Dix ans après… Lyon, 23 et 24 juin Première conférence de consensus sur les traitements de substitution F. Arnold-Richez 1994, Chatenay-Malabry : dans un climat de polémiques acerbes, se tient la première conférence interuniversitaire sur “Intérêt et limites des traitements de substitution”, suivie, quatre ans plus tard à Paris, de la IIe conférence interuniversitaire sur les premières évaluations de ceux-ci. Les organisateurs en étaient, dans les deux cas, ceux qui sont aujourd’hui membres du comité de rédaction du Courrier des addictions et de la Société d’addictologie francophone. Les experts étrangers montraient alors les cliniciens français du doigt : “Mais que faites-vous donc… à ne rien faire ?” Entre temps, en 1995, la méthadone, et, en 1996, la buprénorphine haut dosage, obtiennent leur AMM. En 2004, ce sont entre 60 000 et 75 000 usagers de drogues qui bénéficient de traitements de substitution, dont 9 sur 10 pris en charge par la médecine de ville. La moitié du nombre estimé de consommateurs d’opiacés en France, et un Européen ainsi traité sur trois ! Alors, consensus ou réconciliation ? Validation consensuelle d’un état de fait ou vrai débat pour de meilleures pratiques ? Qu’importe ! La tenue, dix ans plus tard, à Lyon en juin dernier, de la première conférence de consensus organisée par la Fédération française d’addictologie (*), avec la participation de l’ANAES, était un must. Une attente forte de tous les professionnels, patients et institutions concernées. A-t-elle tenu ses promesses ? À Lyon, on a beaucoup parlé et détaillé les bonnes pratiques souhaitables pour la prise en charge par la buprénorphine haut dosage, assez peu par la méthadone. Mais, les recommandations élaborées par l’ANAES, avant même les délibérations du jury, et distribuées au début de la conférence, s’en étaient en partie chargées… Les usagers, eux, avaient prévu “le coup” et tenu quelques temps auparavant leurs États généraux… Intitulée “Stratégies thérapeutiques pour les personnes dépendantes des opiacés : place des traitements de substitution”, la conférence de Lyon s’est montrée consensuelle d’emblée sur presque tous les points : le bilan de la substitution en France est très positif sur les plans sanitaire, social et même économique ; il faut améliorer encore le dispositif de soins et le doter des moyens essentiels ; favoriser le travail en réseau, la formation ; mieux préciser le cadre de prescription et de délivrance ; promouvoir des bonnes pratiques ; mener une politique de recherche et d’évaluation plus efficiente. Qui pourrait être “en dissensus” 121 avec ces propositions ? “Nous allons dans le consensus mou”, protestait, en séance, le Dr Béatrice Stamboul de Montpellier… Hard ou soft, celui-ci a eu le mérite de préciser bien des concepts, et d’annoncer clairement la couleur : à Lyon, tous ont affi rmé leur souhait de ne pas être confrontés à un retour en arrière, au motif que le “mésusage de la buprénorphine haut dosage” (celui de la méthadone n’ayant pas été abordé, comme ont été oubliés un bilan des pratiques des centres et celui des délégations aux médecins de ville) remettrait en cause l’intérêt de ces traitements. “Il existe un nombre limité (5 à 10 %) de patients hypera buseurs pour leur consommation personnelle plus que pour le trafic, de médecins hyperprescripteurs et de pharmacies à hyperdélivrance”, disait le Dr Bertrand Lebeau, “C’est sur ce segment-là que l’intervention des pouvoirs publics et des caisses d’assurance maladie devrait se concentrer. Il est souhaitable de maintenir le large accès aux traitements de substitution qui est la cause d’excellents résultats en termes de santé publique, mais en modifiant les règles du jeu. Le rôle des caisses n’est pas seulement de rembourser des frais, mais encore de contrôler. Il ne s’agit pas de ‘fliquer’ tout le monde mais d’empêcher les prescripteurs fous de