40-970-A
Cancers
de
la
vésicule
biliaire.
Technique
chirurgicale
A.
Gainant,
M.
Mathonnet
L’exérèse
chirurgicale
complète,
R0
constitue
le
seul
traitement
des
cancers
de
la
vésicule
biliaire
autori-
sant
des
survies
prolongées.
Le
mauvais
pronostic
de
ces
cancers
est
lié
à
la
précocité
de
l’envahissement
du
parenchyme
hépatique
et
de
l’extension
ganglionnaire.
L’étendue
de
l’exérèse
prend
en
compte
l’infiltration
du
parenchyme
hépatique,
des
viscères
voisins
et
la
dissémination
lymphatique.
Pour
les
tumeurs
de
stade
pT1a,
la
cholécystectomie
simple
constitue
une
exérèse
carcinologique.
Pour
les
stades
supérieurs
non
métastatiques,
la
résection
du
parenchyme
hépatique
adjacent
au
lit
vésiculaire
est
indiquée.
Il
peut
s’agir
d’une
résection
limitée
au
lit
vésiculaire
sur
une
épaisseur
de
2
cm,
d’une
biseg-
mentectomie
4b–5,
pouvant
être
étendue
au
segment
6
ou
d’une
hépatectomie
droite
élargie
au
4
en
cas
d’envahissement
du
hile
hépatique.
La
résection
de
la
voie
biliaire
principale
nécessite
alors
une
ana-
stomose
biliodigestive.
L’extension
au
duodénum
ou
au
pancréas
impose
une
duodénopancréatectomie
céphalique,
qui
permet
aussi
d’effectuer
une
lymphadénectomie
portale
rétropancréatique.
Celle-ci
doit
être
associée
à
la
résection
hépatique
dès
lors
que
le
stade
est
supérieur
à
T1a
et
que
les
ganglions
du
pédicule
hépatique
sont
atteints.
Elle
emporte
les
ganglions
du
pédicule
hépatique,
et
les
ganglions
rétropancréatiques,
mais
nécessite
une
duodénopancréatectomie
céphalique
ou
au
mieux
un
décollement
rétroduodénopancréatique.
Ces
interventions
étendues
sont
cependant
grevées
de
taux
de
morbidité
et
de
mortalité
élevés
qui
les
font
réserver
à
de
rares
patients
de
moins
de
70
ans,
sans
comorbidité,
ayant
un
état
nutritionnel
convenable.
Lorsque
le
cancer
n’a
été
découvert
que
secondairement
après
une
cho-
lécystectomie
pour
lithiase,
la
nécessité
d’obtenir
une
résection
R0
conduit
à
réintervenir
pour
effectuer
l’exérèse
adaptée
dès
lors
que
le
stade
est
supérieur
à
T1a.
Le
pronostic
est
corrélé
à
l’extension
ganglion-
naire
et
au
caractère
complet
de
l’exérèse.
Lorsque
l’exérèse
n’est
pas
réalisable,
les
traitements
palliatifs
relèvent
en
premier
lieu
des
méthodes
endoscopiques.
©
2014
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Masson
SAS.
Tous
droits
réservés.
Mots-clés
:
Cancer
de
la
vésicule
biliaire
;
Cholécystectomie
;
Bisegmentectomie
4–5
;
Lymphadénectomie
portale
;
Hépatectomie
droite
élargie
Plan
Introduction
2
Bases
du
traitement
chirurgical
2
Rappel
anatomique
2
Rappel
histologique
3
Diagnostic
et
évaluation
de
l’extension
préopératoire
4
Principes
de
la
chirurgie
curative
4
Préparation
à
l’intervention
4
Contre-indications
à
l’exérèse
chirurgicale
5
Techniques
d’exérèse
à
visée
curative
5
Cholécystectomie
5
Lymphadénectomie
du
pédicule
hépatique
5
Résection
du
lit
vésiculaire
6
Résections
hépatiques
réglées
6
Lymphadénectomie
portale
11
Chirurgie
palliative
11
Drainage
du
canal
hépatique
gauche
12
Drainage
du
canal
biliaire
du
segment
3
12
Drainage
du
canal
biliaire
du
segment
5
12
Indications
12
Indications
en
fonction
du
stade
histologique
12
Indications
en
cas
de
diagnostic
postopératoire
du
cancer
sur
une
pièce
de
cholécystectomie
13
Place
de
la
laparoscopie
14
Chirurgie
prophylactique
14
Résultats
14
Conclusion
15
EMC
-
Techniques
chirurgicales
-
Appareil
digestif 1
Volume
9
>
n4
>
novembre
2014
http://dx.doi.org/10.1016/S0246-0424(14)57367-0
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40-970-A Cancers
de
la
vésicule
biliaire.
Technique
chirurgicale
Introduction
Les
cancers
de
la
vésicule
biliaire
(CVB)
représentent
les
deux
tiers
des
cancers
des
voies
biliaires
extrahépatiques.
Leur
incidence
est
trois
fois
plus
élevée
chez
la
femme
que
chez
l’homme,
tradui-
sant
le
rôle
favorisant
de
la
lithiase
biliaire
qui
est
associée
au
cancer
dans
75
à
90
%
des
cas.
