JFR 2011 - 2146 - Infections en pathologie pulmonaire 1e partie Mis à jour le 13/12/2012 par SFR Le point de vue du clinicien C GODET, A ELSENDOORN Objectifs Connaître les types d'immunodépression. Connaître une approche diagnostique standardisée des pneumopathies des patients immunodéprimés. Connaître la place de la tomodensitométrie dans l'évaluation et le diagnostic différentiel des opacités pulmonaires du sujet immunodéprimé à travers les recommandations, guides pratiques et sources bibliographiques cliniques. Messages à retenir La démarche diagnostique doit prendre en compte plusieurs paramètres : l'immunodépression sous-jacente, les hypothèses étant différentes selon son type et son ancienneté, la clinique, incontournable mais peu spécifique, qui doit préciser le mode d'apparition et la nature des symptômes respiratoires ainsi que des signes associés, la sémiologique radiologique où la tomodensitométrie haute résolution tient une place centrale et permet de hiérarchiser les hypothèses diagnostiques selon le « pattern » ou élément sémiologique prédominant, l'étude microbiologique, cytologique voire histologique des prélèvements pulmonaires ou extra-pulmonaires qui permettent parfois de confirmer le diagnostic. Résumé La neutropénie, le SIDA, la greffe d'organe ou de moelle osseuse et les traitements immunosuppresseurs sont les principales causes d'immunodépression. Leur prise en charge nécessite une analyse formalisée pour établir la meilleure stratégie diagnostique et thérapeutique pour le patient requérant une coopération multidisciplinaire entre pneumologues, infectiologues, onco-hématologues, radiologues, microbiologistes et réanimateurs. L'analyse de la littérature montre que : la radiographie thoracique (RT) est d'un faible apport diagnostique ; la tomodensitométrie (TDM) thoracique peut révéler des lésions invisibles sur la RT; la TDM est importante dans la détection précoce de l'aspergillose pulmonaire invasive et son suivi.