s’exploser en vol !” Opinion reprise et complétée par Anne Coppel : “C’est par l’amélioration de la clinique que l’on parviendra à réduire le détournement et le mésusage des traitements…”. Toute la finalité de la conférence ! Pour JeanJacques Deglon, de la Fondation Phénix, à Genève, la solution est très simple : “L’un des intérêts majeurs des traitements de substitution est de faire chuter les trafics. Et la meilleure façon d’y parvenir est de proposer suffisamment de places pour les usagers comme cela a été fait en Suisse où les petits trafiquants que l’on rencontre encore sont… quelques Français qui passent la frontière !” Mais au fait de quoi parle-t-on ? “Ce n’est pas une substitution” Mots, jeux de mots… l’analyse sémantique rapide de l’évolution des termes employés pour définir ces traitements reste hautement significative du sens donné par chacune “des p a rties” à cette modalité de prise en charge des usagers dépendant des opiacés : les usagers eux-mêmes continuent à utiliser le terme “produit de substitution” (voir “Les douze revendications d’EGUS 2004”). L’ANAES parle de “médicaments de substitution aux opiacés” et les résume par le sigle MSO (voir texte suivant). Les pouvoirs publics, en 1994, ont abandonné la périphrase “empruntée” “outil de prise en charge” pour “médica ment” (“le toxicomane” devenant en même temps un “patient dépendant d’un opiacé”). “Et, en 1999, la MILDT ajoutait à l’énumération des différents dispositifs de soins, ‘traite ments de substitution’, comme catégorie particulière sans les intégrer dans une stratégie thérapeutique globale”, expliquait Anne Coppel. Le Pr Marc Auriacombe, lui, concluait pratiquement en introduction de la conférence, que la méthadone et la buprénorphine haut dosage n’étaient pas des substituts. Goût du paradoxe ? Non, mais de la rigueur conceptuelle, très certainement. “Contrairement à ce que ce mot peut laisser entendre, le but n’est pas de substituer une substance à une autre, au sens de ‘remplacer avec le même effet’, mais d’agir sur un mécanisme de pérennisation de la dépendance : l’envie ou le besoin compulsif de consommer”, expliquaitil. Pour qu’un agent pharmacologique participe au traitement d’une dépendance, il est nécessaire que l’envie de consommer soit suffisamment atténuée pour délivrer le patient de la contrainte que représente la dépendance. “Il faut également que l’agent pharmacologique n’ait aucun effet renforçant perceptible lors de la prise. L’absence d’effet renforçant différencie le traitement d’une drogue.” Ainsi, le véritable “traitement de substitution” serait l’héroïne médicalisée que nous n’avons pas encore développé en France (comme le sont les substituts nicotiniques, inhaleurs et gommes, pour le tabac). “Or, l’effet renforçant de la méthadone et de la buprénorphine haut dosage (l’euphorie), qui ‘fait’ l’addiction, est très peu important. Leur intérêt n’est donc pas qu’elles remplacent l’héroïne, mais qu’elles réduisent l’appétence pour elle. Les deux médicaments s’inscrivent pleinement dans la finalité principale des soins aux personnes dépendantes des opiacés en leur permettant de devenir et de rester abstinents dans le cadre d’une amélioration générale de leur état de santé.” Une conception que Fabrice Olivet, pour Asud, réfutait avec vigueur : “Cette distinction entre substitution vraie, dédiée à la réduction des dommages ‘collatéraux’ à la prise de drogues, et le traitement ‘noble’ donné aux vrais patients désireux de sortir de leur dépendance, a une connotation idéologique et morale, avec en arrière-plan, l’idée toujours présente du sevrage…” “Dans le présupposé médical, il y a une maladie, un diagnostic et un traitement pour la traiter, lui répondait Marc Auriacombe. Et nul n’a parlé d’abstinence du médicament…” “On n’a pas osé y croire...” Vraie ou fausse substitution, depuis les années quatre-vingt quinze, la mise à disposition