Le dire et le pouvoir Actualité PROFESSION SANTÉ

Actualité PROFESSION 4-8
SANTÉ 9-12
INDUSTRIE 13
Dossier GÉRIATRIE 15-31
Vieillir, plus que jamais
un enjeu de société
Prise en charge à domicile
Douleur : ressenti, expression
et prise en compte
Anorexie : une réalité quotidienne
Fractures : ne plus taire les chutes
mais les prévenir
Cancer et vieillesse : doit-on
privilégier des soins spécifiques ?
Soins palliatifs : unité mobile
et unité fixe
Euthanasie : le point de vue
de Jalmalv
Maltraitance : la fin des tabous ?
La violence et l’institution
Portrait S’accorder du temps 32
auprès des patients
Carrières Annonces classées 33-37
Emploi
Libérale
MÉNINGITES BACTÉRIENNES
39
Une urgence médicale
NUTRITION
41
Aliments et médicaments
INSUFFISANCE RÉNALE
43
De l’importance d’un dépistage
et d’une prise en charge précoces
CARTE VITALE
45
Le déploiement s’accélère
Droit La compétence est-elle soluble 46-47
dans un décret ?
Éphéméride Au XIesiècle, la vie austère 48
des infirmiers de l’abbaye de Cluny
Kiosque Livres 49-50
Agenda Rendez-vous
Le dire et le pouvoir
Dans un sondage Sofres/Libération
publié le 15 mars, 88 % des Français
se déclarent pour l’accès libre
àleur dossier médical. Réticence
des soignants... Les plus “ouverts”
disent “d’accord, mais ce ne sera plus
le même dossier”. Alors quel sera-t-il ?
Si le langage ésotérique a lâché du lest,
il n’en est pas tout à fait de même entre
le pouvoir dire et le pouvoir de ne pas
dire. De quel pouvoir s’agit-il ?
Être capable de dire et de faire entendre
ou garder maîtrise ? Claude Evin, ancien
ministre de la Santé, écrit dans le Petit
dictionnaire des droits du malade
(ed. du Seuil,1998) : “L’idée fut
longtemps soutenue par certains
membres du corps médical que
le malade était un être mineur.
Ce paternalisme médical n’est sans
doute plus affiché aujourd’hui
de manière aussi patente, il est
pourtant parfois bien réel dans certains
comportements individuels”. Cette idée
aurait-elle encore des adeptes ? Quand
il s’agit de responsabiliser le patient
vis-à-vis des dépenses de santé ou
encore, thème à la mode, pour se
prendre en charge, tout le monde
s’accorde. Le code de déontologie
médicale précise l’obligation pour
le médecin de donner à son patient
une information “loyale, claire
et appropriée sur son état,
les investigations et les soins qu’il lui
procure”. Le patient doit connaître
les risques – et les espoirs – liés à sa
maladie. Un diagnostic est ce qu’il est.
Mais, devant des informations
médicales graves, accès direct ou non,
il est de la responsabilité du médecin
de gérer au mieux son annonce.
D’ailleurs, accès direct ne veut pas dire
obligation. Le patient qui veut savoir
sait toujours obtenir des réponses.
Taire le dossier, c’est entourer celui-ci
d’un mystère qu’il ne mérite pas. C’est
semer le doute sur les observations
éventuellement désobligeantes
et forcément subjectives qu’il
contiendrait. Celui qui a peur
de la vérité ne va jamais la chercher.
Et quand il n’y a plus “rien à faire”
(affirmation que les soignants redoutent
de faire passer), qui a le pouvoir
de le dire, sinon le patient lui-même ?
Andrée-Lucie Pissondes
ÉditoSommaire
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Dépôt légal : avril 2000. Photos de couverture : © Garo-Phanie et Goodshoot®.
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