Rhumatologie r e v u e d e ... S :

publicité
revue de presse spécialisée
résumé
et
a n a ly s e
d’articles
sélectionnés
Rhumatologie
INTERÊT GRANDISSANT
DE L’ÉCHOGRAPHIE EN RHUMATOLOGIE
des articulations. De nombreux travaux réalisés
au cours de ces 5 dernières années, ont montré
que cet examen pouvait être très utile au cours
des rhumatismes inflammatoires, polyarthrite
rhumatoïde ou spondylarthropathie.
L’échographie permet en effet d’ajouter à l’examen clinique un certain nombre d’informations
objectives, plus sensibles et plus spécifiques,
intéressantes tant pour le choix des thérapeutiques que pour l’appréciation de leur réponse.
Elle peut étayer précocement le diagnostic de
rhumatisme inflammatoire destructeur et
mesurer une partie de son activité inflammatoire, influant de ce fait sur l’institution de traitements pour lesquels il est maintenant démontré qu’une mise en route précoce, dans les
6 premiers mois de la maladie, permet une efficacité supérieure. Cet examen devrait en outre
permettre de suivre avec plus de rigueur les
traitements actuels, de plus en plus coûteux...
Reste à former des échographistes spécialisés
dans l’appareil locomoteur. Ils ne sont actuellement qu’une dizaine en France !
L’intérêt de l’échographie en rhumatologie ne
se limite pas (plus) à la pathologie articulaire
mécanique, en particulier à l’étude dynamique
Bourgeois P. Les rhumatologues français vont-ils pouvoir
rattraper leur retard en échographie ? La lettre du rhumatologue, 287 : 3-5.
SCIATALGIES AIGUËS : AU LIT OU PAS ?
Des éléments scientifiques probants indiquent
que dans le traitement des lombalgies aiguës le
repos au lit ne doit plus être recommandé.
Qu’en est-il en cas de sciatalgies aiguës ? Si l’on
en croit les résultats d’une récente étude hollandaise, il en est de même !
La stratégie thérapeutique consistant à demander aux patients souffrant de sciatique de rester
au lit pendant 7 jours (le lever n’étant autorisé
que pour la toilette ou la douche) ne s’avère
pas plus efficace que celle qui autorise le
malade (dans les limites bien évidemment du
possible !) à poursuivre son travail et toutes ses
activités quotidiennes...
Marty M. La physiothérapie et le repos au lit sont aussi
efficaces que la poursuite des activités quotidiennes pour
le traitement des lombosciatiques aiguës. La Lettre du
rhumatologue, 289 : 10.
Correspondances en médecine - n° 2, vol. IV - avril/mai/juin 2003
25
revue de presse spécialisée
résumé
et
a n a ly s e
d’articles
sélectionnés
Quelques brèves...
❏ Une fracture à haut risque
La mortalité à 30 jours et à un an des patients
âgés de plus de 60 ans opérés pour une fracture
du col fémoral est respectivement – en l’absence
de complications postopératoires – de 1,7 % et
12 % et – en présence de complications postopératoires (19 % des cas) – de 14 % et 34 %.
Fautrel B. Fracture du col : la fracture de tous les
dangers. La lettre du rhumatologue, 287 : 12.
❏ Gonarthrose : espoir et déception
Espoir : chez les patients souffrant de
gonarthrose, la prescription (en
remplacement ou en prolongement de la
rééducation conventionnelle) d’un
programme d’exercices de renforcement
musculaire (à faire seul à la maison, pendant
environ 20 à 30 minutes chaque jour), permet
une amélioration significative des douleurs,
de la raideur et de l’incapacité fonctionnelle*.
Déception : si l’on en croit une récente étude
randomisée en double aveugle contre
placebo, chez les malades souffrant d’une
gonarthrose rebelle au traitement médical, la
réalisation d’un lavage articulaire sous
arthroscopie serait inefficace **...
* Fautrel B. L’exercice, un “nouveau traitement”
dans la gonarthrose. La lettre du rhumatologue,
287 : 14.
** Bolona C. Inefficacité de l’arthroscopie-lavage
dans la gonarthrose. La lettre du rhumatologue,
287 : 13.
automobile prolongée n’aurait pas d’effets
délétères sur les disques intervertébraux. Les
douleurs rachidiennes, plus fréquemment
rapportées par les patients passant une
grande partie de leur temps derrière un
volant, ne seraient donc pas liées à une
dégénérescence discale, mais plus
vraisemblablement consécutives aux effets
(notamment sur le plan musculaire) de
certaines postures et/ou vibrations.
