Sommaire Édito Actualité PROFESSION Pratique Dossier Réalisé avec la participation de notre publication Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition Libérale SANTÉ INDUSTRIE SOINS 5-8 9 11 12-13 DIABÈTE 15-37 Bilan d’une explosion • Un mal qui en cache un autre : focus sur l’obésité • HbA1c : à chaque étape, la mesure est de mise • L’exercice physique : de moins en moins négligé par les chercheurs • Haut risque et intervention infirmière : l’éducation du patient • Quelles préventions en Europe : exemple de la Finlande • Diabète et HTA : une profonde mésalliance • Les complications : quand le diagnostic est tardif ÉNURÉSIE DE L’ENFANT Des traitements efficaces DOULEURS ABDOMINALES CHEZ LA PERSONNE ÂGÉE Et si c’était une appendicite ? LES POUX Casse-tête et idées fausses DÉCENTRALISATION DU SYSTÈME DE SANTÉ ET D’ASSURANCE-MALADIE Des propositions de la Région Alsace Carrières/Emploi Annonces classées Kiosque/Agenda Livres • Rendez-vous Nous faisons de vos spécialités notre spécialité 39 40 41 42 45-48 50 Claudie Damour -Terrasson et son équipe vous remercient de votre fidélité et vous souhaitent de Bonnes Fêtes de fin d’année Groupe de presse et d’édition santé Les Lettres et leurs suppléments . Les Actualités . Les Correspondances . Les Courriers . Professions Santé . Les Pages de la Pratique Médicale Encart Soras-Embryolisse piqué en surcouverture. Encart abonnement jeté dans tous les exemplaires à destination des non-abonnés. Impression : LA TOURAINE ROTOS 16 – VINCENT 37010 Tours Cedex 1. Dépôt légal : à parution. Photos de couverture : © Digitalvision et Garo/Phanie. Hôpital, lieu de vie La mode est à la tristesse chronique. On ne peut ouvrir un média sans entendre une cacophonie d’alarmes et de malheurs. De l’hôpital, devenu une entité générique, on en vient à ne parler que de ses misères. Certes, elles existent. Et tous de dire : “c’est la faute de l’autre”. Et les revendications pleuvent, avec un point commun : le “manque de moyens”. Cette phrase est magique. Elle fait trembler le politique, met en colère le citoyen potentiellement malade, et rassure le soignant. Si 80 % des Français meurent à l’hôpital, c’est parce que le Français pense aussi qu’il y sera peut-être mieux qu’ailleurs pour l’ultime instant. Et ces millions de personnes qui en sortent guéris ? Les Grecs considéraient la santé comme un trésor digne d’un art divin. Jusqu’au début du XIXe siècle, le Français mourait souvent avant quarante ans. Aujourd’hui, parmi les enfants qui naissent, beaucoup seront centenaires. Parce qu’ils ont été souvent bien soignés. Ainsi, les idées les plus neuves s’enveloppent d’une chape de mélancolie qui conduit à la force d’inertie. Pourtant, l’hôpital absorbe comme il peut les conséquences de lacunes en matière de santé publique. Pointé du doigt : le manque de prévention. La France détient le record européen de mortalité avant 65 ans, une mauvaise place pour la mortalité par maladie cancéreuse. Et le “meilleur système de santé” du monde croule sous les dettes de la “Sécu”. La canicule n’arrête pas d’être sujet de polémiques. Or, 63 % des personnes décédées cet été* vivaient dans des lieux spécialisés pour les accueillir, même avec des coûts de pension conséquents. Et qui a parlé des 5 000 décès en surnombre de l’hiver 1985** (dont environ 360 SDF) ? “Prendre soin, c’est aussi donner de la joie, ce n’est pas injecter constamment de l’argent pour se dédouaner de ne pas accompagner ses vieux, par exemple. Il faut rendre les lieux moins tristes !”, s’indigne Jean-Pierre Coffe, plus connu pour ses positions sur la “malbouffe” que son engagement de dix ans dans une association pour personnes âgées. “Si chacun faisait l’effort de faire vivre un patient, une personne âgée, comme si elle était dans la vraie vie, avec de la fête de temps en temps ?” Car la tristesse est contagieuse. Ce qui est sûr, c’est que le sourire d’un être fragile vaut tous les remontants du monde pour retrouver la foi. Andrée-Lucie Pissondes Rédacteur en chef * Source InVs. Professions Santé Infirmier Infirmière - No 50 - novembre 2003 3