La
lithiase
est
considérée
comme
le
principal
facteur
de
risque
de
cancer,
mais
seulement
de
0,3
à
3
%
des
patients
porteurs
de
calculs
vésiculaires
développeront
un
cancer.
La
taille
du
calcul
supérieure
à
3
cm
multiplie
par
dix
le
risque
relatif
de
développer
un
cancer
par
rapport
à
ceux
ayant
une
taille
inférieure
à
1
cm [1].
Dans
plus
de
70
%
des
cas,
l’âge
lors
du
diagnostic
de
cancer
est
supérieur
à
65
ans [2].
Le
pronostic
est
globalement
mauvais,
la
médiane
de
survie
étant
de
cinq
mois.
La
survie
relative
à
cinq
ans
est
comprise
entre
11
et
15
%[2,
3].
Ce
mauvais
pronostic
est
lié
à
l’absence
de
possibilité
d’exérèse
R0
chez
la
moitié
des
patients
en
raison
d’un
diagnostic
tardif
et
de
l’âge
avancé
des
patients
limitant
la
possibilité
d’une
exé-
rèse
extensive.
La
prévalence
des
exérèses
curatives
a
cependant
augmenté
de
22
à
56
%
en
France
entre
1994
et
2009,
permet-
tant
d’obtenir
des
taux
de
survie
globale
à
un
et
cinq
ans
de
59
et
27
%[4,
5].
L’exérèse
chirurgicale
R0
est
en
effet
la
seule
thérapeu-
tique
permettant
une
survie
prolongée
chez
les
patients
atteints
d’un
CVB.
Si
les
tumeurs
de
stade
inférieur
ou
égal
à
T1a
peuvent
être
traitées
par
simple
cholécystectomie,
les
tumeurs
de
stade
supérieur
nécessitent
une
résection
hépatique
à
la
demande.
Celle-
ci
peut
consister
en
une
exérèse
parenchymateuse
étendue
au
lit
vésiculaire
selon
Glenn [6],
à
une
bisegmentectomie
4–5
ou
à
une
lobectomie
droite.
L’extension
extrahépatique
vers
le
pédi-
cule
hépatique,
le
duodénum,
l’angle
colique
droit
implique
des
exérèses
extensives
ne
pouvant
être
réalisées
que
chez
un
petit
nombre
de
patients
susceptibles
de
les
supporter.
Elles
sont
gre-
vées
de
taux
de
morbidité
élevés,
mais
autorisent
des
survies
prolongées [7,
8].
La
lymphadénectomie
rétropancréatique
de
prin-
cipe
est
réalisée
par
certains
auteurs
pour
les
tumeurs
de
stade
supérieur
à
T1a [9].
Les
principaux
facteurs
de
bon
pronostic
sont
la
réalisation
d’une
résection
R0
et
le
stade
N0.
La
possibilité
de
réaliser
une
telle
résection
est
corrélée
au
stade
histologique
de
la
lésion,
à
l’extension
ganglionnaire,
et
locale,
à
la
différencia-
tion
cellulaire,
à
l’infiltration
des
nerfs [10].
Les
tumeurs
les
moins
différenciées
sont
les
plus
invasives.
Certains
patients
sont
récu-
sés
d’emblée
pour
l’exérèse
en
raison
de
la
présence
de
métastases
viscérales.
Ils
relèvent
d’un
traitement
palliatif,
dévolu
aux
tech-
niques
endoscopiques
de
drainage
par
endoprothèses,
associées
à
une
radiochimiothérapie.
Dans
les
autres
cas,
l’indication
relève
de
l’évaluation
de
l’extension
locorégionale
par
l’imagerie.
Un
problème
spécifique
est
soulevé
par
la
découverte
incidente
d’un
cancer
au
cours
ou
après
une
cholécystectomie
laparoscopique
pour
lithiase.
Bases
du
traitement
chirurgical
L’obtention
d’une
résection
R0
peut
nécessiter
pour
les
formes
avancées
T3
et
T4
des
exérèses
multiviscérales.
En
effet
l’envahissement
de
contiguïté
du
duodénum,
du
côlon,
du
foie,
de
la
voie
biliaire
principale,
de
la
branche
porte
ou
de
l’artère
hépatique
droites
ne
constitue
pas
une
contre-
indication
absolue
à
une
chirurgie
d’exérèse,
mais
la
morbidité
(48–54
%)
et
la
mortalité
(15–18
%)
de
ces
résections
élargies,
sont
élevées [11].
Rappel
anatomique
La
vésicule
biliaire
a
des
rapports
étroits
avec
les
segments
4
et
5
du
foie
auxquels
elle
est
appendue,
le
pédicule
hépatique,
le
duo-
dénum
et
l’angle
colique
droit.
Selon
la
situation
de
la
tumeur,
(collet,
bord
libre
ou
lit
vésiculaire)
les
rapports,
le
drainage
lymphatique
et
vasculaire
varient
(Fig.
1).
