ACTUALITÉ PSY JUIN 05/08/02 10:38 Page 212 mise au point Mise au point Une classification pour les bébés ? La classification diagnostique 0-3 A. Guedeney* La place du diagnostic dans la clinique de la petite enfance L Dans la petite enfance, ce niveau ne peut être simplement déduit du résultat d’un test de développement du type BrunetLézine, si utile que soit ce test. Il s’agit bien du niveau émotionnel du développement et pas simplement de la performance attendue pour l’âge, en termes cognitifs. Finalement, nous voyons que l’évaluation clinique n’est pas gênée par la procédure de la classification diagnostique, pour ce qui concerne les axes de la relation (II), du stress (III), des facteurs organiques ou autres associés (IV) et du développement émotionnel (V). Cela n’est pas étonnant, puisque la classification reflète le mode de travail de cliniciens qui recherchaient l’engagement dans la relation et non l’étiquetage. La question est plus difficile pour ce qui concerne l’axe I, celui du diagnostic principal. Et là, il s’agit bien de classer des maladies, ou des troubles, et non des individus. Il s’agit d’établir un lien entre les syndromes que nous identifions lors de l’évaluation du bébé et la connaissance actuelle concernant les troubles de la petite enfance. Nous classons bien des troubles, pas des individus. Nous évaluons des individus, au sein de leurs relations et en relation avec nous. Le but d’une classification diagnostique est la communication entre les professionnels du domaine. On peut ajouter qu’elle permet aussi des échanges, et donc une forme de reconnaissance, de la part des autres domaines de la santé mentale et des pouvoirs publics. Une classifi- ’idée même d’une classification diagnostique pour de jeunes enfants peut paraître étrange, voire choquante. “Un bébé tout seul, ça n’existe pas”, sommes-nous accoutumés à penser. Il n’y aurait ainsi, chez les bébés, que des troubles de la relation, sans que l’on puisse envisager, sauf à “psychiatriser”, qu’il puisse aussi exister des troubles précoces spécifiques. Or, il existe, particulièrement en psychanalyse française et anglaise, un courant structuraliste qui pose l’existence de structures mentales précocement observables et identifiables. On distingue maintenant, beaucoup mieux qu’auparavant, l’autisme infantile des psychoses précoces, qui tendent d’ailleurs à disparaître des classifications actuelles au profit des troubles envahissants du développement. Au point de jonction entre structure et relations se situe le tempérament (les anciens “enfants difficiles”), notion reprise et développée dans la classification diagnostique 0-3 sous le terme de “troubles de la régulation”. La notion de classification diagnostique effraie souvent le clinicien d’inspiration psychanalytique. Il craint l’effacement de la perspective de l’individu, l’étiquetage et l’appauvrissement par le caractère réducteur du diagnostic. De fait, l’évaluation clinique s’occupe bien d’évaluer un individu, de la façon la plus riche possible, et dans la recherche de ses meilleures possibilités, en identifiant les circonstances qui les inhibent ou qui les rendent manifestes. L’évaluation du bébé ne peut être qu’une évaluation dans la * Institut de puériculture de Paris. Act. Méd. Int. - Psychiatrie (17) n° 6, juin 2000 relation (1). La classification 0-3 est un guide précieux de cette évaluation : évaluation des relations parents/enfant, dans ses différentes dimensions affectives et comportementales, évaluation du degré d’implication psychologique. Il faut aussi évaluer l’intensité, la fréquence et la durée des troubles éventuels, et ce dans les différentes relations principales de l’enfant. Il y a là un souci de précision, de rigueur dans l’établissement des faits cliniques, dont il est bon qu’il s’applique à la petite enfance, domaine souvent considéré comme réservé à l’intuition. L’évaluation s’applique aussi au niveau du stress touchant le bébé au travers de son environnement. D’une façon plus large, l’évaluation doit tenter de saisir les valeurs et les aspects de la culture familiale, ce qui est critique pour l’établissement et le maintien d’une alliance thérapeutique dans les familles dites à difficultés multiples (2, 3), comme dans les familles en exil (4). Un autre aspect essentiel de l’évaluation précoce est l’appréciation du niveau fonctionnel du développement émotionnel. 