r e v u e d e ... THS : ? C

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revue de presse spécialisée
résumé
et
a n a ly s e
d’articles
sélectionnés
Gynécologie - Obstétrique
THS : QUELLES NOUVELLES ?
Les bonnes...
Le traitement hormonal substitutif (THS) de la
ménopause confirme son effet préventif sur les
fractures en général, et sur celles du col fémoral
en particulier, et se révèle en mesure de limiter
le risque de survenue d’un cancer du côlon :
risque relatif (RR) = 0,63.
Et les moins bonnes !
Sous THS, on observe une augmentation statistiquement significative des phlébites (RR = 2),
des embolies pulmonaires (RR = 2,13), des accidents coronariens (RR = 1,29), des accidents
vasculaires cérébraux (RR = 1,41), bref, des événements cardiovasculaires (RR = 1,22). Il faut ici
néanmoins s’empresser de préciser que ces
résultats sont issus d’une étude américaine
(WHI : Women health initiative) où les patientes
bénéficiaient d’un traitement par estrogènes
conjugués équins (0,625 mg) et médroxy-progestérone acétate (2,5 mg) en combiné
continu... et ne sont donc pas extrapolables aux
traitements utilisant un autre progestatif et une
voie non orale d’administration des estrogènes.
Concernant le risque de cancer du sein, cette
étude confirme que l’administration d’estroprogestatifs en postménopause augmente le
risque (RR = 1,26)... de découverte d’un cancer
du sein.
C. Jamin. Cancer du sein et hormonothérapie substitutive : encore et toujours... La lettre du sénologue, 17 : 3.
CONTRACEPTION ORALE
ET THROMBOSE VEINEUSE
Quelques chiffres...
L’incidence de la thrombose veineuse chez les
femmes âgées de 20 à 39 ans étant estimée à
0,8 pour 10 000 femmes-années (taux d’incidence), la contraception orale multipliant par 3,7
le risque de thrombose veineuse (risque relatif)
et, la proportion de femmes sous contraception
orale étant de 40 % (fréquence d’exposition), le
risque absolu de thrombose veineuse sous
“pilule” est de 3 pour 10 000 femmes-années
avec 2,2 cas pour 10 000 femmes-années dus à la
contraception (risque en excès).
Et quelques précisions
Cet excès de risque – relativement faible en
valeur absolue – s’observe essentiellement au
cours de la première année d’utilisation, persiste avec les “pilules” contenant 30 µg d’éthinyl-estradiol (EE) mais reste à démontrer avec
celles en renfermant 20 µg.
Rappelons ici que les progestatifs ne sont pas
tous équivalents en ce domaine : les progestatifs dits de troisième génération (désogestrel et
gestodène) multiplient en effet par deux le
risque de thrombose veineuse par rapport aux
progestatifs dits de deuxième génération (norgestrel et lévonorgestrel).
E. Oger, K. Lacut et G. Le Gal. Épidémiologie et facteurs
de risque de thrombose veineuse. Le Courrier de Médecine
Vasculaire, 2, 2 (dossier thématique).
Quelques brèves...
❏ Métrorragies postménopausiques :
quels examens demander ?
L’échographie pelvienne est l’examen de
première intention des métrorragies
postménopausiques. Si l’épaisseur de
l’endomètre est inférieure à 4 mm (et la
muqueuse régulière et homogène), seule
une surveillance s’impose (le risque de
méconnaître un cancer n’est que de 0,5 %).
Dans le cas contraire, ou si la muqueuse est
irrégulière et/ou hétérogène, une
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hystérosonographie ou hystéroscopie doit
être pratiquée.
N. Castaing. Compte-rendu des cinquièmes journées parisiennes d’endoscopie gynécologique.
La lettre du gynécologue, 271 : 10-5.
❏ Prise en charge des masses
annexielles postménopausiques
L’évaluation d’une masse annexielle
postménopausique doit comprendre un examen
clinique complet, une échographie pelvienne
transvaginale et un dosage du CA 125. Une
image échographique de diamètre inférieur à
7 cm (avec tous les critères de bénignité) et
un CA 125 normal peuvent – en l’absence
d’antécédent familial – être simplement
contrôlés à 3 mois. Dans tous les autres cas,
une exploration chirurgicale s’impose.
N. Castaing. Compte-rendu des cinquièmes journées parisiennes d’endoscopie gynécologique.
La lettre du gynécologue, 271 : 10-5.
