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La Lettre du Cancérologue - volume XI - n° 6 - novembre-décembre 2002
CANCERS GYNÉCOLOGIQUES
CHIRURGIE
Une lymphadénectomie pelvienne et para-aortique doit être
faite, même pour les cancers qui sont apparemment de stade I
(1). Dans un travail présenté à l’ASCO cette année,
141 patientes opérées entre 1989 et 2000 pour un cancer de
l’ovaire de stade I ont subi un curage ganglionnaire pelvien et
para-aortique systématique. L’on observe que dans 17 % des
cas, il existe un envahissement ganglionnaire, et ce, dans 80 %
des cas, dans les ganglions para-aortiques. L’atteinte ganglion-
naire est surtout le fait des cancers de haut grade histologique
ou à cellules claires.
Faut-il réopérer, après 3 cycles de chimiothérapie, des
patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire avancé et présentant
un résidu tumoral après chirurgie initiale de réduction tumo-
rale ? Une étude du GOG a montré que cette chirurgie
n’apporte aucun bénéfice si la chirurgie initiale a été optimale
(résidu tumoral en fin d’intervention < 1 cm) (2). Cet essai a
inclus 550 patientes qui recevaient 3 cycles de chimiothérapie
par carboplatine plus paclitaxel puis étaient randomisées en
2bras (soit chirurgie d’intervalle, soit abstention) et recevaient
ensuite à nouveau 3 cycles de la même chimiothérapie. Avec
un recul de 32 mois, aucune différence n’apparaît en termes de
survie globale ou sans progression.
Un curage ganglionnaire doit être fait même pour les
stades I
La chirurgie doit être optimale d’emblée
Retour en force de la chimiothérapie intrapéritonéale
CHIMIOTHÉRAPIE INTRAPÉRITONÉALE
La chimiothérapie intrapéritonéale, longtemps délaissée, fait
un retour en force cette année. Les données préliminaires d’un
essai de phase III (GOG-172), concernant 417 patientes, ont
été présentées à l’ASCO (3). Les patientes avaient un cancer
ovarien de stade III avec un résidu tumoral optimal après
chirurgie initiale. Elles ont été randomisées dans 2 bras pour
recevoir 6 cycles de chimiothérapie (doses exprimées en
mg/m2, toutes les 3 semaines) :
– bras 1 : paclitaxel 135 i.v. J1, cisplatine 75 i.v. J1 ;
– bras 2 : paclitaxel 135 i.v. J1, cisplatine 100 i.p. J2, pacli-
taxel 60 i.p. J8.
Les schémas ont globalement pu être administrés de façon
satisfaisante puisque 87 et 81 %, respectivement, ont reçu la
séquence prévue. Il y a eu beaucoup plus de toxicités de grades
3 et 4, qu’elles soient hématologiques, digestives ou neurolo-
giques, dans le bras chimiothérapie intrapéritonéale. Ce fait
était attendu en raison des doses de cisplatine supérieures
(100 mg/m2vs 75 mg/m2) et de l’ajout d’un J8 de paclitaxel.
Avec un suivi médian de 20 mois, le bras chimiothérapie intra-
péritonéale est associé à une réduction de 28 % du risque de
rechute comparativement au bras chimiothérapie intraveineuse
(p = 0,01). Les données concernant la survie ne sont pas
encore disponibles et sont attendues avec impatience. Le
schéma de chimiothérapie intrapéritonéale a été testé dans un
essai de phase II. Chez 68 patientes évaluables, il a été observé
un taux de survie à 2 ans de 92 %, avec une survie médiane de
51 mois, alors que les données actuelles font état pour ces
patientes d’un taux de survie à 2 ans oscillant entre 65 et 70 %
(4). Ces données viennent confirmer deux essais de phase III
antérieurs. Le premier comparait l’association de cyclophos-
phamide à du cisplatine, soit par voie intraveineuse, soit par
voie intrapéritonéale (5). Le schéma avec le cisplatine intra-
péritonéal était associé à un allongement de la survie de 8 mois
(p = 0,02) et à une réduction de 24 % du risque de mortalité
(p = 0,02). La toxicité du cisplatine (hématologique ou neuro-
logique) était moins forte par voie intrapéritonéale. Le second
comparait un traitement classique par paclitaxel et cisplatine
i.v. avec un schéma expérimental composé de 2 cycles de car-
boplatine i.v. suivis de 6 cycles associant du paclitaxel i.v. à du
cisplatine i.p. (6). Le bras avec la chimiothérapie intrapérito-
néale était associé à une survie sans progression de 28 mois
(vs 22, p = 0,02) et une survie globale de 63 mois (vs 52,
p=0,05). Ces données sont également bien supérieures à
celles de la littérature, mais une grande toxicité du bras
chimiothérapie intrapéritonéale avait conduit à l’abandon de ce
schéma.