212 ACTUALITÉ PSY JUIN 05/08/02 10:38 Page 213 mise au point Mise au point cation diagnostique permet la planification d’un traitement, l’organisation des services et la recherche, en particulier sur le devenir des syndromes observés dans la petite enfance. Les classifications ont donc une durée de vie naturellement limitée, tout en devant être assez stables pour permettre leur essai et générer des résultats. Leurs critères de validité sont leur étendue (le système permet-il de comprendre tous les syndromes observés ?) et la simplicité d’usage. La clarté des règles de décision est un autre critère important, comme la capacité à donner lieu à un accord entre cliniciens. Enfin, les chances de survie d’une classification tiennent aussi à sa capacité à évoluer, à générer des données pertinentes et à sa compatibilité avec les systèmes dominants, DSM-IV et ICD-10. La classification 0-3 : un système issu de la clinique La classification diagnostique 0-3 ans est née, en 1977, de la pratique d’un groupe de cliniciens américains travaillant avec de jeunes enfants (5). Ce groupe était constitué de psychanalystes, de psychiatres d’adultes, d’enfants et d’adolescents, de pédiatres développementalistes, de psychologues, d’éducateurs et d’un philanthrope, Irving Harris. Ce groupe de douze professionnels influents décida que les connaissances récentes concernant le développement précoce méritaient d’être diffusées largement et mises en pratique. Le groupe se fonda en organisation privée sans but lucratif, le National Center for Infant Clinical Programs (NCCIP). Parmi les membres de ce groupe, on trouve Robert Emde, l’élève et le continuateur de Spitz ; Stanley Greenspan, qui dirigea longtemps le groupe ; Katryn Barnard ; Sally Provence ; Alicia Lieberman, qui travailla avec Selma Fraiberg ; Joy Osofsky ; Arnold Sameroff ; Albert Solnit ; Reginald Lourie ; Charles Zeanah. Pour les fondateurs, “programmes cliniques” signifiait “centres de soins qui offrent des évaluations individuelles, des interventions préventives et des traitements aux enfants et à leurs familles”, en opposition, par exemple, à un abord pédagogique. Cependant, le nom de l’organisation était mal compris aux États-Unis, et, après une quinzaine d’années, il fut changé en 0-3 ans (Zéro to Three, National Center for Infants, Toddlers and Families, NCITF). Cette classification est proposée comme une alternative au DSM-IV (1994), dans la mesure ou celui-ci ne décrit pas ou peu les premières années de la vie. En 1987, Kathryn Barnard fonda la “Diagnostic Classification Task force” (le groupe de travail sur la classification diagnostique 0-3). Ce groupe fut d’abord présidé par Stanley Greenspan, puis ensuite par lui et sa collègue Serena Wieder. Le groupe se réunit deux fois par an, autour de deux axes principaux de travail. Le premier fut la discussion des entités cliniques de la petite enfance, sur un plan clinique et théorique. Le second consista à rassembler des observations cliniques comparables dans divers centres accueillant de jeunes enfants aux ÉtatsUnis. Il s’agissait de tenter de préciser des diagnostics jusqu’ici plutôt globaux (par exemple, “troubles réactionnels”), et de préciser les caractéristiques relationnelles de l’enfant, comme de la relation parents/enfant. La phase suivante consista à rapporter ces observations dans des réunions de consensus. La classification diagnostique 0-3 fut publiée aux États-Unis en décembre 1994, sans aucune aide gouvernementale et grâce à l’aide de la Mailman Family Foundation. Actuellement à sa quatrième édition, la classification a été traduite en italien, en portugais, en français, en espagnol et en allemand ; des traductions en serbe, en japonais, en finnois et en hol- 213 landais sont en cours. En 1997 fut publié le livre de cas cliniques, qui