Le
collet
vésiculaire
est
séparé
du
canal
hépatique
droit
par
une
distance
estimée
à
2
mm,
et
de
la
convergence
biliaire
par
une
distance
de
6
mm [12].
L’envahissement
hilaire
est
donc
précoce
pour
les
tumeurs
du
collet.
La
vésicule
est
reliée
au
pédicule
hépatique,
ou
ligament
1
2
3
4
5
6
Figure
1.
Rapports
de
la
vésicule
biliaire
et
voies
d’extension
des
can-
cers.
1.
Vésicule
biliaire
;
2.
foie
;
3.
convergence
biliaire
;
4.
voie
biliaire
principale
;
5.
genu
superius
;
6.
angle
colique
droit.
hépatoduodénal,
par
le
canal
cystique
et
ses
éléments
vasculaires
et
lymphatiques
de
drainage.
En
cas
de
cancer
l’envahissement
du
pédicule
hépatique
se
fait
par
contiguïté.
Toutefois,
la
défi-
nition
de
cet
envahissement
est
variable.
Il
peut
s’agir
d’un
envahissement
massif,
d’une
atteinte
ganglionnaire
ou
de
micro-
nodules.
Shimizu
a
ainsi
décrit
quatre
types
d’envahissement
pédiculaire
:
type
1
:
envahissement
direct
par
la
tumeur
;
type
2
:
infiltration
à
partir
du
canal
cystique
;
type
3
:
nodule
métastatique
sans
continuité
avec
la
tumeur
;
type
4
:
nodule
de
perméation
à
partir
de
ganglions
métasta-
tiques [13].
Les
trois
derniers
types
peuvent
passer
inaperc¸us
par
l’évaluation
macroscopique.
Le
drainage
veineux
de
la
vésicule
se
fait
préférentiellement
vers
le
système
porte
des
segments
4
et
5.
L’envahissement
hépa-
tique
de
ces
segments
est
précoce
surtout
pour
les
tumeurs
du
corps
vésiculaire [14].
Les
premiers
relais
lymphatiques
sont
les
ganglions
cystiques
et
péricholédociens.
L’envahissement
des
ganglions
hilaires
se
fait
de
manière
rétrograde.
La
vési-
cule
biliaire
a
trois
voies
de
drainage
lymphatique
:
une
voie
droite,
cholécystorétropancréatique,
une
voie
antérieure,
cholé-
cystomésentérique,
s’étendant
de
la
face
antérieure
de
la
veine
porte
jusqu’aux
ganglions
mésentériques
supérieurs,
et
une
voie
gauche,
sur
le
bord
gauche
du
pédicule
hépatique.
Ces
trois
voies
convergent
vers
les
ganglions
rétroportes,
puis
au-delà
vers
les
ganglions
para-aortiques [14] (Fig.
2).
En
cas
de
can-
cer,
l’envahissement
ganglionnaire
est
précoce
et
massif.
Ainsi
l’incidence
de
l’envahissement
ganglionnaire
atteint
pour
les
tumeurs
T1a
2
à
5
%,
les
T1b
15
%,
les
T2
de
20
à
62
%
et
les
T3/4
60
à
80
%.
Les
ganglions
péricholédociens
et
rétropan-
créatiques
sont
les
plus
souvent
envahis,
respectivement
41,5
et
36,6
%.
Vingt
pour
cent
des
patients
ont
un
envahissement
des
ganglions
rétroportaux,
cœliaques,
mésentériques
supérieurs
ou
para-aortiques
au
moment
du
diagnostic,
et
ce
même
pour
des
T2 [15–17].
2EMC
-
Techniques
chirurgicales
-
Appareil
digestif
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Cancers
de
la
vésicule
biliaire.
Technique
chirurgicale 40-970-A
1
2
3
4
5
6
7
Figure
2.
Drainage
lymphatique
de
la
vésicule
biliaire.
Lymphadé-
nectomie
N1
:
exérèse
des
ganglions
du
pédicule
hépatique
(1,
2,
4,
5,
6)
;
lymphadénectomie
N2
:
exérèse
des
ganglions
rétropancréatiques,
mésentériques
supérieurs,
et
para-aortiques
(3,
7).
1.
Ganglion
cystique
;
2.
chaîne
portocholédocienne
externe
;
3.
chaîne
pancréaticoduodénale
postérieure
;
4.
chaîne
portocholédocienne
interne
;
5.
chaîne
aorticocœ-
liaque
;
6.
chaîne
hépatique
commune
;
7.
chaîne
aorticolombaire.
Rappel
histologique
La
paroi
vésiculaire
est
constituée
de
dedans
en
dehors,
d’une
muqueuse
reposant
sur
la
lamina
propria,
d’une
seule
couche
musculeuse
et
de
la
séreuse.
Au
niveau
du
lit
vésiculaire,
la
muqueuse
est
en
contact
direct
avec
le
parenchyme
hépatique
par
l’intermédiaire
des
sinus
de
Rokitansky
Aschoff
qui
sont
des
cryptes
muqueuses
traversant
la
musculeuse.
