revue de presse spécialisée résumé et a n a ly s e d’articles sélectionnés Rhumatologie FRACTURES DE L’ESF : QUELS SONT LES FACTEURS DE RISQUE ? L’âge (élevé) et la densité osseuse fémorale (basse) ne sont pas les seuls facteurs de risque de survenue d’une fracture de l’extrémité supérieure du fémur (ESF). Il ressort en effet d’une étude portant sur le suivi à long terme de plus de 8 000 femmes âgées de plus de 67 ans qu’un antécédent maternel de fracture du col du fémur, une première fracture après 50 ans, la taille (élevée), le poids (faible), une perte de poids au-delà de 50 ans, le tabagisme, l’utilisation d’hormones thyroïdiennes, le diabète de type 2 et la vitesse de marche (lente) sont des déterminants importants – et indépendants de la masse osseuse (hormis pour le tabagisme) – du risque de fracture de l’ESF. Ces facteurs, faciles à repérer par l’interrogatoire, doivent être pris en compte, en complément de la mesure de la densité osseuse, pour apprécier le risque de survenue d’une fracture du col fémoral et identifier les patients à traiter prioritairement. E. Legrand et al. 23e Congrès de l’American Society for Bone and Mineral Research. La Lettre du Rhumatologue, 277 : 6-12. BORRÉLIOSE DE LYME : QUAND FAUT-IL Y PENSER ? Cette affection transmise par les tiques peut se manifester par une symptomatologie polymorphe qui rend parfois le diagnostic difficile. Classiquement, elle se traduit par : – un érythème chronique migrant (lésion maculo-érythémateuse d’extension centrifuge lente formant un anneau de plus de 5 cm autour de la piqûre, dont la guérison se fait spontanément du centre vers la périphérie en quelques semaines) parfois associé à des signes généraux (asthénie, fébricule, myalgies, céphalées) ; – des arthralgies aspécifiques (mono- ou oligoarthrite des membres inférieurs évoluant par poussées entrecoupées de périodes de rémission) qui surviennent parfois jusqu’à deux ans après l’infection initiale ; – et, dans 25 à 35 % des cas, une méningoradiculite (radiculalgie hyperalgique à composante inflammatoire et méningite lymphocytaire aseptique “discrète” apparaissant quelques semaines à quelques mois après la piqûre infectante). F.X. Limbach et al. La borréliose de Lyme : du diagnostic à la thérapeutique. La Lettre du Rhumatologue, 280 : 15-9. Quelques brèves... ! Plaidoyer pour la vitamine D ! PR et risque cardiovasculaire ! Pathogénie de la gonarthrose En améliorant la fonction musculosquelettique – évaluée par la force de flexion/ extension du genou, la force de préhension et la capacité à se lever d’une chaise et à marcher –, la vitamine D serait en mesure de limiter le risque de chute chez les femmes âgées institutionnalisées. L’intérêt d’un traitement préventif de l’ostéoporose sénile par l’association calcium et vitamine D se voit conforté ! La polyarthrite rhumatoïde (PR) est un facteur de risque – indépendant – de maladie cardiovasculaire et, notamment, d’atteinte coronaire (risque relatif de décès d’origine cardiovasculaire x 1,5). L’augmentation du risque cardiovasculaire chez les patients atteints de PR s’expliquerait par une diminution plus importante du HDLcholestérol que du cholestérol total, ce qui conduit à une augmentation du rapport cholestérol/HDL-cholestérol et donc du risque athérogène. Les facteurs biomécaniques (surpoids, insuffisance musculaire quadricipitale, trouble de l’alignement des membres inférieurs) sont plus importants que les facteurs génétiques dans le développement de l’arthrose du genou. E. Legrand et al. 23e Congrès de l’American Society for Bone and Mineral Research. La Lettre du Rhumatologue, 277 : 6-12. 29 X. Mariette, D. Wendling. ACR 2001. Polyarthrite rhumatoïde. La Lettre du Rhumatologue, 278 : 7-16. Correspondances en médecine - n° 3, vol. III - juillet/août/septembre 2002 B. Fautrel. ACR 2001. Arthrose. La Lettre du Rhumatologue, 278 : 40-3. ! Une maladie psychosomatique ? De nombreux arguments plaident en faveur de l’origine psychosomatique de la fibromyalgie. Parmi eux, outre le fait qu’aucune perturbation organique ou 29 revue de presse spécialisée résumé et a n a ly s e d’articles métabolique n’a été observée à ce jour chez les patients souffrant de cette affection, il convient de noter l’efficacité (notamment sur les douleurs) de la fluoxétine et de l’acupuncture. fracturaire... y compris 18 mois après l’arrêt du traitement. Ph. Goupille. ACR 2001. Fibromyalgie. La Lettre du Rhumatologue, 278 : 46-7. ! Coxibs et aspirine ! Parathormone : confirmation ! L’efficacité de la parathormone dans le traitement de l’ostéoporose postménopausique et masculine se confirme : augmentation ou maintien de la densité minérale osseuse et réduction du risque 30 Ph. Goupille. ACR 2001. Ostéoporose. La Lettre du Rhumatologue, 278 : 49-51. L’association célécoxib + aspirine est moins bien tolérée au plan digestif que l’administration de célécoxib seul, mais elle conduit à moins de complications digestives que la combinaison AINS classique + aspirine. Ph. Goupille. ACR 2001. Coxibs. La Lettre du Rhumatologue, 278 : 52-4. sélectionnés ! PR et homéopathie Les résultats d’une étude randomisée sur 6 mois en cross-over, double insu contre placebo, montrent que, chez les patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde (PR) stabilisés par AINS et/ou un traitement de fond, l’homéopathie n’apporte pas d’amélioration symptomatique supplémentaire (intensité des douleurs, indice articulaire de Ritchie, durée du dérouillage matinal). D. Wendling. Les actualités de la PR : et l’homéopathie ? La Lettre du Rhumatologue (“Les Nouvelles de la polyarthrite rhumatoïde”), 278 (suppl.) : 10. Correspondances en médecine - n° 3, vol. III - juillet/août/septembre 2002