décrit en détail des évaluations et des procédures de traitement pour chacune des catégories cliniques décrites dans la CD0-3. Ce livre de cas cliniques est en cours de traduction en français (Médecine et Hygiène). Les grandes lignes du système de classification diagnostique 0-3 ans La classification propose un système provisoire de classification multiaxiale. La classification reprend le mode actuel en cinq axes, dans la mesure où elle souhaite être compatible avec les systèmes existants, en particulier DSM-IV et ICD-10 : – L’axe I est celui de la classification primaire (diagnostic principal). Les catégories spécifiques de la classification diagnostique 0-3 sont le syndrome de stress post-traumatique, les troubles de l’affect, les troubles de la régulation, les troubles touchant de multiples systèmes du développement (MSDD). – L’axe II est celui de la relation (c’est celui de la personnalité chez l’adulte, ou du retard mental dans le DSM-IV). Dans la classification 0-3, le trouble de la relation est évalué quantitativement, au décours de l’évaluation, sur une échelle, le PIR-GAS (Parent-InfantRelationship-Global Assessment, de Zeanah) allant de 90 (normal) à 10 (massivement altéré), la limite de la pathologie étant située à 40. – L’axe III est celui des troubles médicaux ou développementaux associés, que l’on cote dans les classifications existantes (ICD ou DSM-IV). – L’axe IV est celui de l’intensité du stress psychosocial. – L’axe V évalue le niveau du dévelop- ACTUALITÉ PSY JUIN 05/08/02 10:38 Page 214 mise au point Mise au point pement émotionnel (évaluation globale du fonctionnement – GAF – dans le DSM-IV). Le système ne cherche pas à être complètement symétrique de celui du DSMIV et de l’ICD-10, dans la mesure où il est centré sur le développement, et dans la mesure où il cherche à couvrir les zones que le DSM ou l’ICD ignorent. Si c’est un diagnostic du DSM-IV qui décrit le mieux le trouble primaire, il devra être codé sous l’axe I de ce système. Si un diagnostic DSM ou ICD se trouve lié à un diagnostic primaire applicable en système 0-3 (par exemple, le mérycisme, qui existe en DSM mais pas en 0-3), alors il devra être noté dans l’axe III du système 0-3 ; on peut ainsi avoir : “Dépression du jeune enfant” (203) en axe I du système 0-3 (ce diagnostic n’existe pas dans le DSM-IV), avec le mérycisme en axe III, sous son code DSM-IV, 307.53). De même, de nombreuses maladies chez le bébé entraînent des effets sur le développement ; ces maladies doivent figurer à l’axe III et non comme des diagnostics associés. Trois aspects caractéristiques de la classification diagnostique sont à noter : son arbre de décision, la classification des relations parents/enfants et l’évaluation du niveau émotionnel. L’arbre de décision L’intérêt de la classification 0-3 est bien de proposer des critères diagnostiques pour les catégories spécifiques de la petite enfance, et un arbre de décision qui témoigne de leur hiérarchisation. Puisque le bébé ne dispose que d’un répertoire relativement limité de comportements ou de réponses aux différentes difficultés, on doit s’attendre à retrouver les mêmes symptômes dans la description de catégories diagnostiques différentes. Le système 0-3 propose la hiérarchisation suivante : 1. S’il existe un épisode traumatique évi- Act. Méd. Int. - Psychiatrie (17) n° 6, juin 2000 dent et sévère, alors le diagnostic d’état de stress traumatique prime. 2. La deuxième option à rechercher est celle du trouble dit de la régulation, évoquant la notion de tempérament et liée à une dimension constitutionnelle. 3. Si les problèmes sont modérés ou légers, durent depuis moins de quatre mois et sont associés à des événements précis, on peut envisager le trouble de l’ajustement. Si le trouble n’est ni léger, ni bref, ni lié à une vulnérabilité constitutionnelle, ni à un stress traumatique, alors on peut envisager les catégories des troubles de l’humeur ou de l’affect. La classification 0-3 est la première à les envisager dans cette classe d’âge, qu’il s’agisse de la dépression précoce, des troubles anxieux précoces ou des troubles plus complexes encore de l’expression émotionnelle, des troubles précoces de l’identité de genre, ou encore des troubles précoces de l’attachement. Cette catégorie est considérée comme celle des troubles secondaires aux troubles de la relation parents/enfant. 