Les
carcinomes
déve-
loppés
dans
le
lit
vésiculaire
sont
donc
d’emblée
invasifs [18].
Enfin
la
richesse
des
réseaux
vasculaires
et
lymphatiques
de
la
sous-
séreuse
expose
à
une
diffusion
rapide
des
cellules
malignes
dès
le
franchissement
de
l’unique
couche
musculaire
de
la
paroi.
Ainsi,
sur
une
série
autopsique,
l’incidence
de
l’envahissement
veineux
et
lymphatique
pour
des
cancers
asymptomatiques
infiltrant
la
sous-séreuse,
était
respectivement
de
20
et
60
%[19].
La
propaga-
tion
de
la
tumeur
se
fait
selon
trois
modes
:
par
contiguïté
aux
organes
de
voisinage
(foie,
estomac,
duodénum,
angle
colique
droit,
voie
biliaire
principale,
péritoine),
par
voie
veineuse
vers
le
foie
(Fig.
1),
et
par
voie
lymphatique
vers
les
ganglions
du
pédicule
hépatique,
et
plus
à
distance
vers
les
ganglions
rétro-
pancréatiques,
et
les
ganglions
para-aortiques.
L’ensemble
des
constatations
macroscopiques
et
histologiques
aboutit
à
la
clas-
sification
des
tumeurs
selon
la
classification
TNM
(tumor,
node,
metastasis)
(Tableau
1)
qui
a
été
complétée
par
une
classification
en
stades
(Tableau
2).
Sur
le
plan
histologique,
85
%
des
tumeurs
malignes
de
la
vésicule
biliaire
sont
des
adénocarcinomes.
Les
carcinomes
épi-
dermoïdes
d’origine
épithéliale
se
présentent
habituellement
sous
forme
polypoïde,
plurilobé
et
sont
de
meilleur
pronostic
que
les
adénocarcinomes
ou
les
carcinomes
adénosquameux
associant
les
deux
composantes [18].
Les
autres
tumeurs
primitives
développées
aux
dépens
de
la
muqueuse
(carcinome
à
cellules
indépen-
dantes
en
bague
à
chaton,
à
cellules
claires,
à
petites
cellules,
indifférencié),
ou
d’autres
contingents
(tumeur
neuroendocrine,
mélanome,
lymphome,
sarcome)
de
même
que
les
métastases,
sont
rares.
L’aspect
macroscopique
des
carcinomes
de
la
vésicule
biliaire
se
présente
soit
sous
la
forme
infiltrative
qui
envahit
la
sous-séreuse
siège
du
plan
de
dissection
du
lit
vésiculaire
–,
puis
rapidement
toute
la
vésicule,
soit
sous
la
forme
nodulaire
de
progression
plus
Tableau
1.
Classification
TNM
des
cancers
de
la
vésicule
biliaire.
Tumeur
primitive
(T)
TX
Impossible
d’évaluer
la
tumeur
primitive
T0
Aucun
signe
de
tumeur
primitive
Tis
Carcinome
in
situ
T1a
Atteinte
de
la
lamina
propria
T1b Atteinte
de
la
musculeuse
T2
Atteinte
de
la
sous-séreuse
(tissu
conjonctif
périmusculaire)
sans
franchissement
de
la
séreuse
T3
Perforation
de
la
séreuse
sur
le
bord
libre
de
la
vésicule
et/ou
envahissement
d’un
organe
adjacent,
<
2
cm
au
niveau
hépatique
T4
Envahissement
de
plus
d’un
organe
de
voisinage,
ou
supérieur
à
2
cm
au
niveau
hépatique,
ou
envahissement
de
la
veine
porte
ou
de
l’artère
hépatique
Ganglions
lymphatiques
régionaux
(N)
NX
Impossible
d’évaluer
les
ganglions
lymphatiques
régionaux
N0
Absence
de
métastase
dans
les
ganglions
lymphatiques
régionaux
N1 Présence
de
métastases
dans
les
ganglions
lymphatiques
cystique,
cholédocien,
hilaire,
ligament
hépaticoduodénal
N2
Présence
de
métastases
dans
les
ganglions
régionaux,
péripancréatiques
céphaliques,
périduodénaux,
périportaux,
cœliaques,
mésentériques
supérieurs
ou
para-aortiques
Métastases
à
distance
(M)
Mx
Impossible
d’évaluer
la
présence
de
métastase
M0 Absence
de
métastases
à
distance
M1 Présence
de
métastases
à
distance
Tableau
2.
Stadification
de
l’UICC/AJCC
des
cancers
de
la
vésicule
biliaire.