À la lumière des résultats de l’année 2002, la chimiothérapie
intrapéritonéale mérite un regain d’intérêt, au moins pour des
patientes sélectionnées.
Prise en charge du cancer de l’ovaire :
avancées diagnostiques et thérapeutiques en 2002
J. Fayette*, J.Ph. Spano**
* Hôpital Saint-Louis, service d’oncologie médicale, 1, avenue Claude-Vellefaux,
75010 Paris.
** Hôpital Avicenne, département d’oncologie médicale, 125, rue de Stalingrad,
93000 Bobigny.
action
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La Lettre du Cancérologue - volume XI - n° 6 - novembre-décembre 2002
CHIMIOTHÉRAPIE INTRAVEINEUSE EN PREMIÈRE LIGNE
Le paclitaxel en première ligne ou non ?
Divers essais avaient montré l’intérêt du paclitaxel en associa-
tion avec le cisplatine en première ligne de traitement des can-
cers de l’ovaire avancés. Le GOG-111 a montré un gain de
survie globale de 15 mois et de survie sans maladie de 5 mois
avec l’association de paclitaxel-cisplatine par rapport à celle
de cisplatine-cyclophosphamide (7). L’intergroupe européen et
canadien (OV10) confirme ces données, avec des gains de 10 et
4mois, respectivement (8). Le GOG-132, en revanche, n’a pas
démontré de bénéfice en ajoutant le paclitaxel au cisplatine
(9). Cependant, en l’absence de réponse satisfaisante au cispla-
tine seul, un rattrapage par paclitaxel était fait. Les résultats de
l’ICON 3 ont été publiés cette année (10). Il s’agit d’une étude
randomisée multicentrique (130 centres européens) comparant
un bras expérimental par carboplatine-paclitaxel à un bras
standard comprenant soit du carboplatine seul aux mêmes
doses, soit du carboplatine associé au cyclophosphamide et à
la doxorubicine (tableau I). Entre février 1995 et octobre
1998, 2 074 patientes ont été incluses. La survie globale à deux
ans est de 62,6 % dans le groupe paclitaxel-carboplatine et de
62 % dans le groupe contrôle ; le gain de survie médiane est de
0,7 mois (36,1 mois vs 35,4 mois) en faveur du bras paclitaxel-
carboplatine. Les différences ne sont pas significatives.
Curieusement, le taux de réponse n’est pas un objectif de cette
étude. Cela est dommage car il survient plus de rechutes dans
le bras standard, et un tiers de ces rechutes sont rattrapées par
le paclitaxel à la première progression (et probablement beau-
coup plus après, mais cela n’est pas indiqué dans l’article). Or,
on sait que le paclitaxel reste actif, quelle que soit la ligne de
traitement. Ainsi, dans les essais récents portant sur les
taxanes, les taux de survie du bras standard augmentent du fait
de l’utilisation, rendue nécessaire par l’éthique, des taxanes en
cas de rechute. Cela démontre qu’en fait, une chimiothérapie
séquentielle par carboplatine puis par paclitaxel est aussi effi-
cace que l’association paclitaxel-carboplatine. Cependant,
compte tenu du nombre important de rechutes, la chimiothéra-
pie séquentielle allonge considérablement le temps de traite-
ment des patientes et, finalement, altère leur qualité de vie. De
plus, l’association paclitaxel-carboplatine est plus rapidement
efficace qu’une monothérapie par carboplatine, ce qui est
important chez des patientes symptomatiques au moment du
diagnostic.
Au bout du compte, les données actuelles sont insuffisantes
pour modifier le standard actuel associant en première ligne le
paclitaxel et le carboplatine.
Le standard de chimiothérapie intraveineuse en pre-
mière ligne reste l’association paclitaxel-carboplatine
Paclitaxel ou docétaxel ?
