Preuve. — (=⇒) Soit A={1,2, . . . , p −1}. Fixons xdans Aet consid´erons l’application fx:
A→Aqui `a tout yde Aassocie le reste rdans la division par pde xy, qui n’est pas 0 puisque
pne divise ni xni y.
L’application fxest bijective. Pour cela il suffit de montrer qu’elle est injective, car fxest une
application entre ensemble de mˆeme cardinal. Si fx(y) = fx(y0) = ralors il existe (k, k0)∈Z2tel
que xy =pk +ret xy0=pk0+r, et par soustraction on obtient que x(y−y0) est divisible par
p. L’entier xn’´etant pas divisible par p, c’est y−y0qui l’est. Or |y−y0|< p (on a facilement
l’encadrement −p+ 2 6y−y06p−2, ´equivalent `a |y−y0|6p−2 et si adivise b, alors −a
divise b), donc |y−y0|= 0 et y=y0.
La bijectivit´e de fxest prouv´ee, en particulier il existe donc un seul r∈Atel que f(r) = 1,
c’est-`a-dire tel qu’il existe k∈Zavec xr = 1 + pk ou xr ≡1 [p].
Maintenant que nous savons que tous les ´el´ements de Asont inversibles modulo pet que leur
inverse est unique, cherchons quels sont ceux qui sont leur propre inverse. Ceci n’a lieu que
si p2≡1 [p] et d’apr`es la proposition pr´ec´edente cela n’a lieu que pour 1 et p−1. Posons
A0={2, . . . , p −2}(et supposons p>5), alors `a chaque a∈A0, on peut associer l’unique a0∈A0
avec a6=a0tel que aa0≡1 [p], on obtient ainsi p−3
2paires {a, a0}distinctes. Le produit des
´el´ements de A0vaut donc 1, d’o`u
(p−1)! = 1 ×(p−1) ×(a1a0
1)× ··· × (a(p−3)/2a0
(p−3)/2)≡p−1≡ −1 [p]
Les cas p= 2 ou p= 3 se v´erifient directement.
(⇐=) Si nest un diviseur strict de palors il est un facteur de (p−1)! et (p−1)! ≡0 [n]. Or
si l’on suppose (p−1)! ≡ −1 [p], on a aussi (p−1)! ≡ −1 [n] d’o`u 0 ≡ −1 [n], ce qui est faux car
n > 1. Ainsi pest premier.
1.1.2 Cas d’un nombre premier impair
1.5 Th´eor`eme. — (Th´eor`eme 1.1.1 p.12 de [Des86])
Pour tout r´eel ξet pour tout r´eel H > 1, il existe un couple (p, q)∈Z×N∗tel que q < H et
|qξ −p|61
H.
Preuve. — Supposons d’abord Hentier. Le nombre 1 et les Hnombres iξ−[iξ], o`u i∈[[0, H −1]]
et o`u [iξ] d´esigne la partie enti`ere de iξ, appartiennent tous `a [0,1]. Deux au moins de ces H+ 1
nombres ont donc une distance mutuelle inf´erieure ou ´egale `a 1
H.
– Si ces deux nombres sont iξ −[iξ] et iξ0−[i0ξ] avec i<i0, le choix q=i0−iet p=i0ξ−[iξ]
conduit `a 0 < q < H et |qξ −p|=|i0ξ−[i0ξ]−(iξ −[iξ]) |61
H.
– Si ces deux nombres sont iξ−[iξ] et 1, le choix q=i<Het p= [iξ]+1 donne |qξ −p|61
H
et q > 0.
Supposons maintenant H > 1 non entier, et posons H0= [H] + 1. La premi`ere partie de la
d´emonstration ´etablit l’existence de (p, q)∈Z×N∗tel que 0 < q < H0et |qξ −p|61
H0<1
H
avec, puisque qest un entier et que Hne l’est pas, q < H.
1.6 Lemme. — Soit ppremier impair congru `a 1 modulo 4, alors p−1
2!2
≡ −1 [p].
2