Stade
UICC
TNM
Explication
Stade
0
Tis
N0
M0
Carcinome
in
situ
Stade
Ia
T1
N0
M0
T1a
ou
T1b
Le
cancer
ne
s’est
pas
propagé
aux
ganglions
lymphatiques
voisins
ni
à
des
sites
distaux
Stade
Ib T2
N0
M0
Le
cancer
a
traversé
la
paroi
vésiculaire
sans
franchir
la
séreuse,
mais
ne
s’est
pas
propagé
aux
ganglions
lymphatiques
voisins
ni
à
des
sites
distaux
Stade
IIa
T3 N0 M0
Le
cancer
s’est
propagé
aux
structures
ou
organes
adjacents,
mais
pas
aux
ganglions
lymphatiques
voisins
ni
à
des
sites
distaux
Stade
IIb
T1
à
T3
N1
M0
Le
cancer
s’est
propagé
aux
structures
ou
organes
adjacents
et
aux
ganglions
lymphatiques
voisins,
mais
pas
à
des
sites
distaux
Stade
III
T4
Tout
N
M0
Le
cancer
s’est
propagé
aux
vaisseaux,
veine
porte
ou
artère
hépatique,
quel
que
soit
l’envahissement
ganglionnaire,
mais
pas
à
des
sites
distaux
Stade
IV
Tout
T
Tout
N
M1
Le
cancer,
quels
que
soient
son
évolution
locale
ou
l’envahissement
ganglionnaire,
s’est
propagé
à
des
organes
à
distance
AJCC
:
American
Joint
Committee
on
Cancer
;
UICC
:
Union
for
International
Cancer
Control
;
TNM
:
tumor,
node,
metastasis.
EMC
-
Techniques
chirurgicales
-
Appareil
digestif 3
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40-970-A Cancers
de
la
vésicule
biliaire.
Technique
chirurgicale
lente,
mieux
limitée,
envahissant
le
foie
ou
les
organes
de
voisi-
nage
sous
l’aspect
d’une
masse
blanchâtre
souvent
polylobée [18].
CVB
et
cholécystite
chronique
sont
difficiles
à
différencier
macro-
scopiquement.
C’est
pourquoi
tout
épaississement,
induration
de
la
paroi,
ou
infiltration
des
tissus
adjacents
constatés
lors
d’une
cholécystectomie
imposent
un
examen
histologique
extempo-
rané.
D’autant
plus
qu’un
état
inflammatoire
chronique
favorise
la
survenue
de
lésions
dysplasiques
qui,
par
un
jeu
de
diverses
acti-
vations
moléculaires,
pourront
passer
d’un
état
de
carcinome
in
situ,
à
un
état
de
carcinome
invasif [20,
21].
Les
lésions
dysplasiques
se
présentent,
macroscopiquement,
sous
forme
de
surélévation
de
la
muqueuse
vésiculaire.
Elles
peuvent
être
sessiles
ou
pédiculées
et
se
manifester
alors
sous
forme
de
polypes.
Dysplasie
sévère
et
carcinome
in
situ
sont
associés
dans
90
%
des
vésicules,
siège
d’un
cancer
primitif.
Le
délai
de
transformation
d’un
polype
en
carci-
nome
a
été
estimé
à
15
ans [18].
Les
polypes
ayant
un
diamètre
de
plus
de
15
mm
sont
a
priori
malins [22].
Diagnostic
et
évaluation
de
l’extension
préopératoire
Le
diagnostic
du
CVB
est
le
plus
souvent
tardif.
Il
est
porté
dans
les
deux
tiers
des
cas
chez
une
femme
de
plus
de
65
ans.
Symptomatique,
il
se
présente
sous
forme
d’une
masse
sié-
geant
au
niveau
des
segments
4
et
5
associée
parfois
à
un
ictère.
Dans
presque
la
moitié
des
cas,
il
est
découvert
sur
une
pièce
de
cholécystectomie [23].
Il
n’y
a
aucun
marqueur
sérique
spécifique.
L’échographie
reste
l’examen
de
première
intention
chez
les
patients
présentant
des
douleurs
abdominales
ou
un
ictère.
Dans
ce
dernier
cas,
elle
confirme
l’obstruction
canalaire,
dans
90
%
des
cas
par
la
mise
en
évidence
de
la
dilatation
des
voies
biliaires
intrahépatiques.
Le
cancer
se
manifeste
par
un
épaississement
de
la
paroi
vésiculaire
ou
une
masse
remplac¸ant
la
vésicule.
La
tomodensitométrie
(TDM)
thoraco-abdominale,
l’imagerie
par
résonance
magnétique
(IRM)
permettent
d’évaluer
la
présence
de
métastases
viscérales,
l’extension
hépatique
et
ganglionnaire,
l’envahissement
de
la
voie
biliaire
et
des
vaisseaux.
La
sensibilité
de
la
TDM
pour
la
stadification
du
cancer
a
été
évaluée
entre
71
et
90
%[24].
Celle
de
l’IRM
incluant
la
cholangio-IRM
et
l’angio-IRM
atteint
100
%
pour
l’envahissement
biliaire,
vasculaire,
hépatique,
et
90
%
pour
l’extension
ganglionnaire [25].
La
cholangiographie
directe
percutanée
ou
endoscopique
doit
être
réservée
à
la
réa-
lisation
de
prélèvements
tumoraux
ou
la
mise
en
place
d’une
endoprothèse
du
fait
du
risque
septique
qu’elle
génère.
La
tomo-
graphie
par
émission
de
positons
(TEP)
au
18-fluorodéoxyglucose
(18-FDG)
a
une
sensibilité
de
80
à
90
%
pour
le
diagnostic
de
CVB.
