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Le Courrier de l’algologie (2), no4, octobre/novembre/décembre 2003
LCR est habituellement incriminée :
diminution de production, augmen-
tation de résorption, fuite de LCR
par le biais de brèches dure-mé-
riennes microscopiques. Une élimi-
nation excessive du LCR a pu être
mise en évidence au niveau rénal par
traceur radioactif (gamma-cisterno-
graphie) (12, 13). Il a été également
mis en évidence une dilatation des
veines épidurales cervicales (14). La
symptomatologie douloureuse est
expliquée par la traction des vais-
seaux cérébraux et de la dure-mère
lors du passage en orthostatisme.
Une vasodilatation veineuse secon-
daire pourrait également contribuer
à l’aggravation des céphalées.
Le traitement symptomatique, sou-
vent peu ou non efficace, fait classi-
quement appel au décubitus, à la
prescription d’antalgiques, voire à
une corticothérapie de brève durée.
En fait, seul un traitement par caféine
à fortes doses, par voie orale ou in-
jectable (15, 16), a démontré une ef-
ficacité transitoire. Le traitement re-
pose en fait sur le blood patch dural,
qui doit être réalisé précocement : il
consiste en une injection épidurale
de 10 à 20 mL de sang autologue,
parfois plus, dans des conditions
d’asepsie stricte (anesthésiste en-
traîné, bloc opératoire). L’efficacité
en est complète et rapide dans plus de
75 % des cas (17), parfois immédiate,
avec disparition des céphalées en
quelques minutes ou quelques
heures (18). Une efficacité impar-
faite, une récidive, voire un échec
peuvent nécessiter la réalisation d’un
deuxième, voire d’un troisième blood
patch. L’efficacité clinique du traite-
ment par blood patch peut être confir-
mée par la normalisation de
l’IRM (19). Le taux d’efficacité du
blood patch est évalué à 61 % à court
terme et à 87 % à long terme. Des ré-
cidives à distance peuvent toutefois
être notées, qui peuvent représenter
une indication de blood patch de la
même façon que les céphalées per-
sistantes non traitées jusqu’à deux
ans après la brèche durale.
Conclusion
Les céphalées par hypotension intra-
crânienne ont des caractéristiques cli-
niques et radiologiques homogènes.
Leur dénominateur commun est l’ap-
parition de la symptomatologie lors
de la position debout. Lorsque aucune
cause favorisante n’est retrouvée, elles
sont qualifiées d’“idiopathiques”.
Leur connaissance est importante,
car elles répondent généralement à un
traitement par blood patch. ■
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Mise au point
Mise au point
Céphalées par hypotension intracrânienne idiopathique
Une cause méconnue de céphalées
Les céphalées ont été classées en 1988 dans la classification internationale des
céphalées (IHS, 1988). Leur apparition lors de l’orthostatisme est le plus souvent en
rapport avec une hypotension intracrânienne, généralement secondaire à une
brèche durale (ponction lombaire, accident de ponction lors d’une anesthésie ou
d’une analgésie péridurale). L’absence d’étiologie retrouvée conduit au diagnostic
d’hypotension intracrânienne idiopathique. La persistance des symptômes oriente
vers un traitement par
blood patch
péridural, particulièrement efficace.
Spontaneous intracranial hypotension
An unknown cause of postural headaches
According to the International Headache Society (IHS) classification from 1988,
secondary postural headaches are usually due to dural puncture (lumbar puncture,
inadvertent puncture during epidural anesthesia), otherwise known as Post Dural
Puncture Headache (PDPH). When an etiology cannot be determined the diagnosis of
Idiopathic Spontaneous Intracranial Hypotension is posed. Blood patches remain an
efficacious treatment when symptoms persist.
Keywords: Headache - Hypotension - Blood patch.
Résumé/
Summary