Deux récentes études viennent confirmer
l’intérêt d’un traitement initial à la fois
agressif et précoce de la polyarthrite
rhumatoïde.
Goupille Ph, Wendling D. Polyarthrite rhumatoïde :
traitements. La lettre du rhumatologue, 288 : 13-20.
❏ Aspirine et maladies systémiques
L’aspirine à faible dose (100 mg par jour)
aurait un effet protecteur sur les
complications neurovasculaires de la maladie
de Horton (AVC, cécité). Cette thérapeutique
plus que centenaire réduirait le risque de
survenue d’un cancer chez les malades
atteints de lupus.
Sibilia J. Maladies systémiques. La lettre
du rhumatologue, 288 : 33-40.
Devant des rachialgies inexpliquées... a
fortiori s’il s’agit d’un sujet de race noire
migrant d’Afrique, le diagnostic de
tuberculose vertébrale doit être évoqué ; y
compris en l’absence de signes radiologiques
évocateurs, de syndrome inflammatoire ou
lorsque l’IDR est négative. Rappelons, qu’en
l’absence de prise en charge thérapeutique
précoce, l’évolution de cette affection,
actuellement en recrudescence en France,
peut être rapidement émaillée de
complications neurologiques graves.
La supériorité des coxibs, comparativement
aux AINS non sélectifs, en termes de tolérance digestive, vient d’être confirmée par
une vaste étude rétrospective de cohorte
regroupant plus de 60 000 patients âgés de
plus de 65 ans. À noter que de récents travaux confirment que l’administration de
coxibs n’augmente pas le risque de survenue
d’un événement cardiovasculaire.
Contrairement aux idées reçues, une récente
étude canadienne révèle que la conduite
26
Environ 5 % des patients atteints de polyarthrite
rhumatoïde (PR) présentent une forme multirésistante, à savoir ne répondant pas à l’action
d’au moins trois traitements de fond (chacun
ayant été pris pendant au moins trois mois).
❏ Lupus et surmortalité
❏ Vite et fort !
❏ Coxibs : nouvelles confirmations
❏ Avis aux routiers et chauffeurs de
taxis... lombalgiques
❏ PR multirésistante
Bologna C. Un tiers du patient + deux tiers
du traitement = multirésistance. La lettre
du rhumatologue, 289 : 8.
Marty M. La conduite automobile prolongée
n’expose pas à la dégénérescence discale.
La lettre du rhumatologue, 287 : 17.
❏ Il faut y penser !
Baba Aissa M et al. La tuberculose vertébrale : à propos de 41 cas. La lettre du rhumatologue, 287 : 30-6.
Goupille Ph. Coxibs. La lettre du rhumatologue,
288 : 49-52.
Le lupus systémique expose à un risque accru
de décès prématuré (en particulier par
insuffisance rénale ou accidents thromboemboliques), notamment chez les malades
de sexe masculin et dont l’affection s’est
révélée tardivement (au-delà de 40 ans).
Bologna C. Sexe masculin + néphrite + âge > 40 ans
au diagnostic = “mauvaise limonade” lupique.
La lettre du rhumatologue, 289 : 8-9.
❏ Hyperparathyroïdie primitive asymptomatique : nouvelles recommandations
De nouvelles recommandations (les
précédentes remontaient à 1990) concernant
la prise en charge – notamment les
indications chirurgicales et la surveillance –
des hyperparathyroïdies primitives
asymptomatiques viennent de paraître.
Guggenbuhl P. Nouvelles recommandations pour la
prise en charge des hyperparathyroïdies asymptomatiques. La lettre du rhumatologue, 287 : 15.
Hyperparathyroïdie asymptomatique : surveillance.
Calcémie
Créatinine sérique
DMO
tous les 6 mois
1 fois par an
1 fois par an *
(*) ...à 3 sites (rachis lombaire, hanche, avant-bras)
Hyperparathyroïdie asymptomatique : indications chirurgicales.
Âge
Calcémie (dépassement de la norme supérieure du
laboratoire en mg/dl)
Calciurie des 24 heures (mg)
Clairance de la créatinine
DMO
< 50 ans
1
> 400
- 30 %
T score < - 2,5 DS *
(*) ...à n’importe quel site
Correspondances en médecine - n° 2, vol. IV - avril/mai/juin 2003
Téléchargement