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Correspondances en médecine - n° 3-4, vol. IV - juillet-décembre 2003
Quelques brèves...
o THS : après la “tempête”,
gardons notre bon sens !
Ne pas traiter des femmes qui ne se
plaignent de rien est une notion qui reprend
ses droits, mais soulager avec des produits
efficaces et de qualité des patientes dont la
ménopause a altéré le sommeil, l’humeur et
la qualité de vie globale paraît une conduite
digne du serment d’Hippocrate. Rappelons ici
que toutes les “nouvelles” concernant le THS
ne sont pas mauvaises : chez les patientes
n’ayant bénéficié que pendant cinq ans d’un
traitement hormonal substitutif, le risque de
cancer du sein n’est pas augmenté... et il est
aujourd’hui formellement démontré que cela
réduit le risque d’ostéoporose et
de cancer du côlon.
Lesur A. Risque de cancer du sein et THS. La lettre
du sénologue 19 : 5.
o Grossesse et obésité
Les arguments devant inciter à encourager les
patientes obèses, en âge de procréer, à perdre
du poids préalablement à l’obtention d’une
grossesse (spontanée ou induite) ne manquent
pas. Un surpoids (même modéré) affecte la
fertilité mais conduit également à une
augmentation de la morbidité maternelle
(risque accru de diabète gestationnel, de
prééclampsie, etc.) et fœtale (risque accru de
mort in utero, d’anomalies de fermeture du tube
neural). À noter que les enfants nés de femmes
obèses risquent davantage de développer à
long terme une obésité et des problèmes
cardiovasculaires que ceux issus de mères de
poids normal...
Bertrand C, Vasseur C. L’obésité chez la femme en
âge de procréer. La lettre du gynécologue 280 : 21-5.
o Cancer du sein et acides gras
Plusieurs observations suggèrent que les acides
gras polyinsaturés oméga-3 pourraient avoir un
rôle de prévention vis-à-vis du cancer du sein et
seraient en mesure d’augmenter la réponse des
tumeurs mammaires aux traitements anti-
cancéreux.
de Poncheville L et al. Acides gras et prévention du
cancer du sein : mythe ou réalité. La lettre du
gynécologue 280 : 26-8.
o THS : quelle voie d’administration ?
Chez la femme “saine” de moins de 60 ans,
sans le moindre facteur de risque vasculaire, le
mode d’administration est sans importance.
En revanche, dès lors qu’il existe un facteur
de risque de thrombose artérielle ou veineuse
(soixantaine passée, surcharge pondérale,
hypertension artérielle, tabagisme,
dyslipidémie, etc.), la voie cutanée est
préférable.
Jamin C. L’effet de premier passage hépatique. La
lettre du gynécologue 280 : 31-7.
o Allaitement et cancer du sein
On savait déjà qu’avoir des enfants, et surtout
les avoir jeune, diminuait le risque de cancer
du sein. En revanche, le rôle de l’allaitement
n’était pas bien défini. C’est aujourd’hui
chose faite ! Un travail réalisé à partir de
47 études épidémiologiques montre qu’un
allaitement – prolongé (sur 12 mois) – réduit
de près de 5 % le risque de survenue d’un
cancer du sein.
Travade A. Épidémiologie : allaitement. La lettre
du sénologue 19 : 36.
o Auto-palpation : la déception
Une étude réalisée sur plus de 200 000
ouvrières de 519 usines chinoises (la moitié
ayant reçu des instructions détaillées sur la
palpation des seins et l’autre non) suggère
qu’un enseignement de l’auto-palpation de la
poitrine n’entraîne pas – à lui seul ! – de
réduction de la mortalité par cancer du sein.
Ramanan K. Dépistage du cancer du sein. Les
Actualités en Neurologie 4, 1 : 21.
Quoi de neuf en sénologie ?
Tel est le titre d’un récent dossier thématique de La lettre du sénologue (n° 19) dont nous
conseillons la lecture à tous ceux qui souhaitent connaître les “nouveautés” en matière de
diagnostic et de prise en charge des cancers du sein au cours des deux dernières années.