4. Exception à la règle ci-dessus, les troubles de la communication et des relations sociales ont préséance sur les troubles de stress post-traumatique et sur les troubles de la régulation, dans la m e s u r e o ù i l s ’ a g i t d e t r o u bl e s durables. Les troubles multisystèmes du développement (MSDD) se veulent une catégorie alternative de celle du trouble envahissant du développement du DSM-IV ; il s’agit de mettre l’accent sur les troubles de la régulation et sur leur impact dans les difficultés de contact et de relation à l’autre. 5. Si la seule difficulté est celle de la relation, et s’il n’existe pas de trouble relevant de l’axe I hors de la relation, alors l’axe I reste vide, et le seul diagnostic est celui de l’axe II. À noter que le diagnostic de trouble de la régulation, dans la mesure où il s’agit d’un trouble 214 considéré ici comme étant surtout d’origine constitutionnelle, implique l’absence de diagnostic de trouble grave de la relation. 6. Les troubles du sommeil ou de l’alimentation peuvent constituer une difficulté isolée ou être dus à un trouble plus étendu, comme un trouble de la régulation, un trouble multisystème (MSDD) ou de l’attachement ; dans ce cas, c’est ce trouble qui figure sur l’axe I. Dans certains cas, cependant, il peut exister deux diagnostics sur l’axe I. Intérêt et limites La classification diagnostique a d’abord l’intérêt d’exister, en tant que premier outil spécifique du champ de la petite enfance, avec des propositions diagnostiques et un arbre de décision. Il s’agit d’une classification dont la base est clinique et repose sur l’évaluation précise des capacités et des spécificités des modes de réaction et de traitement de la sensorialité de l’enfant, au sein de ses relations. La classification propose aussi une conception alternative intéressante des troubles sévères du développement, qui peut conduire à leur démembrement et à des abords thérapeutiques spécifiques, par rapport aux syndromes autistiques. Il s’agit aussi de voir dans quelle mesure la détection précoce et l’intervention sur ces situations empêchent ou non leur structuration ultérieure, par exemple, sur un mode psychotique ou déficitaire. La classification permet d’explorer les pathologies affectives précoces, dont on peut espérer une meilleure description : troubles anxieux précoces, troubles de l’humeur, troubles de l’expression émotionnelle. Certaines équipes se sont déjà attachées à la description d’un champ, comme celui des troubles anxieux (6), des troubles alimentaires (7), de la dépression précoce (1), des troubles précoces de l’attachement (8), des troubles ACTUALITÉ PSY JUIN 05/08/02 10:38 Page 215 mise au point Mise au point multisystèmes du développement (9). Beaucoup reste à faire, pour démontrer l’intérêt et la fiabilité de la classification, en particulier dans l’évaluation des relations précoces. Conclusion La classification 0-3 a pour nous l’intérêt de soutenir un processus d’évaluation fin des capacités du bébé dans ses différentes relations et de son niveau de développement émotionnel. Elle a l’intérêt de reposer sur un fondement conceptuel assez clair, dans lequel la part des troubles dits de la régulation est importante. Elle donne sa place aux troubles précoces de l’affect, qui apparaissent particulièrement liés aux troubles de la relation. Elle propose une conceptualisation des troubles graves et envahissants du développement, qui oriente vers un travail sur la relation et le repérage des modes spécifiques à l’enfant de l’intégration sensorielle. Elle nous propose des critères diagnostiques et un arbre de décision assez simples. Aux professionnels du champ de la petite enfance de l’éprouver et de la faire progresser, en tentant de répondre aux questions que nous nous posons : y a-t-il des classifications diagnostiques