J.HARTER BANQUE MINES-PONTS
MATRICES QUASI-NILPOTENTES
Math´
ematiques 2, PSI
1 EXEMPLES
1 ) Soit Dla matrice 0−1
1 0 , son polynˆ
ome caract´
eristique est X2+1. Elle ne poss`
ede aucune valeur propre r´
eelle,
donc a fortiori aucune valeur propre non nulle dans R.Dn’est pas quasi-nilpotente.
Sur C, les valeurs propres sont ±i, toutes deux non nulles, Dn’est donc pas quasi-nilpotente sur C.
2 ) On constate facilement que le polynˆ
ome caract´
eristique de Best X2, l’unique valeur propre est donc 0. Best donc
quasi-nilpotente en tant que matrice de M2(C).
3 ) Par exemple pour Sn(K): la propri´
et´
e d’espace vectoriel d´
ecoule de lin´
earit´
e de la transposition et de ce que la
matrice nulle est sym´
etrique. Si TS=S, pour tous λ,µ∈Ket S,S0∈Sn(K),
T(λS+µS0) = λTS+µTS0=λS+µS0.
Pour l’antisym´
etrie, c’est la mˆ
eme chose. La multiplication scalaire et somme de matrices se faisant coordonn´
ee
par coordonn´
ee, il est ´
evident ´
egalement que T++
n(K)a aussi une structure de K-espace vectoriel.
On remarque ensuite que la famille (Ei,j+Ej,i)16i6j6nest une base de Sn(K)et poss`
ede 1 +2+... +n=n(n+1)
2
´
el´
ements. En effet, toute matrice sym´
etrique S= (sk,l)16k,l6n(avec sk,l=sl,k) s’´
ecrit sous la forme
S=
n
∑
k=1
n
∑
l=1
sk,lEk,l=∑
16k+16l6n
sk,lEk,l+∑
16l6k6n
sk,lEk,l=
n
∑
l=1
n
∑
k=l+1
sk,l(El,k+Ek,l) +
n
∑
l=1
sl,l
2(El,l+El,l),
en utilisant la sym´
etrie. Cela prouve le caract`
ere g´
en´
erateur. On voit par ailleurs que c’est aussi une famille libre,
si on consid`
ere une famille de scalaires (λi,j)16i6j6ntelle que
∑
16i6j6n
λi,j(Ei,j+Ej,i) =
n
∑
i=1 i
∑
j=1
λj,i+
n
∑
j=i
λi,j!Ei,j=0,
la somme interm´
ediaire s’obtenant en permutant sommes puis indices, la libert´
e d´
ecoule alors de la libert´
e de
(Ei,j)16i,j6ndans Mn(K).
4 ) Si M∈T++
n(K),Mest la forme
M=
0? ... ?
0 0 ?
0?
0... 0
,
le polynˆ
ome caract´
eristique est alors (−1)nXn,Mest alors quasi-nilpotente. Une base de T++
n(K)est (Ei,j)16i<j6n,
elle est de cardinal 1 +2+... +n−1=n(n−1)
2. Clairement g´
en´
eratrice, et libre en tant que sous-famille d’une fa-
mille libre.
5 ) Si A∈An(K), pour tout X,TXAX ∈K, cette quantit´
e est donc stable par transposition. D’o`
u :
TXAX =TXTAX =−TXAX,
et TXAX =0. En particulier si (X,λ)est un couple propre de A,AX =λXet on obtient λTX X =0. Comme X
est non nul, λ=0. La matrice Aest donc quasi-nilpotente.
6 ) Cas n=2–Dest dans A2(R). S’il existe P∈GL2(R)et M∈T++
2(R)telles que D=PMP−1,Dserait quasi-
nilpotente sur Rcomme Ml’est. L’assertion est donc d´
emontr´
ee dans ce cas.
Cas g´
en´
eral– si n=2pest paire pour un certain p∈N, il suffit de consid´
erer la matrice anti-sym´
etrique suivante
form´
ee de pblocs de D:
D0... 0
0D... 0
...
0... 0D
.