L’échoendoscopie
a
sa
place
dans
les
diagnostics
différentiels
du
cancer
que
sont
:
la
cholécystite
xanthogranulomateuse
provoquée
par
une
fibrose
proliférative
intense
secondaire
à
des
phénomènes
inflammatoires,
caractérisée
à
la
TDM
par
de
nombreux
nodules
pariétaux
hypodenses
;
la
cholécystite
chronique
lithiasique
qui
se
différencie
du
cancer
à
la
TDM
injectée,
par
ses
deux
couches
pariétales
bien
identifiables
;
l’adénomyose
ou
maladie
diverticulaire
de
la
vésicule
biliaire
identifiée
sur
la
TDM
par
de
multiples
lésions
pseudokystiques
pariétales.
Lorsqu’une
lobectomie
droite
est
envisagée
en
préopératoire,
les
investigations
ont
aussi
pour
objectif
d’évaluer
la
fonction
hépatique
et
le
volume
de
parenchyme
restant
après
exérèse.
Cette
évaluation
est
basée
sur
la
volumétrie
du
lobe
gauche
par
la
TDM.
Lorsque
le
diagnostic
de
CVB
est
suspecté,
et
que
l’imagerie
par
TDM
ou
IRM
n’a
pas
montré
de
dissémination,
la
cœlio-
scopie
exploratrice
première
évaluant
l’extension
locorégionale,
permettrait
d’éviter
de
38
à
48
%
de
laparotomies
inutiles
liées
à
l’irrésecabilité
de
la
tumeur [26].
Principes
de
la
chirurgie
curative
L’exérèse
chirurgicale
R0
implique
la
résection
en
bloc
de
la
vésicule
biliaire
et
des
tissus
adjacents
envahis
ou
susceptibles
de
l’être,
et
la
lymphadénectomie
des
relais
ganglionnaires
du
pédicule
hépatique,
de
la
région
cœliaque
et
dans
les
cas
sélection-
nés
des
ganglions
rétropancréatiques.
La
nécessité
d’obtenir
des
marges
saines
implique
des
exérèses
qui
en
fonction
de
l’extension
locale
de
la
tumeur
pourront
être
extensives.
L’atteinte
de
la
voie
biliaire
principale
nécessite
la
résection
de
celle-ci
suivie
d’une
reconstruction
par
anastomose
biliodigestive.
Pour
les
lésions
ne
dépassant
pas
la
lamina
propria
de
la
paroi
vésiculaire,
c’est-à-
dire
de
stade
inférieur
ou
égal
à
T1a,
la
cholécystectomie
seule
se
justifie
en
particulier
si
la
tumeur
siège
à
distance
du
lit
vésicu-
laire.
Si
la
lésion
est
de
stade
supérieur
ou
égal
à
T1b,
il
existe
un
risque
de
dissémination
des
cellules
tumorales
par
voie
veineuse,
la
veine
cystique
se
drainant
vers
les
segments
hépatiques
4b
(4
antérieur)
et
5[27].
Ce
risque
constitue
l’argument
pour
effectuer
la
résection
de
principe
du
parenchyme
hépatique
adjacent
au
lit
vésiculaire
afin
de
limiter
les
récidives
locales
à
ce
niveau.
Glenn
a
proposé
dès
1954
la
résection
atypique
du
parenchyme
hépa-
tique
sur
une
épaisseur
de
1
à
2
cm
en
regard
du
lit
vésiculaire [6].
Cette
méthode
permet
de
réséquer
le
parenchyme
hépatique
le
plus
susceptible
d’être
envahi,
lorsque
l’envahissement
n’est
pas
macroscopique.
Elle
a
été
supplantée
par
la
résection
anatomique
du
segment
5
et
du
sous-segment
4
antérieur
qui
est
moins
hémor-
ragique.
Cependant
dans
une
étude
récente,
les
résultats
sur
la
survie
étaient
identiques
entre
la
résection
du
lit
vésiculaire,
la
bisegmentectomie
4
et
5,
et
l’hépatectomie
droite
pour
les
lésions
de
stades
pT2
et
pT3,
non
métastatiques [28].
Les
différentes
techniques
d’exérèse
indiquées
iront
ainsi
de
la
cholécystectomie
seule
en
cas
de
tumeur
in
situ
à
la
résection
en
bloc
par
hépato-duodénopancréatectomie
céphalique
en
cas
de
tumeur
infiltrant
le
duodénum
ou
le
pancréas.
Dans
tous
les
cas
une
lymphadénectomie
est
indiquée.
En
effet
dès
lors
que
la
tumeur
atteint
la
sous-séreuse
la
prévalence
des
métastases
ganglionnaires
est
de
40
à
50
%[9–30].
Pour
les
tumeurs
de
stade
T2,
la
survie
globale
serait
significativement
meilleure
chez
les
patients
ayant
au
moins
un
ganglion
examiné
que
chez
ceux
n’en
ayant
aucun [31].