En 2001, des études avaient porté sur la comparaison du pacli-
taxel et du docétaxel en association avec le carboplatine. Les
résultats, bien que préliminaires, avaient permis de conclure à
une efficacité similaire mais à des profils de toxicité différents,
avec une neurotoxicité plus importante pour le paclitaxel et
une myélotoxicité plus forte pour le docétaxel. Les résultats,
présentés dans le tableau II, ont été actualisés cette année avec
un suivi médian de 21 mois (11). Ils ne montrent toujours
aucune différence significative entre les deux taxanes. Les taux
de réponse sont de 62 % dans le bras paclitaxel contre 65 %
dans le bras docétaxel. Les survies sans progression sont de
15,4 et 15,1 mois, alors que les survies globales à 2 ans sont de
69,8 % contre 65,7 %, respectivement. En utilisant le score de
qualité de vie de l’EORTC (QLQ C30), il n’est pas observé de
différence significative entre les deux types de taxanes. Le
docétaxel est donc une alternative validée au paclitaxel en trai-
tement de première ligne des cancers de l’ovaire. Cependant,
le docétaxel n’a pas l’AMM dans cette indication.
Les trithérapies n’apportent rien
Pas d’intérêt à l’ajout d’un anti-MDR (le PSC 833)
Le gène MDR (multidrug resistance) confère aux cellules can-
céreuses une résistance à de nombreux agents cytotoxiques.
Des inhibiteurs de ce gène ont été développés. Un essai de
phase III a étudié l’ajout d’un de ces composés à une chimio-
thérapie standard (paclitaxel-carboplatine) en traitement de
première ligne de patientes souffrant d’un cancer de l’ovaire à
un stade avancé (12). La dose de paclitaxel dans le bras expéri-
mental avait été réduite à 80 mg/m2. Il n’existe pas de diffé-
rence significative en termes de survie sans progression ou de
survie globale. La seule différence statistiquement significative
concerne les taux de réponse et elle est en faveur du bras de
référence. De plus, le bras expérimental se révèle plus hémato-
toxique.
L’ajout d’épirubicine est-il bénéfique ?
Les résultats préliminaires de l’étude NSGO-EORTC-NCIC
CTG concernant l’intérêt de l’ajout d’épirubicine (75 mg/m2)
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ICON 3 (n = 2 074)
Bras Taux de Survie Survie
réponse médiane globale
(mois) à 2 ans (%)
P 175 mg/m2? 36,1 62,6
C AUC5 ou 6 selon clairance
C AUC5 ou 6 selon clairance
ou ? 35,4 62
D 50 mg/m2, Cy 500 mg/m2, Cp 50 mg/m2
Tableau I.
P : paclitaxel, C : carboplatine, D : doxorubicine, Cy : cyclophosphamide,
Cp : cisplatine
Comparaison paclitaxel/docétaxel (n = 1 077)
Bras Taux de Survie sans Survie globale
réponse progression (mois) à 2 ans (%)
P 175 mg/m2, C AUC5 62 % 15,4 69,8
Do 75 mg/m2, C AUC5 65 % 15,1 65,7
Tableau II.
P : paclitaxel, C : carboplatine, Do : docétaxel.
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La Lettre du Cancérologue - volume XI - n° 6 - novembre-décembre 2002
au standard paclitaxe-carboplatine ont été présentés cette année
à l’ASCO (13). Actuellement, le suivi est trop court et les don-
nées concernant la survie ne sont pas disponibles. Ce que l’on
sait, c’est que la toxicité est plus importante dans le bras com-
portant trois molécules. En particulier, il survient 18 % de neu-
tropénies fébriles versus 4 %. Le schéma prévu initialement a
pu être tenu bien moins souvent en cas de trithérapie. À noter
qu’il ne semble pas y avoir de toxicité cardiaque mais le recul
est, bien sûr, trop court. En termes de taux de réponse, on note
une réponse complète clinique dans 50 % des cas, 27 % de
réponses partielles et 16 % de stabilisations. Les résultats défi-
nitifs sont attendus et il est encore trop tôt pour proposer en
pratique courante l’ajout d’épirubicine au traitement standard.
L’épirubicine en traitement de consolidation n’apporte rien en
termes de survie globale (14).
Autres molécules testées
Cette année ont été connus les résultats de divers ajouts au
standard paclitaxel-carboplatine. Il s’agissait soit de trithéra-
pies concomitantes soit d’associations séquentielles. Globale-
ment, le cyclophosphamide, le topotécan ou la gemcitabine
n’apportent pas de bénéfice net (15-17).
