(a) Montrer que l’application ϕ:E→Edonn´ee par ϕ(u)(x) = u2(x),∀u∈E,
∀x∈[0,1] est bien d´efinie et continue.
(b) Plus g´en´eralement, soit f:R→Rune application continue. Montrer que l’application
φ:E→Edonn´ee par φ(u)(x) = f(u(x)),∀u∈E, ∀x∈[0,1] est bien d´efinie et continue.
Exercice V. (S´erie absolument convergente )
Soient Eun espace norm´e et (un) une suite de E. Nous rappellons qu’une s´erie de terme
g´en´eral un(ou, par abus s´erie Punou encore s´erie
+∞
X
n=0
un) est convergente, de somme
s=
+∞
X
n=0
un, si la suite (sn) o`u pour tout n∈N,sn=
n
X
m=0
umest convergente, de limite s. De
plus, la s´erie de terme g´en´eral unest absolument convergente si la s´erie `a termes positifs de
terme g´en´eral kunkest convergente.
(a) Supposons que Esoit un espace de Banach.
Montrer que toute s´erie absolument convergente est convergente.
(b) Supposons que Esoit une alg`ebre de Banach (autrement dit, que Esoit une alg`ebre
munie d’une norme k.ktelle que kxy k ≤ k xk k yk, pour tout (x, y)∈E2, et (E, k.k)
complet). Soient Punet Pvndeux s´eries (`a termes dans E) absolument convergentes.
Posons, pour tout n∈N,wn=Pn
m=0 umvn−m.
Montrer que la s´erie Pwnest absolument convergente et que
+∞
X
n=0
wn= (
+∞
X
n=0
un)(
+∞
X
n=0
vn).
Exercice VI. (Matrices)
Soit Mn(K) l’ensemble des matrices carr´ees d’ordre n`a coefficients dans K.
(a)* Montrer que le fait de poser pour tout A= (aij )∈Mn(K),kAk=nmax
1≤i,j≤n|aij |,
d´efinit une norme sur Mn(K) telle que pour tout (A, B)∈(Mn(K))2,kAB k≤k Akk Bk.
(b) Montrer que, pour tout A∈Mn(K), la s´erie
+∞
X
n=0
1
n!Anest absolument convergente
(par convention A0=I,I´etant la matrice unit´e). Par d´efinition, nous notons sa somme
exp(A) ou eA.
(c) Montrer que si Aet Bsont deux ´el´ements de Mn(K) qui COMMUTENT (autrement
dit, tels que AB =BA), nous avons exp(A+B) = exp(A)exp(B). En d´eduire que, pour
tout A∈Mn(K), exp(A) est inversible. Que vaut alors (exp(A))−1?
Exercice VII. (Isomorphismes)
Soient Eet Fdes espaces de Banach, L(E, F ) l’espace de Banach des applications lin´eaires
continues de Edans F, et Isom(E, F ) l’ensemble des isomorphismes d’espaces norm´es de E
sur F.
(a) Soit 1E=idE. Montrer que si v∈L(E)(= L(E, E)) est telle que k1E−vk<1,
alors v∈Isom(E, E). Indication: utiliser le terme g´en´eral (1E−v)n.
(b) En d´eduire que Isom(E, F ) est un ouvert (´eventuellement vide !) de L(E, F ).
Pour ce faire, nous pourrons montrer que si Isom(E, F )6=∅, et si u0∈Isom(E, F ), alors
B(u0,1
ku−1
0k)⊂Isom(E, F ).
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