Jean – Paul Kimbambu, Tsasa Vangu
Laboratoire d’Analyse – Recherche en Economie Quantitative
Théorèmes Limites, J–Paul Tsasa
Laboratoire
d’
Analyse
–
Recherche
en
Economie Quantitative
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Théorèmes Limites en Théorie des Probabilités
Inégalités, Lois des Grands Nombres et Théorèmes Centraux Limites
Jean – Paul Kimbambu, Tsasa Vangu
Résumé
Ce papier présente ce qu’il convient de considérer comme résultats les plus remarquables et
célèbres en théorie de probabilités : les lois faible et forte des grands nombres et les
théorèmes centraux limites (versions restreinte et plus générale). Il recueille, également, une
trentaine d’inégalités rencontrées généralement dans l’analyse statistique.
Mots – clé : Inégalité, loi de grands nombres, théorème limite central.
Abstract
We present in this paper the law of large numbers and central limit theorems. We also identify
around thirty inequalities, for which some are used in the statistical analysis and in the proof
of limit theorems.
Introduction
Alors que T. Haavelmo
(1944) estimait que les modèles développés en économie ne pouvaient être
cohérents avec les données que s’ils sont probabilistes, deux obstacles majeurs empêchaient
l’introduction de probabilités dans la méthodologie de l’analyse économique : (i) la non indépendance des
faits économiques et (ii) le problème d’homogénéité du temps ou de la permanence des lois
économiques. Pour écarter ces arguments myopes, Haavelmo (1944) avance une thèse révolutionnaire
qui impose l’application de probabilité en économétrie. En effet : (i) il propose une approche basée sur le
caractère aléatoire des relations économiques au regard du nombre de facteurs explicatifs des faits socio
– économiques ; (ii) en référence aux changements éventuels de structure, il différencie les relations
économiques stables et non stables ; (iii) il distingue, d’une part, l’influence théorique ou potentielle d’un
facteur et d’autre part, son influence réellement observée ou factuelle.
Ainsi estime – t – il que la cohérence des modèles économiques avec les données tient à la prise en
compte de notions probabilistes dans la méthodologie économétrique. Cette intuition –l’introduction de
probabilités dans les modèles économiques– est l’un des points focaux ayant caractérisé le
développement de la théorie économétrique. S’inscrivant dans cette logique, il apparaît donc primordiale
de comprendre les piliers et enjeux de la théorie des probabilités en analyse économique. Dans ce
papier, nous abordons un thème de nature fondamentale, les théorèmes limites
. En effet, étant
remarquables et célèbres à la fois, les théorèmes limites apparaissent en théorie des probabilités comme
un des résultats théoriques les plus importants. On les regroupe généralement sous deux dénominations.
D’une part, on note les lois des grands nombres et d’autre part, les théorèmes centraux limites.
Economiste et statisticien norvégien et lauréat du Prix Nobel d’économie en 1989, Trygve Haavelmo est considéré
comme l’un des pères révolutionnaires de la théorie économétrique.
Toujours dans le cadre de la présentation des piliers de la théorie des probabilités, dans les papiers ultérieurs, nous
reviendrons sur certains concepts – clé sur la théorie de la mesure –théorie imaginée par le mathématicien français
Henri – Léon Lebesgue au début du XXème siècle.