universelles, applicables à toutes les cultures ? Comment faire place aux appellations culturelles spécifiques des troubles ? Comment conduire au mieux des études de validité ? Toutes ces questions se posent à propos d’une nouvelle classification, qui est toujours aussi un enjeu idéologique entre cultures et entre systèmes de pensée qui sous-tend, plus ou moins clairement, tout système de classification. Nous en ressentons bien tout l’enjeu en mesurant l’effet du DSM-III sur les pratiques psychiatriques, sur l’enseignement et, au fond, sur l’objet de la psychiatrie, aux États-Unis puis ailleurs (10, 11). Références 1. Guedeney A, Lebovici S. Evaluation into the relationship. Infant Mental Health Journal 1997 ; 18(2) : 171-185. 2. Legrand-Sébille C. Approche anthropologique de la maternité dans un contexte de grande pauvreté. Deveni 1997 ; 9,4 : 57-68. 3. Fraiberg S. Clinical studies in infant mental health. The first year of life. London : Tavistock publications, 1980. PUF : Paris, 1999 pour la traduction française.(Nataf-Cooper A.). 4. Moro MR. Psychothérapie transculturelle des enfants migrants. Paris : Dunod, 1998. 5. Fe n i c h e l E . ( 1 9 9 9 ) . D i ag n o s t i c Classification 0-3. Development and history. International workshop on “Zero to three”, Pise, 29-30 janvier 1999. 6. Cordeiro MJ, Caldeira P. La classification diagnostique des troubles de la santé mentale du nourrisson. Une expérience clinique. Deveni 1998 ; 10,1 : 51-64. 7. Dunitz M, Scheer PJ, Kvas E, Macari S. Psychiatric diagnostic in infancy : a comparison. Infant mortal Health Journal, 1996. 8. Lieberman A, Zeanah Ch. Disorders of attachment in infancy. Child Psychiatric Clinics of North America. Ed K-minde, Philadelphia, WB Saundas, 1995, p. 571-88. 9. Greenspan SI. Infancy and early childhood : the practice of clinical assesment and intervention with emotional and developpemental challenges. Madison Ct, International University press. 10. Wilson M. DSM-III and the transformation of American psychiatry. American Journal of Psychiatry 1993 ; 150 ; 3 : 399-410. 11. Botbol M, Guedeney A. Classification diagnostique et PMSI : Les enjeux en pédopsychiatrie. Livre blanc du PMSI, M. Caron (Ed) Ouvrage collectif, à paraître. Pour en savoir plus ● American Psychiatric Association. DSM-IV R, Paris : Masson, 1994. Classification Diagnostique 0-3. Devenir 1998 ; 10, 2, Médecine et Hygiène et Eshel, Paris, Genève. ● Devenir. Autour de la classification diagnostique 0-3. Réflexions et applications. Numéro spécial 1998 ; 10,1, Cordeiro MJ (Ed), Médecine et Hygiène et Eshel, Paris Genève. ● Diagnostic classification (1994). Zero to three/National Center for Infant Clinical Programs (NCCIP). Arlington, VA (author). ● Emde, R. À propos des classifications diagnostiques dans la petite enfance : quelques principes. Devenir 1998 ; 10,1 : 11-17. ● Guedeney A.. Les classifications, objets idéologiques : leurs enjeux en santé mentale des parents et des jeunes enfants. la Lettre du Grape 1997 ; 30 : 45-52. ● Jacquemain F., Guedeney A. Attention, classification. Erès Éditions, 1998. ● Josse D. La révision du Brunet-Lézine, 1997. ● World Health Organization. International classification of Diseases (ICD-10) 10 e édition. Genève, 1988. ● Résumé… Résumé… La classification diagnostique 0-3 (1994), maintenant disponible dans sa traduction française, est présentée, avec son historique, son arbre de décision, sa spécificité liée à la notion de troubles de la régulation, aux troubles de la relation et à l’évaluation du développement émotionnel du bébé. Un tel outil soutient la démarche de l’évaluation centrée sur le bébé et sur ses caractéristiques, évaluées au sein de ses relations. Il est déjà utilisé dans plusieurs pays d’Europe et se généralise aux États-Unis. Il reste à valider les catégories diagnostiques de l’axe I et la validité de ce système, en particulier dans différentes cultures, à l’épreuve de son intérêt clinique et des résultats qu’il pourra générer. Mots clés : Classification diagnostique 0-3 – Petite enfance – Évaluation – Régulation – Niveau du développement émotionnel. 215