L’être et le paraître Actualité Pratique PROFESSION

Actualité PROFESSION 4
SANTÉ 5-9
Pratique SOINS 10-12
Dossier
SCHIZOPHRÉNIE
17-24
Une maladie qui se conjugue
au pluriel
Définition, types de schizophrénie,
évolution et pronostic, traitement
Pratiques soignantes : quand
l’accompagnement devient présence
et engagement dans le temps
Rôle infirmier : aider les patients
à vivre un quotidien possible
Carrières Annonces classées 26-29
Emploi
Libérale DOULEURS D’ENFANCE 31
Vous avez dit résilience ?
BRONCHIOLITE 32-33
Pas seulement une maladie
saisonnière
ANTIDÉPRESSEURS 34
En tête des dépenses de santé
OBÉSITÉ 35
Une composante multigénique
GRIPPE 36
La nécessité d’informer
tous les ans
INFORMATIQUE 37
Mac résiste au PC
chez les libéraux
Droit Affaire du NorLevo®:38-39
une loi d’urgence
pour la contraception d’urgence ?
Éphéméride Des bizutages d’élèves infirmières 40
à Charles-Foix en 1975 !
Kiosque Livres 41-42
Agenda Rendez-vous
L’être et le paraître
Ces dernières semaines, outre les Jeux
de Sydney, les médias se sont emparés
de deux phénomènes dits de société :
le bouddhisme et la jet-set. Cela ne
concernerait-il qu’un microcosme très
parisien ? Pas si sûr. Ils sont la traduction
de l’être et du paraître. Aux antipodes
l’un de l’autre, ces phénomènes sont
interdépendants et concernent
le quotidien, et même la pratique
soignante. Un exemple : la schizophrénie
désigne une maladie et, par extension
(à la mode), cette dichotomie présente
chez tous les individus. «La difficulté
de guérir certains patients diagnostiqués
schizophrènes tient à ce que
le psychothérapeute s’acharne à traiter
la façade schizophrénique et néglige
de s’attaquer au mal sous-jacent »,
explique G. Devereux, psychiatre.
S’appliquer un masque, c’est s’insérer
dans l’environnement : schizophrène,
psychotique ou bien portant ?
Autre exemple, la personne âgée qui
présente un syndrome déficitaire peut être
vite cataloguée comme démente.
Influencé par le diagnostic, l’infirmier
épouse complètement les données
théoriques, et détermine son attitude,
non par rapport à la personne qui est
devant lui, mais par rapport à l’instant
de démence. Il est certes toujours facile
d’expliquer alors en termes d’invisible
et d’inconnu ce que l’on ne peut
appliquer. Sans la connaissance,
les soins semblent être les mêmes,
en théorie, alors qu’ils sont différents
puisque intervient aussi l’interdépendance
du malade et du soignant, si forte
en psychiatrie.
Le risque est grand de se laisser porter
vers les a priori du paraître calqués
sur son propre moi culturel, son intérêt
affectif (voire économique) et de se
détourner de l’individu. La prise en charge
du patient, au cœur de la fonction
infirmière, signifie l’application
d’une méthode stricte mais évolutive,
àune personne unique, dans ce qu’elle
est et non dans ce qu’elle paraît.
Au-delà de ce concept, tout discours n’est
que profonde vacuité.
Andrée-Lucie Pissondes
Rédacteur en chef
ÉditoSommaire
Encart abonnement jeté à l’intérieur de la revue.
Encart Biocodex sur couverture - Encart jeté CBA.
Impression : LATOURAINE ROTOS 16 – VINCENT 37010 Tours Cedex 1.
Dépôt légal : octobre 2000 - Photos de couverture : © H. Raguet-Phanie et P. Garo-Phanie.
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