Point
important
L’exérèse
carcinologique
implique
la
résection
à
la
demande,
en
bloc,
des
tissus
envahis
:
vésicule
biliaire,
parenchyme
hépatique,
viscères
voisins,
voie
biliaire
prin-
cipale.
La
lymphadénectomie
du
pédicule
hépatique
doit
être,
en
cas
d’envahissement
ganglionnaire,
étendue
aux
ganglions
périportaux
rétropancréatiques.
Préparation
à
l’intervention
Chez
les
patients
devant
bénéficier
d’une
résection
hépatique
étendue
ou
présentant
un
ictère
par
sténose
de
la
voie
biliaire,
une
préparation
à
l’intervention
est
nécessaire
pour
limiter
la
mor-
talité
postopératoire.
Deux
méthodes
sont
utilisées
séparément
ou
associées
:
le
drainage
biliaire
et
l’embolisation
de
la
branche
portale
droite.
Le
drainage
biliaire
par
voie
endoscopique
ou
transpariétohé-
patique
est
indiqué
lorsque
le
taux
de
bilirubinémie
est
supérieur
à
50
mol/l.
Son
indication
a
été
controversée,
bien
qu’il
ait
été
proposé
classiquement.
Une
étude
multicentrique
récente
concernant
les
tumeurs
de
Klatskin
a
montré
que
ce
drainage
en
ramenant
la
bilirubinémie
à
moins
de
50
mol/l
avait
permis
de
diminuer
la
mortalité
postopératoire
par
défaillance
hépa-
tique
après
hépatectomie
droite
élargie [32].
Ce
drainage
doit
être
réalisé
en
premier
lieu
si
une
embolisation
portale
est
envisagée.
L’embolisation
de
la
branche
droite
de
la
veine
porte
a
pour
objectif
d’atrophier
le
foie
droit
et
d’obtenir
l’augmentation
de
volume
compensatrice
du
foie
gauche.
Celle-ci
se
produit
en
deux
à
trois
semaines.
L’embolisation
est
indiquée
lorsque
l’étude
de
4EMC
-
Techniques
chirurgicales
-
Appareil
digestif
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Cancers
de
la
vésicule
biliaire.
Technique
chirurgicale 40-970-A
la
volumétrie
hépatique
par
le
scanner
montre
que
la
résection
emportera
50
à
60
%
du
parenchyme
hépatique.
Cette
technique
n’a
pas
été
validée
par
des
études
randomisées,
mais,
dans
des
séries
importantes,
elle
a
permis
de
ramener
la
mortalité
postopé-
ratoire
au
niveau
de
celle
des
patients
ayant
eu
une
hépatectomie
moins
étendue.
La
mortalité
des
hépatectomies
supérieures
à
50
%
pour
CVB
atteignait
cependant
18
%[33].
Contre-indications
à
l’exérèse
chirurgicale
Certains
patients
ne
relèvent
pas
d’une
exérèse
chirurgi-
cale
curative
et
doivent
donc
être
traités
par
des
méthodes
palliatives,
qu’elles
soient
endoscopiques
ou
médicales.
Les
contre-indications
à
l’exérèse
sont
la
présence
de
métastases
vis-
cérales,
l’extension
locorégionale
de
la
tumeur,
ou
l’altération
des
fonctions
vitales
ne
permettant
pas
de
réaliser
une
résection
extensive.
Les
métastases
hépatiques,
pulmonaires,
ou
péritonéales
contre-indiquent
classiquement
la
résection.
La
présence
de
métastases
ganglionnaires
péripancréatiques
constitue
aussi
pour
certains
une
contre-indication
à
l’exérèse [34],
de
même
que
l’envahissement
des
ganglions
para-aortiques.
Cependant
des
attitudes
agressives
incluant
une
duodénopancréatectomie
cépha-
lique
pour
lymphadénectomie
rétropancréatique
dans
des
cas
d’extension
N2
ont
permis
à
des
auteurs
japonais
d’obtenir
de
rares
survies
prolongées [35].
L’extension
locorégionale
constitue
aussi
un
critère
de
non-résécabilité
lorsque
sont
constatés
:
l’envahissement
ou
l’obstruction
du
tronc
porte
près
de
sa
bifurcation,
ou
l’atrophie
d’un
lobe
hépatique
et
l’envahissement
de
la
branche
porte
controlatérale,
ou
l’atrophie
d’un
lobe
hépatique
et
l’envahissement
des
voies
biliaires
secondaires
controlatérales,
ou
l’extension
aux
voies
biliaires
secondaires [36].
Enfin
la
présence
de
comorbidités
cardiaques,
pulmonaires,
la
dénutrition,
l’âge
supérieur
à
75
ans
ne
permettent
pas
de
réaliser
des
résections
hépatiques
majeures,
éventuellement
élargies
à
la
voie
biliaire
ou
aux
viscères
voisins.
Techniques
d’exérèse
à
visée
curative
Cholécystectomie
Elle
ne
constitue
pas
le
traitement
spécifique
du
CVB.
Elle
est
le
plus
souvent
réalisée
pour
lithiase
vésiculaire,
la
découverte
du
cancer
jusque-là
ignoré
se
faisant
secondairement
par
l’examen
anatomopathologique
de
la
pièce
opératoire.