de ces deux traitements et aussi l’institution d’une politique de réduction des risques, a obtenu des résultats tellement favorables “que nous n’avons pas osé y croire et les diffuser”, exposait Anne Coppel : entre 1994 et 1999, baisse de 80 % des overdoses mortelles, de 67 % des interpellations pour usage d’héroïne, des deuxtiers de la mortalité par sida. “Associé à ces résultats, bien que plus difficile à quantifier, est le changement de comportements des usagers dont témoigne la baisse des contaminations par sida (soit actuellement 4 % des taux de contaminations, contre 30 % au début des années 1990). L’injection pratiquée par quelques 90 % des héroïnomanes français des années 1980, persiste, même si le pourcentage de la réduction de l’injection sous buprénorphine haut dosage est discuté. Pour cette experte et pionnière de ces traitements et de la politique de réduction des risques, ces résultats incroyables sont imputables essentiellement à l’accès large aux traitements de substitution grâce à la possibilité offerte aux usagers d’être traités en ville, donc d’être considérés comme des patients qui, mieux stabilisés, ont pu de ce fait “être mieux acceptés dans les hôpitaux”. Et, en fait, le bilan du dispositif de “réduction des risques”, essentiellement définis comme étant les risques infectieux, a été bien au-delà de la diminution de ceux-ci. “La lutte contre le sida a abouti à une baisse de la mortalité par surdoses, comme à celle des interpellations pour usage”, disaitelle. Un bilan positif partagé par Jean-Michel Costes, directeur de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies. Selon les évaluations émanant de diverses études (OFDT, SIAMOIS…) : 51 000 à 58 000 pa-tients étaient en processus de traitement par la buprén o rphine haut dosage au moins pour 6 mois (dernier trimestre 2002), “de 16 000 à 23 000, soit entre 20 et 30 % ayant reçu une prescription au cours du semestre, pouvaient être des ‘intermittents de la substitution’ ou bien débutaient ou finissaient un traitement, 6 %, soit environ 5 000 sont à considérer comme personnes ayant une activité de revente importante”, disait-il. En ce qui concerne la méthadone, le nombre des patients était évalué en juin 2003, entre 11 000 et 15 200. Au total, entre Le Courrier des addictions (6), n° 3, juillet-août-septembre 2004 122 60 000 et 75 000 personnes seraient sous traitement de substitution dont 20 % par la méthadone. Autour d’eux “graviterait une importante population recevant des prescriptions de produits substitutifs de manière irrégulière ou consommant sans prescription”. “Leur impact a été clairement positif ”, commentait-il tant en ce qui concerne la chute des surdoses mortelles, des cas de sida, que la mortalité globale (“divisée par cinq entre 1994 et le début des années 2000”), que l’amélioration du recours aux soins, le meilleur suivi des grossesses, le moindre recours à l’injection, la diminution de la délinquance, de la consommation de substances illicites, l’amélioration de l’insertion sociale et professionnelle. De nouvelles difficultés En revanche, d’autres difficultés sont apparues comme le recours à d’autres substances (persistance d’une consommation importante de benzodiazépines, d’alcool). “L’enquête AIDES menée en 2001 auprès des patients recevant un traitement de substitution en centre ou en médecine de ville, méthadone ou buprénorphine haut dosage, montre la persistance de consommations occasionnelles d’héroïne chez environ un quart des patients, tandis que 26 % consomment quotidiennement des benzodiazépines et 72 % de l’alcool. De même l’enquête SPESUB montre que la dépendance à l’alcool déclarée initialement par 20 % des patients concerne, après deux ans, 32 % d’entre eux”, tempérait J.M. Costes. La consommation de buprénorphine haut dosage hors protocole thérapeutique, comme autosubstitution, ou comme d r ogue, concernerait, selon