Dossier thématique
Dossier thématique
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Fiche technique
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Sous la responsabilité de leurs auteurs
Fiche technique
Fiche à détacher et à archiver
La Lettre de l’Hépato-gastroentérologue - vol. XI - n° 1 - janvier-février 2008
Obturation endoscopique des varices gastriques
par injection de colle chimique
A. Pauwels, C. Galle,
F. Rostren, M. Misserey*
* Centre d’endoscopie digestive, centre hospitalier, Gonesse.
Obturation endoscopique des varices
gastriques par injection de colle chimique
n° 40
La Lettre de l’Hépato-gastroentérologue - Vol. XI - n° 1 - janvier-février 2008
D
es progrès substantiels ont été réalisés ces dernières années
dans le traitement des complications de la cirrhose. Ce
dossier thématique en est lillustration. Ainsi, l’utilisation
combinée d’un vasoconstricteur splanchnique par voie intra-
veineuse, d’un traitement endoscopique d’hémostase et d’une
antibioprophylaxie a fait passer la mortalité liée aux morragies
par rupture de varices œsophagiennes de 40 % à 15 %. De me,
la mortalité associée à linfection du liquide dascite a été réduite
de moitpar lassociation dun remplissage vasculaire par albu-
mine à l’antibiothérapie. Les progrès sont plus modestes dans le
syndrome hépato-rénal, mais la démonstration d’une efficacité
de l’association dun vasoconstricteur splanchnique et d’albumine
constitue un premier pas. Dans l’patite alcoolique aig sévère,
lutilité des corticoïdes est maintenant montrée et admise. Enn,
nous disposons maintenant d’antiviraux efficaces et bien torés
qui permettent de contrôler la réplication virale et de stabiliser
une cirrhose virale B. C’est bien, mais il y a encore beaucoup à
faire. D’viendront les prochains progrès ?
D’abord, d’une meilleure compréhension de la physiopathologie
de la cirrhose et de ses complications. Prenons l’exemple de la
translocation bactérienne intestinale, si fréquente au cours de la
cirrhose évoluée. On sait depuis longtemps qu’elle est impliquée
dans la survenue d’infections systémiques. Mais ce nest que
récemment que l’on a compris que ses conséquences cliniques
sont beaucoup plus vastes. En dehors de toute infection déclarée,
la translocation bactérienne est à l’origine d’une inflammation
locale et systémique qui pourrait jouer un rôle important dans les
perturbations circulatoires de la cirrhose, dans l’encéphalopathie
hépatique et dans l’aggravation des lésions du foie.
Ensuite, de lanalyse des mécanismes moléculaires. Le décryptage
des effets en cascade des cytokines pro-inflammatoires et du
stress oxydatif, de lactivation des voies de signalisation cellulaire
et des récepteurs nucléaires, devrait ouvrir de nouvelles voies
thérapeutiques, voire conduire au développement de théra-
pies ciblées. Cest ainsi, par exemple, que les statines ont fait
leur entrée sur la scène de l’hypertension portale. En inhibant
la voie de signalisation Rhoa/Rho-kinase, elles augmentent la
disponibilité en NO, diminuent la résistance vasculaire intra-
hépatique et pourraient donc représenter une nouvelle option
thérapeutique dans l’hypertension portale.
Enfin, de la nétique. Létude des nes, de leur niveau d’expres-
sion et de leurs variants devrait permettre de mieux comprendre
pourquoi certaines personnes développent une maladie ou une
complication, et pourquoi d’autres sont résistantes à des traite-
ments dont l’efficacité est par ailleurs établie. Ainsi, dans l’hé-
patite alcoolique aiguë, il a été cemment montré que certains
nes impliqués dans la fibrogenèse hépatique, la réponse inflam-
matoire et le stress oxydatif sont surexprimés et associés aux
lésions histologiques et à la sévérité de la maladie.
Les perspectives sont multiples. Le meilleur est à venir. n
Conclusion
IP Arnaud Pauwels
1. Quelles sont les propositions exactes sur lhépatite
alcoolique ?
A – La corticothérapie est un traitement efficace des patients atteints
d’HAA avec un score de Maddrey < 32.
B – Les formes sévères de l’hépatite alcoolique sont définies
par un score de Maddrey 32.
C – Le traitement par corticoïdes améliore la survie à court terme
(6 mois) mais ninfluence pas la survie à long terme (2 ans).
D – La dose recommandée de Solupred
®
est de 40 mg/j.
E – L’absence de diminution de la bilirubine au septième jour
permet d’identifier les résistants à la corticothérapie.
2. Quels sont les critères diagnostiques majeurs du
syndrome hépato-rénal parmi les propositions suivantes ?
A – Linsuffisance rénale récente chez un patient ayant une insuffisance
hépatique chronique ou aiguë associée à une hypertension portale.
B – Une diurèse < 500 ml/24 heures
C – L’absence d’amélioration de la fonction rénale après un remplissage
par 1,5 litre de sérum salé isotonique ou l’expansion volémique
par perfusion d’albumine.
D – L’absence d’amélioration après administration de traitements
vasoconstricteurs.
E – Une natriurèse < 10 mmol/24 heures.
3. Quelles sont les propositions exactes sur l’infection
du liquide d’ascite ?
A – Un nombre de neutrophiles ≥ 250 mm3 est un critère diagnostique
suffisant pour retenir et débuter le traitement.
B – L’association antibiotique (le plus souvent céfotaxime) et expansion
volémique par perfusion d’albumine est considérée
comme le traitement de référence.
C – Un taux de protides > 10 g/l est associé à une augmentation
du risque de développer une infection du liquide d’ascite.
D – Une antibioprophylaxie doit être systématiquement proposée au
décours d’un épisode d’infection du liquide d’ascite.
E – Le risque de syndrome hépato-rénal est proche de 0 % depuis
l’utilisation de perfusions d’albumine au cours de l’infection du
liquide d’ascite.
4. Quelles sont les propositions exactes
sur l’hémorragie digestive par rupture de VO ?
A – Une antibioprophylaxie nest pas nécessaire
au cours de la rupture de VO.
B – Le risque de récidive hémorragique est diminué
par l’antibioprophylaxie.
C – Un traitement vaso-actif seul peut être proposé chez les patients
ayant une rupture de VO sans signe de gravité et en l’absence de
saignement actif à l’endoscopie.
D – Le schéma de référence de l’antibioprophylaxie est la norfloxacine
pendant 7 jours à la dose de 400 mg toutes les 24 heures.
E – La mortalité hospitalière par rupture de VO est à 40 %.
5. Quelles sont les propositions exactes
sur la réactivation virale B dans la cirrhose décompensée ?
A – Le traitement par interféron pégylé peut être proposé.
B – Le choix de l’analogue nucléosidique ou nucléotidique
doit prendre en compte d’une part la rapidité d’action
et d’autre part le profil de résistance.
C – Après réactivation virale, une charge virale indétectable
par PCR en temps réel peut être obtenue dans les 3 mois.
D – Au décours d’une réactivation virale, les patients considérés
initialement comme candidats à la greffe peuvent être retirés
de la liste d’attente en raison d’une amélioration importante
de la fonction hépatocellulaire
E – La lamivudine peut être utilisée en monothérapie.
AUTO-ÉVALUATION
Réponses : 1 : B, C, D, E - 2 : A, C - 3 : A, B, D - 4 : B, C - 5 : B, C, D.
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