En
cas
de
suspicion
de
cancer
devant
les
aspects
macroscopiques
décrits
ci-dessus,
lors
d’une
cholécystectomie
banale,
il
est
nécessaire
de
demander
un
examen
anatomopathologique
extemporané
de
la
vésicule
qui
permet
d’identifier
les
cellules
cancéreuses.
Cette
stratégie
a
une
sensibilité
et
une
spécificité
respectives
de
79
et
93
%[37].
Si
le
stade
TNM
de
la
tumeur
est
inférieur
ou
égal
à
pT1a,
et
si
la
lésion
siège
à
distance
du
lit
vésiculaire,
l’exérèse
par
cholécystectomie
peut
être
suffisante,
mais
il
est
préférable
de
prélever
et
examiner
le
ganglion
cystique.
Si
celui-ci
est
envahi,
il
faut
alors
effectuer
une
lymphadénectomie
du
pédicule
hépatique.
S’il
s’agit
d’un
stade
plus
avancé,
la
résection
du
parenchyme
hépatique
est
indiquée,
selon
l’une
des
techniques
décrites
infra.
Le
risque
de
cancer
implique
qu’au
cours
de
la
cholécystecto-
mie
par
laparotomie
ou
laparoscopie
pour
indication
bénigne,
il
faut
de
principe
réséquer
le
ganglion
cystique,
et
éviter
d’ouvrir
la
vésicule
dans
la
cavité
péritonéale.
En
cas
de
laparoscopie
il
faut
extraire
la
pièce
dans
un
sac,
et
évacuer
le
pneumopéritoine,
trocarts
en
place,
de
manière
à
éviter
le
contact
des
cellules
poten-
tiellement
en
suspension
dans
le
pneumopéritoine
avec
les
zones
pariétales
dépéritonisées.
Si
le
diagnostic
de
cancer
n’est
fait
qu’en
postopératoire
la
réin-
tervention
pour
complément
d’exérèse
est
indiquée
selon
une
des
techniques
décrites
infra,
dès
lors
que
le
stade
est
supérieur
à
T1a.
Si
une
laparoscopie
avait
été
effectuée,
il
est
recommandé
de
pro-
céder
en
outre
par
laparotomie
à
l’excision
des
orifices
de
trocarts.
1
2
3
4
Figure
3.
Lymphadénectomie
du
pédicule
hépatique
(N1).
Squelet-
tisation
des
éléments
du
pédicule.
1.
Voie
biliaire
;
2.
artère
hépatique
;
3.
tronc
cœliaque
;
4.
tronc
porte.
Il
en
est
de
même
si
la
vésicule
a
été
ouverte
au
cours
de
la
dis-
section.
Cependant
cette
résection
aurait
pour
principal
intérêt
de
permettre
un
examen
histologique
à
la
recherche
de
cellules
tumorales,
et
n’aurait
pas
d’influence
sur
la
survie [38].
Point
important
En
cas
de
suspicion
peropératoire
de
cancer
de
la
vési-
cule
biliaire,
un
examen
histologique
extemporané
doit
être
réalisé.
Si
le
diagnostic
est
confirmé
il
faut
effectuer
la
résection
du
lit
vésiculaire
et
une
lymphadénectomie
pédi-
culaire.
En
cas
d’abord
laparoscopique,
il
est
recommandé
de
convertir
en
laparotomie.
Au
cours
de
toute
cholécys-
tectomie
il
importe
d’éviter
l’ouverture
de
la
vésicule.
Lymphadénectomie
du
pédicule
hépatique
(Fig.
3)
Elle
nécessite
la
dissection
du
ligament
hépatoduodénal
et
la
résection
des
tissus
cellulolymphatiques
entourant
les
vaisseaux
et
canaux
du
pédicule
hépatique.
La
dissection
débute
au
niveau
du
hile
hépatique,
de
la
droite
vers
la
gauche.
On
identifie
en
premier
lieu
la
voie
biliaire
principale
qui
peut
être
fine,
en
sui-
vant
le
canal
cystique,
puis
l’artère
hépatique
propre,
et
enfin
le
tronc
porte
qui
est
plus
postérieur.
Le
prélèvement
est
poursuivi
le
long
de
l’artère
hépatique
commune,
jusqu’au
tronc
cœliaque.
Cette
lymphadénectomie
de
type
N1
est
en
règle
suffisante
si
l’examen
anatomopathologique
extemporané
des
ganglions
ne
découvre
pas
de
cellules
malignes.
Si
des
adénopathies
métasta-
tiques
sont
découvertes,
une
lymphadénectomie
de
type
N2
qui
prélève
les
ganglions
mésentériques
supérieurs
rétropancréatiques
a
été
proposée
par
les
auteurs
japonais [39].
L’alternative
à
la
duo-
dénopancréatectomie
céphalique,
pour
réaliser
ce
curage
est
un
abord
par
décollement
rétroduodénopancréatique.
EMC
-
Techniques
chirurgicales
-
Appareil
digestif 5
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