une étude TREND/OFDT en 2002 menée auprès de 571 usagers pour l’usage non substitutif au cours de la vie et 407 au cours du dernier mois, respectivement 24,7 et 25,1 %. Ces usages concernent des tranches d’âge assez larges (de 15 à 51 ans dans cette étude) et des profils sociodémographiques variés : de très jeunes usagers au début de leur “carrière” ; des consommateurs plus âgés qui n’avaient pas développé de dépendance à un opiacé ; des sujets parfois très éloignés des usages de drogues ; des usagers de l’espace festif qui régulent leurs consommations de psychostimulants ou l’utilisent à des fins de défonce ; des délinquants non toxicomanes à l’occasion d’une incarcération ; des personnes très précarisées vivant dans la rue, en squat ou en institution, et même des publics mieux insérés socialement (étudiants, stagiaires en formation, artisans…). “Cette utilisation non substitutive répond à trois grandes catégories d’effets recherchés, qui s’imbriquent ou se succèdent parfois chez un même sujet, disait-il : la défonce (coût et disponibilité attractifs) ; le recours pour pouvoir agir, pour pouvoir rencontrer les autres et leur parler ; l’effet tranquillisant.” À ces usages, il faut ajouter ceux à visée d’autosubstitution parfois difficile à dissocier de l’usage tox i c o m aniaque, tant ces deux utilisations peuvent être concomitantes ou successives, comme on le remarque dans les structures d’accueil “bas seuil”. Pour finir, la persistance de l’injection de buprénorphine haut dosage (et de la prévalence de l’hépatite C) reste importante : elle va de 8 % après un an et demi de suivi dans l’enquête SUBTARES (300 patients en 1997) à 65 % des sujets de l’enquête ASUD/OFDT (51 patients en 2000). Mais attention ! “Cette prévalence dépend de la population considérée et des modalités de l’enquête, plus ou moins favorables à la déclaration des pratiques”, précisait JeanMichel Costes. Elle est forcément plus m a s s ive chez les sujets, désocialisés, “recrutés” dans les structures bas seuil (c’est une tautologie : lorsque l’on s’adresse à des injecteurs, on rencontre forcément des injecteurs… de buprénorphine haut dosage, entre autres !), qui ne sont pas entrés dans un processus de soins, que parmi ceux qui sont suivis dans un CSST et traités par de la méthadone. Au total, malgré un bilan globalement positif et une amélioration certaine de la vie de nombreux usagers de drogues, “les traitements de substitution ne constituent pas, à eux seuls, une réponse aux difficultés des toxicomanes. Ainsi, malgré le raccourcissement des parcours toxicomaniaques et une meilleure proximité entre usagers et système de soins, la contamination par l’hépatite C persiste à un niveau important. Il s e m ble, par ailleurs, que beaucoup de patients ne bénéficient pas du suivi social ou psychologique qui leur serait nécessaire. Surtout, les conséquences du mésusage en termes sanitaires, économiques et éthiques, ré-interroge le cadre de prescription actuel des traitements de substitution”, concluait J.M. Costes. C’est rentable : 595 millions d’euros d’économie Sur le plan économique aussi, le bilan est nettement favorable, a démontré Pierre Kopp, de l’université Panthéon-Sorbonne. En huit ans, de 1996 à 2003, les traitements de substitution auraient sauvé 3 481 vies pour un coût de 1,6 milliard d’euros de soins. Soit un coût annuel compris entre 336 000 et 668 000 euros, ou encore entre 11 200 et 22 266 euros par année de vie sauvée. Le coût des traitements par buprénorphine haut dosage serait de 145 millions d’euros par an, celui par méthadone, de 113 millions (total : 258 millions). Mais le coût social des drogues pour la collectivité (traitements, décès, absentéisme, perte de productivité, répression…) est de 2,2 milliards d’euros, soit 0,18 % du PIB (dont 22,38 % pour l’application de la loi, 10,38 % pour les soins, 6,45 % seulement pour