2
Résumé
Contexte
L’obésité, en particulier l’augmentation de la graisse abdominale, est associée à un moins
bon pronostic dans le cancer du pancréas.
Objectif
Déterminer dans quelle mesure le volume de graisse viscérale (VGV) est corrélé à l’issue
de la maladie chez les patients recevant une première ligne de chimiothérapie palliative
pour un cancer du pancréas avancé.
Méthode
Entre janvier 2007 et décembre 2012, les patients présentant un adénocarcinome du
pancréas prouvé histologiquement et recevant de la chimiothérapie palliative furent
sélectionnés pour notre étude. Les caractéristiques cliniques et les pronostiques ont été
analysés. Le VGV a été mesuré sur les scanners initiaux grâce à un logiciel dédié.
Résultats
127 patients ont été inclus dans notre étude. La médiane de la survie globale (SG) était de
8,18 mois (IC 95%: 3,8-12,72 mois) et la médiane de la survie sans progression (SSP) était
de 3,18 mois (IC 95%: 1,86-6,68 mois). Le VGV>2703 cm3 était associé de manière
significative à la SSP (p=0,138) mais n’était pas associé à la SG (p=0,777) en analyse
univariée. Le VGV>2703 cm3 n’était pas corrélé à la SG ou à la SSP en analyse multivariée.
En analyse multivariée, de nombreuses variables étaient associées à une diminution de la
SG: tumeur localisée dans la tête du pancréas, diminution du taux de lymphocytes à
l’initiation de la chimiothérapie, diminution de l’albumine, augmentation de la bilirubine
et de l’âge.
Conclusion
Chez les patients présentant un cancer du pancréas avancé recevant une chimiothérapie
palliative, l’augmentation du VGV sur les scanners initiaux ne semble pas constituer un
facteur pronostique valide influençant la survie globale ou la survie sans progression.