Le docétaxel est une alternative validée au paclitaxel
Les trithérapies n’apportent rien pour le moment
Développement de nouvelles molécules cytotoxiques
(nouveaux sels de platine et nouveaux taxanes)
Approches thérapeutiques originales, comme l’immu-
nothérapie
CHIMIOTHÉRAPIE INTRAVEINEUSE EN RECHUTE
Au stade de rechute, la stratégie thérapeutique n’est pas codi-
fiée. En cas de rechute à distance du premier traitement, le plus
souvent, le même type de chimiothérapie est repris. Les don-
nées publiées cette année n’ont pas montré de schéma supé-
rieur permettant de modifier la pratique quotidienne de chacun.
Cependant, dans cette situation, de nombreuses molécules sont
testées. Ainsi, l’oxaliplatine a été testé en association avec le
paclitaxel chez des patientes en rechute sensibles au platine
(rechute à plus de 6 mois). Il en ressort un taux de réponses de
87 %, dont 20 % de réponses complètes (18). Un nouveau sel
de platine, le ZD0473 a été utilisé chez des patientes en
rechute sensibles ou non au platine. Les toxicités sont hémato-
logiques et digestives. Il n’y a pas de toxicité neurologique ou
rénale. Il a été observé 20 % de réponses partielles et 35 % de
maladies stabilisées. La durée de survie sans progression est de
55 ou de 180 jours selon que la patiente est résistante ou sen-
sible au platine (19).
NOUVELLES STRATÉGIES THÉRAPEUTIQUES
Les inhibiteurs des tyrosines kinases et de l’angiogenèse sont
actuellement en cours de développement et les essais concer-
nent un certain nombre de cancers ovariens.
Une intéressante étude pilote d’immunothérapie du cancer
ovarien vient d’être publiée (20). Quatre patientes après de
multiples lignes de chimiothérapie ont reçu par voie intravei-
neuse un anticorps (le Mov 18) dirigé contre un récepteur de
folates fortement exprimé par les cellules ovariennes tumo-
rales. La tolérance est excellente et trois patientes ont stabilisé
leur maladie pendant, respectivement, 4, 9 et 14 mois. La
réponse n’est pas spectaculaire mais les patientes étaient pro-
bablement immunodéprimées. L’approche immunologique
peut certainement être intéressante chez des patientes immuno-
compétentes (en particulier chimio-naïves) ou avec de petits
volumes tumoraux.
SURVEILLANCE, DÉPISTAGE, PRONOSTIC
L’année 2002 a vu la confirmation du rôle du CA 125 dans le
pronostic et la surveillance des cancers de l’ovaire. Notons
cependant que la décroissance du CA 125 semble plus lente en
cas de chimiothérapie contenant du paclitaxel (21). Faut-il trai-
ter les patientes dès l’élévation du CA 125 ou attendre les pre-
miers signes cliniques ? Une étude non randomisée portant sur
60 patientes a été menée pour répondre à cette question. Il
existe une différence significative en termes de survie en
faveur des patientes qui ont été traitées dès l’élévation du
CA 125 sans masse tumorale décelable (22). Cela souligne
donc l’intérêt d’une surveillance du CA 125 et du traitement
précoce de la rechute.
Le cancer ovarien n’est pas accessible actuellement à un dépis-
tage efficace. Une étude récente s’est attachée à étudier le rôle
prédictif de dosages sanguins de l’IGF I (insulin-like growth
factor), un peptide mitogénique et anti-apoptotique connu dans
de nombreux cancers. Si son dosage n’apparaît pas comme un
bon outil de dépistage, il ressort que, pour un sous-groupe,
celui des patientes âgées de moins de 55 ans, les taux d’IGF I
circulant sont corrélés avec le risque de développer un cancer
ovarien (23).
Le risque de développer un cancer ovarien est augmenté chez
les femmes développant un cancer du sein avant l’âge de
50 ans et pour lesquelles il existe une histoire familiale de can-
cer du sein ou de l’ovaire (24). Dans les facteurs de risque de
développer un cancer ovarien, le traitement hormonal substitu-
tif de la ménopause vient d’être incriminé. Il semble que les
femmes qui prennent un traitement substitutif avec des estro-
gènes seuls pendant plus de 10 ans ont un risque accru de
développer un cancer ovarien (25).
L’expression du CD24 par les cellules tumorales a récemment
été décrite comme un facteur de mauvais pronostic indépen-
dant (26).
Confirmation de l’intérêt du CA 125 en surveillance et
pour un diagnostic et un traitement précoces des
rechutes
Recherche d’outils biologiques de dépistage du can-
cer de l’ovaire, premières données préliminaires
concernant la protéomique du cancer de l’ovaire
CANCERS GYNÉCOLOGIQUES
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