la prévention et la recherche…). Au total, les traitements de substitution ont permis de réduire le coût social de la toxicomanie de quelques 595 millions d’euros, soit plus du quart (26,74 %) du coût social, “le burden” (fléau) des drogues. “La politique française de traitement de la toxicomanie constitue indéniablement un succès dont l’efficacité économique et sanitaire est démontrée. Paradoxalement, la ‘routinisation’ des succès obtenus conduit à des remises en cause qui prennent les résultats, pourtant fragiles pour acquis, concluait Pierr e Kopp. Il est certain que l’usage de rue qui est fait des produits de substitution, reflète des pratiques de “dépannage” des dépendants. Toutefois, la facilité d’accès aux soins est telle que la revente des produits illustre également l’existence d’une toxicomanie centrée sur le mésusage des produits de substitution. Or, le coût du remboursement de ces médicaments est important (10e sur la liste de la CNAMTS) et justifie de vérifier que les dépenses ne recouvrent pas des pratiques délictueuses et que les patients ne sont pas encouragés à pratiquer le nomadisme médical.” Les faiblesses du système Paradoxal : l’accès aux traitements est devenu, en France, large et pourtant insuffisant : la liberté de choix du patient n’existe pas partout sur le territoire puisqu’en 2002 huit départ ements n’avaient pas de CSST et 11 pas de centres spécialisés proposant un traitement méthadone. 123 Le travail en réseau est encore insuffisant et, à ce propos, “la partie communautaire de la médecine de ville devrait être rémunérée”, demandait le Dr Jean Vignau de Lille. Les troubles psychiatriques sont encore mal diagnostiqués et pris en charge, comme le soulignaient les Drs Jean-Pierre Daulouede et Xavier Laqueille. Les contraintes administratives pesant sur les pharmaciens (de stockage, de classement, de copies d’ordonnances…), et l’impossibilité de primoprescription de la méthadone en ville sont des freins comme l’expliquait Stéphane Robinet, pharmacien de Strasbourg. Autres griefs : la non-mise à disposition d’une gamme complète de dosages de méthadone appropriés, notamment pour les patients en fin de traitement (1, 2, 3 mg…), ainsi que l’expliquait Patrick Beauverie, pharmacien chef de l’hôpital PaulGuiraud ; la palette incomplète des traitements (qui pourraient intégrer la méthadone en gélules, injectable, la combinaison méthadone-naltrexone, le LAAM, l’héroïne injectable…) évoquée par le Dr Pierre Goisset de Montreuil, mais aussi par Christine Caldéron d’AIDES ; l’insuffisance des formations de personnels et souvent des modes d’accompagnement psychosocial des patients. Et aussi, les insuffisances du système d’information, l’imprécision des indicateurs et l’absence de prise en compte de ceux qui ont trait à la qualité de vie, problème exposé par Xavier Thirion ; la pauvreté des travaux scientifiques dans le domaine des pratiques professionnelles de substitution, comme le développait Dominique Vuillaume, de la MILDT… À la sortie de la conférence, les recommandations du jury, dont la publication a été différée à plus de deux mois, vont devoir aborder en premier lieu les bonnes pratiques professionnelles. Elles ont été développées en détail in situ, notamment en ce qui concerne : l’évaluation d’un patient préalablement à la prescription par Jean-Pierre Daulouède ; les modalités du traitement par Didier Bry ; en cas de comorbidité somatique par Sylvain Dally ; l’accompagnement psychologique par JeanPierre Coutron ; les sorties de traitements par Sylvie Wievorka ; en cas de comorbidité psychiatrique par Xavier Laqueille ; dans le cadre de la prison par Laurent Michel ; dans celui de la médecine du travail par Bernard Fontaine ; des populations très désocialisées par Jean-Pierre Lhomme. Elles devront aussi aborder la question de l’organisation du système de soins, de la recherche, de la formation…