Correspondances en médecine - n° 4, vol. III - octobre/novembre/décembre 2002
traduit probablement le fait que seule une
fraction des MAP est liée à une chorioamniotite latente, et qu’il n’existe encore à l’heure
actuelle aucun consensus quant au type
d’antibiotique, à la voie d’administration, à la
durée du traitement et au dosage à utiliser.
Tumeurs frontières de l’ovaire
Si ce sujet vous intéresse, nous vous
invitons à consulter un dossier de La lettre
du gynécologue réalisé sous l’égide de
la Société française d’oncologie gynécologique (SFOG), entièrement consacré à
cette pathologie : anatomopathologie,
classification, diagnostic, facteurs
pronostiques, protocoles thérapeutiques...
À vos modems !
O. Dupuis. Intérêt de l’antibiothérapie dans le traitement de la menace d’accouchement prématuré.
La lettre du gynécologue, 273 : 4-5.
❏ THS et fonctions cognitives
Mises au point sur les tumeurs frontières de
l’ovaire. La lettre du gynécologue, 272.
❏ DHEA : panacée ou miroir
aux alouettes ?
Tel est le titre d’un éditorial de H. Rozenbaum
paru récemment dans La lettre du
gynécologue, dont nous vous livrons la
conclusion... qui a le mérite d’être claire :
“Dans l’état actuel de nos connaissances,
rien ne justifie un traitement de sujets sains
par la DHEA, et encore moins de l’adjoindre
ou de la substituer à un traitement hormonal
substitutif”.
H. Rozenbaum. La DHEA, panacée ou miroir aux
alouettes ? La lettre du gynécologue, 273 : 3.
❏ MAP : intérêt de l’antibiothérapie
systématique
En cas de menace d’accouchement prématuré
(MAP), la prescription systématique d’une
antibiothérapie serait en mesure – selon les
résultats d’une récente méta-analyse – de
prolonger la grossesse de six jours en
moyenne. À noter que ce “petit bénéfice”
Une étude passant en revue l’ensemble des
publications traitant de l’impact du THS sur la
protection des fonctions cognitives et le
risque de démence révèle que, sur ces points,
le THS semble bénéfique.
A. Travade. Revue de presse. La lettre du sénologue, 16 : 25-8.
❏ Chimioprévention du cancer du sein :
où en est-on ?
L’analyse des quatre essais de prévention
publiés à ce jour montre que le tamoxifène
diminue de 30 à 40 % l’incidence du cancer
du sein, au prix d’une multiplication par 2 à
3 du risque de cancer de l’endomètre et par
2 du risque thromboembolique...
B. Cutuli, J.R. Garbay et B. de Lafontan. Troisième
conférence européenne sur le cancer du sein. La
lettre du sénologue, 16 : 29-31.
❏ Une histoire de famille ?
Près de 13 % des femmes atteintes d’un
cancer du sein ont au moins un antécédent
familial du premier degré.
A. Travade. Revue de presse. La lettre du sénologue, 16 : 25-8.
Pour savoir comment évaluer le risque de
cancer du sein de l’une de vos patientes
(en fonction notamment de ses antécédents
familiaux), nous vous invitons à consulter
l’article de M. Namer consacré à ce sujet
paru récemment dans : La lettre du
sénologue (17 : 18-9).
❏ De quoi rassurer certaines
de vos patientes
Une récente étude cas-témoins confirme que
le fait de prendre la “pilule” (qu’elle soit
minidosée ou non) n’augmente pas le risque
de survenue d’un cancer du sein, y compris
en cas de prise de longue durée ou
d’antécédents familiaux “à risque”.
A. Travade. Revue de presse. La lettre du sénologue, 17 : 27.
❏ Pour avoir un garçon, ne fumez pas !
Une étude japonaise, réalisée auprès
d’environ 12 000 couples venant de donner
naissance à un enfant, révèle que, lorsque
l’homme et/ou la femme fument au moment
de la conception de celui-ci (entendez par là
dans les trois mois précédant le début de la
grossesse !), la probabilité d’avoir une fille
augmente notablement. Il va de soi que la
seule recommandation que l’on peut raisonnablement déduire de cette constatation
intéresse les couples désirant un garçon !...
F. Arnold Richez. Fumer favorise la conception des
filles. Le Courrier des addictions, 4, 2 : 61.
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