Chapitre I : Introduction générale
La mécanique est donc l’étude du mouvement et de l’équilibre des corps (ou du système 
étudié). On peut remarquer que l’équilibre correspond au moment dans le temps ou bien à 
l’intervalle de temps où le système est immobile. 
Les mouvements d’un corps sont caractérisés par deux classes de vecteurs associées à des 
grandeurs scalaires :
 Une première "classe" qui définit la position du corps et qui constitue donc les 
conséquences du mouvement. Cette classe est caractérisée par 3 vecteurs : le vecteur 
position, le vecteur vitesse et le vecteur accélération. L’étude de cette classe est 
l’objet de la  CINEMATIQUE. On peut rajouter à ces vecteurs, une grandeur scalaire 
qui est l’énergie cinétique, Ec.
 Une deuxième "classe" qui définit les causes du mouvement et qui traduit le fait 
que le système étudié interagit avec le monde extérieur. Cette classe est constitué par 
l'ensemble des  forces  qui agissent  sur le  système. Les  interactions dépendent  des 
propriétés  spécifiques   du   système  étudié.   Par  exemple,   pour  une   masse,   la  force 
pertinente sera le champ de gravitation, pour une particule chargée, ce sera le champ 
électrique   ou   bien   le  champ   magnétique.  L’étude   de   ces  forces  est   l’objet   de  la 
DYNAMIQUE. Les grandeurs scalaires qui se rapportent à ces forces sont le travail, W, 
l’énergie potentielle, Ep, l’énergie totale, E, et la puissance, P.
Ces   deux   classes   sont   reliées   entre   elles   par   les   lois   de   la   dynamique   ou   des   lois   de 
conservation.
   II Mouvement et modélisation du système      :  
  Dans un problème de mécanique, la première étape est de modéliser le système. Cette 
modélisation passe tout d'abord par la détermination du mouvement à étudier. 
Par exemple, on considère un être humain sur Terre qui contemple le ciel et se demande 
pourquoi la Terre met un an pour faire le tour du Soleil. Pour répondre à cette question il faut 
modéliser le système. Tout d'abord, il est évident qu'il est inutile de considérer le mouvement des 
nuages autour de la Terre ni même que la Terre tourne sur elle-même voire que la Terre a un 
satellite, la Lune. Cette intuition vient du fait que la masse des nuages ou de la Lune est négligeable 
devant celle de la Terre. Le fait que la Terre tourne est un effet 'interne' à la Terre et que la Terre 
tourne plus ou moins vite, l'année durera toujours un an. L'étude du mouvement de la Terre autour 
du Soleil se réduit donc à étudier le mouvement de la masse terrestre avec son cœur, son manteau, 
ses  océans,  ses   montagnes....et  ses  êtres   vivants   autour  du   Soleil.   Ici encore   la   tectonique  des 
plaques n'est pas pertinente pour modifier l'année au moins a notre échelle de vie humaine. La Terre 
peut ainsi être assimilée à un objet qui a pour masse la somme de toutes les masses des entités 
précédemment citées et qui tourne autour du Soleil. Cet objet peut être considéré comme ponctuel et 
placé au centre de gravité de la Terre (le centre de la Terre) étant donné que la masse de la Terre est 
très faible devant celle du Soleil. De même en première approximation, on négligera l'importance 
des  interactions  de  la  Terre  avec  les  autres  planètes   et  notamment  la  plus  grosse  d'entre-elles, 
Jupiter. En effet, la distance Terre-Soleil est de 1UA (UA= unité astronomique=150 000 000 km) et 
la distance Terre-Jupiter varie entre environ 4,5 et 6,5 UA. Sachant que la force de gravitation varie 
comme le produit des masses concernées et en 1/r2  où r est la distance entre les objets, et que la 
masse de Jupiter est beaucoup plus faible que celle du Soleil, il est évident que la force d'attraction 
exercée par Jupiter sur la Terre est très faible devant celle exercée par le Soleil. Par conséquent, à 
Cours de mécanique IFIPS-S2: C.Pasquier, Université d'Orsay                               5