladder carcinoma. Arch Ital Urol Androl 2008;80:143-8. 3 ** Les instillations intravésicales d’OncoTICE – HUG (information destinée aux patients). www.hug-ge.ch/sites/ interhug/files/documents/oncotice 4 * Morales A, Eidinger D, Bruce AW. Intracavitary Bacillus Calmette-Guerin in the treatment of superficial bladder tumors. J Urol 1976;116:180-3. 5 Kamat AM, Lamm DL. Chemoprevention of bladder cancer. Urol Clin North Am 2002;29:157-68. 6Huncharek M, McGarry R, Kupelnick B. Impact of intravesical chemotherapy on recurrence rate of recurrent superficial transitional cell carcinoma of the bladder : Results of a meta-analysis. Anticancer Res 2001;21:765-9. 7Malmström PU, Sylvester RJ, Crawford DE, et al. An individual patient data meta-analysis of the long-term outcome of randomised studies comparing intravesical mitomycin C versus bacillus Calmette-Guérin for non-muscle-invasive bladder cancer. Eur Urol 2009;56:247-56. 8Sylvester RJ, van der meijden AP, Lamm DL. Intravesical bacillus CalmetteGuerin reduces the risk of progression in patients with superficial bladder cancer : A meta-analysis of the published results of randomized clinical trials. J Urol 2002; 168:1964-70. 9 ** Van der Zee J. Heating the patient : A promising approach ? Ann Oncol 2002; 13:1173-84. 10Gofrit ON. Combined local bladder hyperthermia and intravesical chemotherapy for the treatment of high-grade superficial bladder cancer. Urology 2004; 63:466-71. 11 * Colombo R. Multicentric study comparing intravesical chemotherapy alone and with local microwave hyperthermia for prophylaxis of recurrence of superficial transitional cell carcinoma. J Clin Oncol 2003;21:4270-6. 2284 21_24_38869.indd 2284 Conclusion La prise en charge urologique des tumeurs de la vessie non invasives ne s’arrête pas à la résection endoscopique. Des instillations endovésicales sont très souvent offertes au patient, avec une bonne réponse immédiate mais un taux de récidives à long terme encore trop important. Plusieurs stratégies sont explorées pour améliorer les résultats oncologiques des patients, diminuer la morbidité liée aux traitements et pallier le manque de BCG. Dans le futur, certaines d’entre elles pourraient devenir routinières et diminuer le risque de récidive ou de progression, synonymes de réinterventions pour les patients souffrant de cancer de la vessie. Conflit d’intérêts : Les auteurs n’ont déclaré aucun conflit d’intérêts en relation avec cet article. Implications pratiques Le traitement premier du cancer superficiel est la résection endoscopique, grevée d’un risque de récidive et de progression conséquent Il est nécessaire de considérer un traitement adjuvant par instillations endovésicales de chimiothérapie ou immunothérapie pour les tumeurs non invasives Des nouveautés telles que le TheraCoatHydrogel TC-3, la chimiothérapie hyperthermique ou le BCG génétiquement modifié permettraient de meilleurs résultats oncologiques à long terme 12 Alfred Witjes J, Hendricksen K, Gofrit O, et al. Intravesical hyperthermia and mitomycin-C for carcinoma in situ of the urinary bladder : Experience of the European Synergo working party. World J Urol 2009;27:319-24. 13Nativ O, Witjes JA, Hendricksen K, et al. Combined thermo-chemotherapy for recurrent bladder cancer after bacillus Calmette-Guerin. J Urol 2009;182:1313-7. 14Arends TJH, Nativ O, Maffezzini M, et al. Results of the first randomized controlled trial comparing intravesical radiofrequency induced chemohyperthermia with mitomycin-C versus BCG for adjuvant treatment of patients with intermediateand high-risk non-muscle invasive bladder cancer. Eur Urol 2015;14(Suppl.):e944e944a. 15Lüdecke G, Schäfer L, Nativ O, et al. Radiofrequence induced hyperthermia chemotherapy (RIHTC) in high-risk nonmuscle invasive bladder cancer (NMIBC) : Multiinstitutional, international outcome analysis of 271 treated patients with a follow-up time of more than 2 years. Eur Urol 2015;14(Suppl.):e949-e949a. 16Rentsch CA, Wetterauer C, Gsponer JR. VPM1002 – a recombinant BCG with favourable preclinical toxicity and immunogenicity for potential improvement of BCG immunotherapy for nonmuscle invasive bladder cancer. Eur Urol 2014;13(Suppl.):1. 17Schmittgen TD, Wientjes MG, et al. Pharmacodynamics of mitomycin C in cultured human bladder tumors. Cancer Res 1991;51:3849-56. 18Giesbers AA, Van Helsdingen PJ, Kramer AE. Recurrence of superficial bladder carcinoma after intravesical instillation of mitomycin-C. Comparison of exposure times. J Urol 1989;63:176-9. 19Dalton JT, Wientjes MG, et al. Pharma­ cokinetics of intravesical mitomycin C in superficial bladder cancer patients. Cancer Res 1991;51:5144-52. 20Meiron M, Chamie K, Lerner SP, et al. Mitogel : Optimizing drug delivery to the upper urinary tractda preclinical evaluation. J Urol 2014;191(Suppl. 1):4. * à lire **à lire absolument WWW.REVMED.CH 2 décembre 2015 26.11.15 10:10